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Les populations d’insectes s’effondrent en Europe

Les populations d’insectes s’effondrent en Europe | EntomoNews | Scoop.it
ANALYSE. De nombreuses études récentes suggèrent des chutes d’abondance de 70 % à 80 % au cours des dernières décennies dans les régions dominées par les activités humaines et l’agriculture intensive.

 

Stéphane Foucart

Publié aujourd’hui à 11h03, mis à jour à 14h06

 

Dans une indifférence générale, les études se succèdent et indiquent un effondrement vertigineux des populations d’insectes, en Europe et ailleurs. Les estimations de ces déclins, dans les régions de basse altitude dominées par les activités humaines, sont souvent à peine croyables, mais toutes convergent, quel que soit le pays. Prises dans leur ensemble, elles suggèrent des chutes d’abondance de ces organismes, vitaux pour les écosystèmes et l’agriculture, d’au moins 70 % à 80 % au cours des dernières décennies.

 

-------

NDÉ

Rappel de quelques études

 

En 2022, la plus récente

 

 

En 2021, au niveau international

 

 

En 2020, une controverse

 

 

 

En 2019, au Danemark

 

 

 

En 2017, la plus célèbre

 

 

et venant corroborer ces chiffres, deux ans plus tard (2019) :

 

 

(études citées par Stéphane Foucart dans son article)

Bernadette Cassel's insight:

 

À (re)lire

 

  • Déclin des populations d'insectes : « Publier à tort des études rassurantes peut démobiliser » - De www.liberation.fr - 21 décembre 2020, 14:59

 

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Que sait-on finalement des liens entre biodiversité et agriculture ?

Que sait-on finalement des liens entre biodiversité et agriculture ? | EntomoNews | Scoop.it
En 2020, deux méta-analyses paraissent dans de grandes revues scientifiques, qui relativisent l’impact de l’agriculture sur l’abondance et la diversité des insectes. Dans des commentaires critiques publiés dans les mêmes revues, des chercheurs d’INRAE, du CNRS et d’autres organismes montrent que ces méta-analyses comportent des biais méthodologiques remettant en cause leurs résultats. Marion Desquilbet, co-autrice de ces contre-analyses, s’intéresse plus globalement aux relations entre l’agriculture et la biodiversité. Elle nous livre ses réflexions sur la construction des connaissances et l’apparition de controverses dans un contexte d’incertitude scientifique.

 

Les liens entre agriculture et biodiversité sont encore sujets à controverse scientifique : de l’importance des méthodes d’analyse

INRAE INSTIT - Par Pascale Mollier

Publié le 23 avril 2021

 

Que sait-on finalement des liens entre biodiversité et agriculture ?

M. D. : Les impacts de l’agriculture sur la biodiversité constituent encore un sujet d’étude et de controverse scientifique. Pour prendre un exemple, deux méta-analyses récentes parues dans des revues prestigieuses (2) concluent à l’absence de corrélation entre l’agriculture et le déclin des insectes. Selon la première méta-analyse, ce déclin serait essentiellement dû à l’urbanisation. La deuxième méta-analyse montre qu’il n’y a pas de tendance nette au déclin des insectes aux États-Unis, ni dans les zones naturelles, ni dans les zones anthropisées, dont les zones agricoles. Nous montrons qu’il y a des biais méthodologiques majeurs dans ces deux études, et les revues qui les ont initialement publiées ont aussi publié nos contre-analyses. 

 

Dans le premier cas, nous avons détecté un biais dans le traitement des données sur les zones agricoles. Pour analyser s’il y a diminution des populations d’insectes sur les terres cultivées, les auteurs de la méta-analyse ont assigné le type d’usage des terres pour chaque site en utilisant une base de données créée à partir d’images satellites. Or l’analyse par satellites commet des erreurs, par exemple en distinguant mal les prairies et les cultures. Nous avons montré que, dans deux tiers des études portant sur des insectes terrestres et incluant des zones de culture, la part locale des zones de culture était mal attribuée, ce qui faussait l’étude de la corrélation insectes-agriculture. La méta-analyse contient d’autres biais, comme celui d’inclure des études expérimentales ou de restauration de milieux, ou encore de compter des mollusques et crustacés dans les insectes aquatiques (rivières et plans d’eaux), ce qui a aussi été vivement critiqué par des experts des milieux aquatiques (3).

 

Dans la deuxième méta-analyse, les auteurs ont utilisé un jeu de données présenté comme provenant uniquement du réseau américain de recherche écologique de long terme (LTER (4)), chaque série correspondant au dénombrement d’une espèce d’insectes en un site au cours du temps. Cependant, 40 % des séries de données proviennent d’un autre réseau, portant exclusivement sur des pucerons et visant principalement à documenter les pucerons nuisibles liés à l'agriculture industrielle intensive. L’inclusion de ce réseau « pucerons » biaise ainsi les résultats en minimisant les dommages de l'agriculture intensive sur les insectes. L’analyse statistique souffre par ailleurs de problèmes méthodologiques majeurs. Ainsi, la moitié des séries de données sont d’une durée trop courte pour établir une évolution à la hausse ou à la baisse. De plus, les données ont été utilisées sans contact préalable avec les scientifiques du LTER, donc sans corriger les biais d’échantillonnage (5).

 

Finalement, ces exemples montrent que l’ambition d’agréger des études locales pour dégager des tendances globales est pour l’instant infructueuse. Actuellement, les études au niveau local, qui montrent l’évolution de certains insectes dans certains milieux, sont plus robustes."

(...)

 

  1. En se basant sur des indicateurs restreints tels que les populations d’oiseaux.
  2. van Klink R. et al. 2020. Meta-analysis reveals declines in terrestrial but increases in freshwater insect abundances. Science 368, 417–420. Lien , Crossley, M.S. et al. 2020. No net insect abundance and diversity declines across US Long Term Ecological Research sites. Nat Ecol Evol 4, 1368–1376. Lien.
  3. Jähnig et al. 2021. Revisiting global trends in freshwater insect biodiversity. Wiley Interdisciplinary Reviews-Water 8: 5. Lien.
  4. Long Term Ecological Research (LTER) network.
  5. Welti et al. 2021. Studies of insect temporal trends must account for the complex sampling histories inherent to many long-term monitoring efforts. Nature Ecology & Evolution. Lien.

 

[Image] Crédit : INRAE, B. Castagneyrol

Bernadette Cassel's insight:

 

À propos de la 1re étude citée ci-dessus :

 

→ "Meta-analysis reveals declines in terrestrial but increases in freshwater insect abundances" dans Scoop.it

 

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Déclin des populations d'insectes : « Publier à tort des études rassurantes peut démobiliser »

Déclin des populations d'insectes : « Publier à tort des études rassurantes peut démobiliser » | EntomoNews | Scoop.it
Dans un commentaire publié vendredi dans la revue «Science», des scientifiques contestent les conclusions d’une étude rassurante sur le déclin des insectes parue en avril, pointant «de nombreuses erreurs et de multiples biais».

 

Par Coralie Schaub — 21 décembre 2020 à 12:05(abonnés)

 

"En avril, une méta-analyse publiée dans la revue Science, qui avait fait l’objet d’une vaste couverture médiatique, y compris dans Libération, livrait une vision plus nuancée du déclin des insectes que dans des publications précédentes : elle concluait que les populations d’insectes terrestres (abeilles, papillons, sauterelles…) sont certes en déclin dans le monde, mais que celles des insectes aquatiques (moustiques, libellules, éphémères…) se portent mieux.

 

Or voici que quelques mois plus tard, dans un commentaire publié vendredi dans la même revue Science, d’autres scientifiques remettent en cause ces conclusions. Un consortium pluridisciplinaire incluant des chercheurs de l’Inrae, du CNRS, de l’université Paul-Sabatier de Toulouse, de l’université de Rennes, du Research Institute for Nature and Forest de Bruxelles, de l’université de Louvain (Belgique) et de l’université du Sussex (Royaume-Uni) indique avoir décelé «de nombreuses erreurs et de multiples biais dans cette méta-analyse». Et estime que «l’ensemble de ces problèmes méthodologiques invalide les résultats de l’analyse». L’économiste de l’environnement Marion Desquilbet (Toulouse School of Economics, Inrae) a coordonné ces travaux avec l’écologue Laurence Gaume-Vial (CNRS, Université de Montpellier)."

 

 

[Image] Répartition géographique des études suscitant des préoccupations en matière de traitement des données / Geographical distribution of studies giving rise to data processing concerns.

Bernadette Cassel's insight:

 

L'étude en question :

 

Meta-analysis reveals declines in terrestrial but increases in freshwater insect abundances https://www.scoop.it/search?q=Meta-analysis+reveals+declines+in+terrestrial+but+increases+in+freshwater+insect+abundances

 

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Une nouvelle étude nuance l’Apocalypse des insectes

Une nouvelle étude nuance l’Apocalypse des insectes | EntomoNews | Scoop.it
Une nouvelle étude menée par des écologistes du Centre allemand de recherche sur la biodiversité intégrée suggère que le déclin des populations mondiales ne serait pas aussi rapide que nous le pensions, et pourrait même s’améliorer dans certains domaines.

 

Par Guru Med | 25 Avr 2020

"Les chercheurs ont effectué la plus grande évaluation (méta-analyse) de l’abondance des insectes dans le monde à ce jour, montrant que leur nombre a diminué de 25% au cours des 30 dernières années. L’accélération de cette baisse en Europe est ce qui a le plus surpris les scientifiques.

À partir des données de 166 enquêtes menées sur le long terme dans 1 676 sites, l’étude a dressé un tableau de l’état de santé des insectes. Si certaines espèces ont fait exception et se sont étendues, comme les insectes d’eau douce, ils ne représentent qu’un petit nombre parmi toutes les espèces."

(...)

 

 

[Image] À partir de l’étude : tendances du nombre local d’insectes terrestres et d’insectes d’eau douce. Les points violets indiquent que le nombre d’insectes a diminué, tandis que les points verts indiquent que le nombre d’insectes a augmenté.  ( Roel van Klink et col./ Science/ AAAS).

 

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AJOUTS au 28.04.2020

 

→ Les insectes disparaissent, mais tout espoir n’est pas perdu, 26.04.2020 https://www.courrierinternational.com/une/biodiversite-les-insectes-disparaissent-mais-tout-espoir-nest-pas-perdu

 

"Une nouvelle étude parue dans Science confirme la disparition massive des insectes. Mais quelques contre-exemples montrent que les politiques locales de protection des écosystèmes peuvent freiner le phénomène."

 

→ Extinction de masse : les causes de l’apocalypse des insectes beaucoup plus complexes qu’on croyait | Atlantico.fr, 26.04.2020
https://www.atlantico.fr/rdv/3589114/extinction-de-masse--les-causes-de-l-apocalypse-des-insectes-beaucoup-plus-complexes-qu-on-croyait-papillons-environnement-rechauffement-climatique-papillons-frelons-asiatiques-abeilles-forets-gabon-francois-lasserre-

 

"Selon une nouvelle étude, dévoilée par la BBC, la chute de la population des insectes est plus disparate que prévu. La santé mondiale des populations d'insectes est beaucoup plus complexe qu'on ne le pensait. Les insectes terrestres sont en net recul, selon les auteurs, tandis que les insectes vivant en eau douce sont en augmentation."

 

→ Les populations d'insectes ont décliné de 25 % en 30 ans, 27.04.2020 https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/insectes-populations-insectes-ont-decline-25-30-ans-80749/

 

"Massif et global. Dû à la pollution, et particulièrement aux pesticides. Le déclin des insectes fait couler beaucoup d'encre dans les médias. Aujourd'hui, la plus grande méta-analyse jamais réalisée sur le sujet révèle des conclusions un peu plus nuancées."

 

→ Le monde perd beaucoup d'insectes, mais il y a de l'espoir, 28.04.2020 https://sciencepost.fr/le-monde-perd-beaucoup-dinsectes-mais-il-y-a-de-lespoir/

 

"Une nouvelle étude publiée dans la revue Science confirme aujourd’hui la tendance, mais émet quelques nuances. Ces travaux, qui compilent les données extraites de 166 études menées entre 1925 et 2018 sur 1 676 sites, suggèrent en effet que le rythme de déclin des insectes n’est pas hétérogène. Dans certains espaces, les chercheurs ont même souligné des tendances positives."

 

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This article has a correction. Please see:

Bernadette Cassel's insight:

 

"Une étude parue vendredi 24 avril, menée par une équipe de chercheurs allemands, néerlandais et russes, nuance l'idée d'un effondrement de la population mondiale d'insectes. Elle parle à la fois d'un déclin et d'une croissance." 

 
From www.francetvinfo.fr - 24 April, 19:44
 
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Les coextinctions pourraient avoir un rôle majeur dans la perte de biodiversité

Les coextinctions pourraient avoir un rôle majeur dans la perte de biodiversité | EntomoNews | Scoop.it
On parle aussi de disparition en cascade… la disparition d’une espèce en entraînant d’autres… ce phénomène d’interdépendance est connu mais encore mal caractérisé. Pour estimer son impact à la fin du siècle, des chercheurs et chercheuses de l’Université australienne de Flinders ont construit une sorte de planète virtuelle, une modélisation mimant les interactions documentées entre vertébrés ainsi que tous les facteurs responsables de pression sur la biodiversité.

 

Le Journal des sciences (extrait), 21.12.2022

Alexandra Delbot


"Résultat, selon leurs modélisations, 17% des vertébrés auront disparu d’ici à 2100… et les coextinctions amplifient de 180% les extinctions primaires, c'est-à-dire les extinctions directement dues aux effets du dérèglement climatique. Les auteurs appellent donc à une prise en compte de l’ensemble des réseaux d’interactions entre espèces, sans quoi, la crise de biodiversité actuelle continuera d’être minimisée."

 

Pour aller plus loin

Les coextinctions pourraient être le moteur principal de la perte de biodiversité d'ici 2100 (Futura sciences)

 

L'étude sur les coextinctions (Science Advances, en anglais)

 

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NDÉ

Illustration

 

[Image] Fig. 3. Coextinction effect by 2050.
This is quantified as the percentage increase in diversity loss in the coextinction scenario compared to the reference (primary extinctions only) scenario. To ease visualization and comparisons, we set the maximum value of the color bar to 2 (i.e., 200% increase), but black pixels indicate all values ≥ 200%.

 

 

Traduction (extrait)

 

Lorsque nous avons comparé les simulations incluant des événements de coextinction aux contrôles qui ne tenaient compte que des extinctions primaires, les effets moyens des coextinctions (mesurés en pourcentage de diminution de la biodiversité entre les simulations de coextinction et de contrôle) étaient de 27. 5 ± 1,5 %, 39,2 ± 2,5 % et 21,8 ± 0,6 % en 2050 (27,1 ± 2,0 %, 34,0 ± 4,0 % et 18,1 ± 0,7 % en 2100) dans les trois scénarios de changement climatique SSP2-4,5, SSP4-6,0 et SSP5-8,5, respectivement (figure 3, colonne de gauche).

 

Cependant, une hypothèse potentiellement trop optimiste du modèle est que les herbivores et les mangeurs d'invertébrés ne s'épuisent jamais en biomasse de plantes et d'insectes. Notre modèle traite les insectes et les plantes comme des ressources non épuisables, malgré les preuves croissantes du déclin des invertébrés dans le monde (26).

 

Cela implique que les consommateurs capables de n'utiliser que des vertébrés et ceux qui utilisent également des invertébrés (insectivores et omnivores) sont " invulnérables " aux coextinctions ascendantes (extinctions de consommateurs déclenchées par l'épuisement des ressources, ce qui est l'hypothèse la plus courante concernant le mécanisme sous-jacent aux extinctions secondaires (8-11)) et pourraient donc s'éteindre " uniquement " en raison des changements climatiques et d'utilisation des terres, ainsi que des effets de réseau descendants et de la concurrence des nouveaux colonisateurs.


Fig. 3. Effet de coextinction d'ici 2050.
Cet effet est quantifié comme l'augmentation en pourcentage de la perte de diversité dans le scénario de coextinction par rapport au scénario de référence (extinctions primaires uniquement). Pour faciliter la visualisation et les comparaisons, nous avons fixé la valeur maximale de la barre de couleur à 2 (c'est-à-dire une augmentation de 200 %), mais les pixels noirs indiquent toutes les valeurs ≥ 200 %.

 

8
R. R. Dunn, N. C. Harris, R. K. Colwell, L. P. Koh, N. S. Sodhi,The sixth mass coextinction: Are most endangered species parasites and mutualists? Proc. Roy. Soc. B 276, 3037–3045 (2009).
 
 
9
R. K. Colwell, R. R. Dunn, N. C. Harris,Coextinction and persistence of dependent species in a changing world. Ann. Rev. Ecol. Evol. Syst. 43, 183–203 (2012).
 
10
J. F. Brodie, C. E. Aslan, H. S. Rogers, K. H. Redford, J. L. Maron, J. L. Bronstein, C. R. Groves,Secondary extinctions of biodiversity. Trends Ecol. Evol. 29, 664–672 (2014).
 
11
G. Strona, C. J. A. Bradshaw, Co-extinctions annihilate planetary life during extreme environmental change. Sci. Rep. 8, 1–12 (2018).
 
26
R. van Klink, D. E. Bowler, K. B. Gongalsky, A. B. Swengel, A. Gentile, J. M. Chase,Meta-analysis reveals declines in terrestrial but increases in freshwater insect abundances. Science 368, 417–420 (2020).
 

 

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Vive controverse autour du déclin des insectes

Vive controverse autour du déclin des insectes | EntomoNews | Scoop.it
Une étude récemment publiée dans la revue « Science », qui relativise le rythme de disparition des insectes et qui passe désormais pour une référence, suscite des critiques méthodologiques sévères, auxquelles les auteurs ne répondent que partiellement.

 

Par Stéphane Foucart

Publié aujourd’hui à 18h00 (abonnés)

 

"C’est l’étude que tout le monde attendait ; elle est aujourd’hui au cœur d’une vive controverse. En avril 2020, la revue Science publiait à sa « une » la plus vaste méta-analyse conduite à ce jour sur le déclin des populations d’insectes. Des chercheurs conduits par Roel van Klink et Jonathan Chase (Centre allemand pour la recherche intégrative sur la biodiversité, à Leipzig) y établissent de nouvelles estimations de la vitesse de ce phénomène, qui est au centre d’une attention de plus en plus forte. Des chiffres plutôt rassurants : une baisse d’abondance des insectes terrestres limitée à 9 % par décennie, et une surprenante hausse de 11 % par décennie pour les insectes aquatiques. Loin de l’« Armageddon des insectes » suggéré par les études le plus souvent citées sur le sujet – l’une des plus récentes estimait par exemple la perte d’abondance des arthropodes (insectes, araignées, mille-pattes) à 78 % entre 2007 et 2018, sur un échantillon de 150 prairies allemandes.

 

Chiffres rassurants, donc, et a priori d’autant plus crédibles qu’une méta-analyse (exercice consistant à rassembler les données de nombreux travaux disponibles) est théoriquement plus fiable que chaque étude prise indépendamment. Plus de 120 organes de presse à travers le monde ont relayé ces estimations – souvent avec soulagement. Dans son rapport « Planète vivante », le WWF s’appuie largement sur ces chiffres. La revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) les met elle aussi en avant dans son dossier sur le déclin des insectes publié mardi 12 janvier.

Accumulation spectaculaire de biais

Mais, huit mois après leur publication, ces travaux promis à devenir une référence incontournable se retrouvent au centre d’une intense dispute. Certains chercheurs n’hésitent pas à les considérer comme « invalides », minés par une accumulation spectaculaire de biais et d’erreurs"

(...) 

 

 

 

 

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Relire aussi :

 

Déclin des populations d'insectes : « Publier à tort des études rassurantes peut démobiliser » - De www.liberation.fr - 21 décembre 2020, 14:59

 

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'déclin des insectes' in EntomoNews | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=d%C3%A9clin+des+insectes

 

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Le déclin des insectes terrestres se confirme

Le déclin des insectes terrestres se confirme | EntomoNews | Scoop.it
Une étude rassemblant les données de 1676 sites dans le monde confirme le déclin des insectes terrestres, mais note une augmentation des populations d’insectes aquatiques. Des résultats complexes à interpréter.

 

Par Sean Bailly, 11 juin 2020

 

 

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This article has a correction. Please see:

  • Erratum for the Report “Meta-analysis reveals declines in terrestrial but increases in freshwater insect abundances” by R. Van Klink, D. E. Bowler, K. B. Gongalsky, A. B. Swengel, A. Gentile, J. M. Chase | Science, 23.10.2020 https://www.science.org/doi/10.1126/science.abf1915

 

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NDÉ

Ajout

 

Les populations d’insectes s’effondrent en Europe
Par Stéphane Foucart dans Le Monde - 10 février 2023

 

Des travaux de synthèse publiés en avril 2020 par la revue Science estiment pour leur part que l’abondance d’insectes terrestres ne perdrait qu’environ 9 % par décennie au niveau mondial (et croîtrait de 11 % par décennie pour les insectes aquatiques !).

 

Depuis leur publication, ces travaux alimentent toutefois une vive controverse. Au total, une soixantaine de chercheurs ont contesté ces résultats dans différents articles de réfutation, dans d’autres travaux, ou par le biais de lettres à l’éditeur de Science. Les reproches concernent des biais d’analyse statistique, la prise en compte d’études de repeuplement, l’inclusion dans les séries de données d’espèces invasives n’appartenant pas à la classe des insectes, etc. Une dispute qui illustre l’impossibilité de savoir précisément quels insectes – et combien – ont disparu depuis le tournant du siècle.

 

Stéphane Foucart

 

Lire aussi (en 2021): Article réservé à nos abonnés Vive controverse autour du déclin des insectes
Bernadette Cassel's insight:
 
(Re)lire aussi :
 
→ Une nouvelle étude nuance l’Apocalypse des insectes - From www.gurumed.org - 25 April, 23:48
 
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"Le confinement diminue les pressions sur les populations d'insectes", affirme l'Union internationale pour la conservation de la nature

"Le confinement diminue les pressions sur les populations d'insectes", affirme l'Union internationale pour la conservation de la nature | EntomoNews | Scoop.it
François Letourneux, le vice-président du comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature, détaille l'impact positif du confinement sur les populations d'insectes.

 

Publié le 24.04.2020

 

"Une étude parue vendredi 24 avril, menée par uen équipe de chercheurs allemands, néerlandais et russes, nuance l'idée d'un effondrement de la population mondiale d'insectes. Elle parle à la fois d'un déclin et d'une croissance."

(...)

 

 

 

[Image] Insects are incredibly diverse, as are the trends of their abundance and biomass over time.

PHOTOS: DAVID LIITTSCHWAGER
 
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