Un premier cas humain de grippe aviaire H3N8 détecté en Chine | EntomoNews | Scoop.it
Les autorités sanitaires se veulent cependant rassurantes et précisent que le risque de transmission entre humains est faible.

 

Le Monde avec AFP

Publié le 28 avril 2022 à 17h29

 

"C’est la première fois qu’un cas de grippe aviaire est détecté chez l’humain. Un garçon de 4 ans, vivant dans la province du Henan, dans le centre du pays, a été testé positif à la souche H3N8, a annoncé le ministère de la santé chinois, mercredi 27 avril.

 

L’enfant a été hospitalisé au début d’avril pour une fièvre et d’autres symptômes. Il avait été infecté directement par les oiseaux – sa famille élève des poulets et vit dans une zone peuplée de canards sauvages. Le ministère de la santé chinois appelle à ne pas s’approcher des oiseaux morts ou malades et à consulter en cas de fièvre ou de symptômes respiratoires.

 

Toujours selon cette même source, cette contamination résulte d’une « transmission interespèces ponctuelle » et « le risque de transmission à grande échelle est faible ». Les tests effectués sur les personnes proches du malade n’ont d’ailleurs révélé « aucune anomalie ».

Transmission très rare

Des experts interrogés par le quotidien britannique The Guardian confirment cette analyse. « Il arrive souvent qu’un virus se propage à un humain puis s’arrête là. Un seul cas n’est pas une cause de grande inquiétude », a ainsi déclaré sir Peter Horby, professeur de maladies infectieuses émergentes et de santé mondiale à l’université d’Oxford. « Il n’y a aucune raison de penser que cela ira plus loin », a abondé le professeur Paul Digard du Roslin Institute de l’université d’Edimbourg. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) va cependant mener une enquête sur ce cas « inhabituel », a annoncé le docteur John McCauley, directeur d’un centre de surveillance de la grippe collaborant avec l’OMS, au Guardian.

 

Si les cas de transmission de grippe aviaire entre humains sont extrêmement rares, la souche H3N8 est connue pour se transmettre parmi les chevaux, les chiens et les phoques. Selon une étude américaine publiée en 2012 dans la revue Nature, la souche H3N8 aurait ainsi entraîné des pneumonies mortelles chez plus de 160 phoques le long des côtes américaines l’année précédente.

 

Seules les souches H5N1 et H7N9, détectées respectivement en 1997 et 2013, ont été les principales à l’origine des cas humains de grippe aviaire, selon les Centres américains de contrôle et prévention des maladies (CDC)."

 

 

Pour aller plus loin :

 

"Les ténébrions sont des vecteurs connus de 60 maladies ou plus susceptibles de toucher les volailles, comme la maladie de Newcastle, la grippe aviaire, la maladie de Marek, la bursite infectieuse, Salmonella spp., 26 types pathogènes d'E. Coli, d'Eimeria spp. et d'Aspergillus, les parasites responsables de la coccidiose ainsi que les nématodes."

 

 

"Alphitobius diaperinus, ou petit ténébrion mat, est l'un des organismes nuisibles les plus communs dans les poulaillers. Le petit ténébrion mat est parfois appelé ténébrion des poulaillers. Il se nourrit habituellement de grain, mais les poulaillers sont pour lui un environnement idéal où il peut prospérer en consommant les aliments déversés et le fumier sous les conduites d'alimentation. Lorsqu'il est présent dans les poulaillers, le petit ténébrion mat pose plusieurs difficultés économiques et liées à la biosécurité chez les producteurs de tout l'Ontario et de la plus grande partie de l'Amérique du Nord. Dans la présente fiche technique, on décrit le cycle biologique du ténébrion et on parle des différents modes de lutte contre cette espèce.

(...)

 

 

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Les Ectoparasites aviaires

 

"Les parasites externes des volailles ou « ectoparasites » peuvent être :

- des insectes piqueurs et suceurs de sang : Les puces ;
- des insectes se nourrissant de débris tégumentaires : Les poux ;
- des acariens hématophages : Les poux rouges ;
- des acariens parasites des téguments : Les gales ;
- des acariens parasites de l'appareil respiratoire ;
- des champignons vivant aux dépens de téguments : Les teignes.
Le plus souvent, toute une population d'arthropodes commensaux vit autour des volailles dans
les bâtiments et la litière. Leur prolifération est source d'une gêne intense pour les oiseaux :
- allergies intestinales avec entérite et diarrhée dues aux acariens ;
- gêne cutanée avec grattage voire picage lors d'invasions massives des litières par des acariens ;
- gêne zootechnique (baisse des performances) par les proliférations intenses de tous les acariens ;
- transport de virus, bactéries et autres parasites sources de contamination pour les oiseaux.


D’autres insectes sont à prendre en considération : c’est le cas du ténébrion et des mouches, qui sont un véritable fléau et vecteurs de la maladie de Marek, de la maladie de Gumboro et d’autres viroses aviaires."

 

Dr LEZZAR Nawel Maitre de Conférences - Spécialiste en Aviculture et Pathologie Aviaire - Année universitaire 2017-2018

 

 

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"... La zoonose virale d’origine aviaire la plus connue fut pendant de nombreuses années la maladie de Newcastle jusqu'à l'émergence du virus influenza A hautement pathogène de sous-type H5N1 (IAHP H5N1) en Asie. D'autres virus sont zoonotiques mais le plus souvent ils sont hébergés par les oiseaux sauvages et transmis à l'Homme par des vecteurs. Orthomyxovirus: virus Influenza A hautement pathogène ou IAHP (peste aviaire) Avant 1997, où des cas humains liés à l’influenza aviaire H5N1 ont été signalés à Hong Kong (18 cas dont 6 décès), seule la grippe porcine était considérée comme une zoonose. Depuis, nous savons qu'il existe un risque de zoonose avec les virus IAHP de sous-types H5N1 (appelée par les médias «grippe aviaire»), H9N2 et H7N7."