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« Champignon venimeux » génétiquement assaisonné au venin d’araignée

« Champignon venimeux » génétiquement assaisonné au venin d’araignée | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2019 : Juin


"L’essai d’un champignon dopé à l’araignée pour tuer les moustiques vecteurs du paludisme, les anophèles, vient d’être réalisé à Soumousso (Burkina Faso), en conditions semi naturelles, soit dans une très grande cage à l’extérieur. Le résultat est très satisfaisant : 75 % des 1 500 moustiques introduits ont été contaminés et la population s’est effondrée au bout de 45 jours.


En dépit de tous les efforts, le paludisme a fait 435 000 morts en 2017. On n’enregistre aucune diminution de ce nombre, la faute surtout à l’acquisition de résistances aux armes chimiques déployées (pyréthrinoïdes). D’où les efforts pour mettre en œuvre des moyens de lutte autocide (lâchers d’individus génétiquement modifiés « stériles ») et microbiologique (où l’agent est un microbe). Si ces techniques sont anciennes, le génie génétique ouvre de nouvelles possibilités.


Le travail des chercheurs de l’université du Maryland (États-Unis) et du Burkina Faso a consisté à greffer sur le champignon entomopathogène banal et déjà utilisé comme agent de lutte, Metarhizium pingshaense, le gène de la production d’une toxine (« hybrid ») spécifique des arthropodes. La toxine choisie agit dans le venin d’une araignée australienne Androctonus australis.


La dose à épandre de ce champignon rendu venimeux est presque divisée par 10 par rapport à l’application des spores du champignon naturel. La spécificité semble sans défaut mais des tests sont à poursuivre pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché."


D’après, entre autres, « Fighting malaria with fungi: Biologists engineer a fungus to be deadlier to mosquitoes », par Antonis Rokas, The Conversation. Lu le 31 mai 2019 à phys.org/news/

 

Photo : la cage, nommée « MosquitoSphere ». Cliché phys.org/news/

Bernadette Cassel's insight:

 

'Metarhizium (champignon) et insectes' in EntomoNews | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=Metarhizium+%28champignon%29+et+insectes

 

(7 scoops)

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« Prophylaxie sociale » : Quand il y a un malade incurable et contagieux dans une communauté, qu’il met en péril, il convient de l’euthanasier

« Prophylaxie sociale » : Quand il y a un malade incurable et contagieux dans une communauté, qu’il met en péril, il convient de l’euthanasier | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2018 : Janvier

 

"Quand il y a un malade incurable et contagieux dans une communauté, qu’il met en péril, il convient de l’euthanasier. Ainsi font les fourmis menacées d’une mycose à Metarhizium brunneum. Une fourmi infectée sera bientôt envahie par le mycélium et servira de point de départ pour une épizootie fatale à toutes.
La nymphe, avant le stade contagieux, modifie sa signature chimique – le mélange d’hydrocarbures à la surface de sa cuticule – pour avertir de son état et sceller son sort. En effet, une ouvrière surveillante du couvain la démaillotera de son cocon, la mordra et aspergera le trou pratiqué d’acide formique, un très bon antifongique (et antifourmi).


Cette action est analogue à celle des cellules de l’immunité des organismes, qui repèrent les cellules infectées et les détruisent.


L’ espèce est vraiment soucieuse de son hygiène. On connaissait ses pratiques « douces ». L’ouvrière inspecte la larve, collecte les spores trouvées sur sa cuticule, les accumule dans sa cavité buccale et va les recracher dehors. Elle peut aussi l’asperger d’acide formique et se rincer la bouche avec une goutte de cet anti-prédateur.
Travaux d’une équipe austro-germano-britannique sur la Fourmi envahissante des jardins Lasius neglectus (Hym. Formiciné)."


Article source (gratuit, en anglais) 


Photo  


À (re)lire : La Fourmi noire de la Mer noire, par Alain Fraval. Insectes n° 152(2009-1).

 

 

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Petites chimistes

Petites chimistes | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2017 : Mars

 

"Architecture, logistique, contrôle social, génie civil, agriculture, administration coloniale, razzias et guerres,… elles font tout comme nous ou presque. Et, selon le travail de Michel Chapuisat et de ses collègues à l’université de Lausanne (Suisse), on doit ajouter la chimie, spécialité pharmacie.


Vivant dans un milieu surpeuplé, confiné, humide, avec des cadavres d’insectes en attente d’être mangés et autres sources de moisissures et de putréfaction, elles demeurent en bonne santé. Ceci en raison d’un toilettage constant et soigneux, personnel et mutuel, complété par la récolte de résine d’arbres (en guise d’antibiotique). Ceci chez les fourmis des bois. 


En boîte de Petri, une culture d’un champignon pathogène Metarhizium brunneum disparaît autour de morceaux de résine fréquentés par Formica paralugubris (Hym. Formiciné) pendant 2 semaines. Dans les même conditions, les brindilles, éléments fréquents dans les fourmilières, n’ont aucun effet antifongique.


Par chromatographie en phase gazeuse, les chercheurs ont trouvé sur les bouts de résine plusieurs substances laissées par les fourmis. La principale est l’acide formique, que ces fourmis dépourvues d’aiguillon projettent contre leurs agresseurs à partir de la glande à poison située dans leur abdomen. Elles s’en servent aussi pour nettoyer leur progéniture.


La résine arrosée d’acide formique a effectivement une meilleure efficacité antifongique que l’un de ces composants seuls. Les fourmis l’ont « découvert » , au fil d’une évolution de quelque 50 millions d’années et s’en servent à bon escient. Un seul autre animal mélange deux produits synergiques, Homo sapiens."


D’après « ‘Chemist’ ants brew antibiotic cocktail to protect their colony », par Patrick Monahan. Lu le 14 mars 2017 à www.sciencemag.org/

 

Crédit photo : Simon Williams / Minden Pictures

 

Wood ants produce a potent antimicrobial agent by applying formic acid on tree-collected resin - Brütsch - 2017 - Ecology and Evolution, 06.03.2017 http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ece3.2834/abstract

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Chez les fourmis, le milieu social aide à lutter contre les champignons

Chez les fourmis, le milieu social aide à lutter contre les champignons | EntomoNews | Scoop.it
Des biologistes de l'UNIL ont fait une étonnante découverte sur les facteurs de résistance à une maladie fongique d'une espèce valaisanne.


Par Jérôme Ducret. 24 Heures. « Quand on grandit dans un milieu résistant aux infections, on le devient aussi. C’est en tout cas vrai pour une espèce de fourmi présente en Valais, qu’a étudié une équipe de scientifiques de l’Université de Lausanne (UNIL). Jessica Purcell et Michel Chapuisat, deux biologistes lausannois, viennent de publier un article à ce sujet dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society, Biological Sciences. »


[L'étude] Foster carers influence brood pathogen resistance in ants
http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/281/1792/20141338.abstract?sid=1767e9d0-0c08-4137-a0db-f957e2e572b2


[Image via Group Chapuisat - DEE UNIL
http://www.unil.ch/dee/home/menuinst/research/group-chapuisat.html

« A Formica selysi worker that died from an infection by the fungus Metarhizium anisopliae » ]  

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« Plus de filles, tu meurs » ou comment on a plus de risques de moisir quand elles dominent dans le groupe

« Plus de filles, tu meurs » ou comment on a plus de risques de moisir quand elles dominent dans le groupe | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2018 : Mai


"Quand une maladie transmissible atteint un groupe jusque-là indemne, on recherche l’individu qui l’a apportée et transmise. C’est le patient zéro. On s’efforce surtout de relier la sévérité de l’infection aux conditions de l’exposition au pathogène, à sa pénétration dans les hôtes et à sa transmission entre ceux-ci. Quid de l’influence des traits individuels des victimes et de leur structure sociale sur la probabilité d’être atteint ?


C’est ce qu’ont voulu évaluer des chercheurs de l’université Rice (Houston, Texas, États-Unis) sur des Mouches du vinaigre. 66 lots de 12 (individus vierges, sortant de 10 jours d’isolement) de 3 génotypes et de 5 taux sexuels : 0, 33, 50, 67 et 100 % de femelles, ont été constitués 2 fois à 1 jour d’intervalle, durant 1 heure chaque fois. Avec un individu supplémentaire – le patient zéro -, mâle ou femelle, infecté par Metarhizium robertsii, un champignon entomopathogène généraliste.


Tout le monde avait une tache de peinture sur le dos. Furent suivis leurs comportement d’agrégation et de copulation ainsi que le développement de la mycose. Puis chacun retourna dans son flacon d’origine pour mourir (éventuellement).
Ces comportements varient en fonction du taux sexuel et du génotype. Le risque d’infection dépend du sexe du patient zéro et de son activité sexuelle, ainsi que de la proportion de femelles dans le lot. Pas du tout du génotype.


Dans les groupes très « filles », la maladie se propage mieux, surtout chez les garçons. Lesquels courtisent avec un entrain décuplé et se disputent entre eux, d’où des interactions augmentées et donc une transmission facilitée. Quand le patient zéro est une patiente, les mâles ont 4 fois plus de chances de moisir ; le champignon respecte la parité s’il est un mâle. 10 % des femelles restées demoiselles attrapent la mycose, depuis des spores traînant par terre ou acquises en heurtant les autres mouches.


La démonstration du rôle important du social."


Article source : DOI: 10.1093/beheco/ary060 

 

  • Social context alters host behavior and infection risk | Behavioral Ecology, 18.04.2018

 

Photo : droso infectée par Metarhizium robertsii. Cliché N. Keiser

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Spore de combat...

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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2017 : Juin


"… catégorie lutte biologique dopée au génie génétique. Il s’agit de « neutraliser » les moustiques, vecteurs de pathologies souvent fatales devenus résistants aux insecticides.


La spore en question, candidate agent de lutte bio, est celle du champignon Metarhizium  pingshaense, qui se développe en hyphes qui envahissent la cavité générale des imagos des moustiques. On sait cette espèce inoffensive pour les abeilles et le Criquet pèlerin, donc sans doute douée d’une bonne spécificité.
L’étude, menée au laboratoire et dehors en enceintes fermées, est conduite à Bobo Dioulasso (Burkina Faso) sous l’égide de l’université du Maryland (États-Unis), sur Anopheles coluzzi et A. gambiae (Dip. Culicidés).


Le champignon tue les moustiques mais la mort de ceux-ci prend plusieurs jours ; les femelles ont le temps de piquer. Une fois génétiquement modifié par l’ajout de gènes codant pour les venins du Scorpion jaune Androctonus australis  (Sc. Buthidé nord-africain) et de l’araignée à toile en entonnoir Hadronyche versuta (Aran. Hexathelidé australien), il suffit d’une spore (en pratique 5 ou 6) pour tuer rapidement la cible. L’association provoque la mort par blocage des canaux ioniques sodium (scorpion) et potassium + calcium (araignée). À cette construction est ajouté un promoteur qui n’autorise l’expression de ces gènes que dans l’hémolymphe d’insectes.


Il a été vérifié que le champignon augmenté n’affecte pas l’Abeille domestique. Des tests d’innocuité vis-à-vis de moucherons proches des moustiques sont en cours."


Photo : un moustique A. gambiae infecté (le champignon a reçu en plus un gène de fluorescence). Cliché Brian Lovett.  
Article source (gratuit, en anglais)

 

 

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L'efficacité des spores aquatiques d'un champignon pour s'attaquer aux larves de moustiques

L'efficacité des spores aquatiques d'un champignon pour s'attaquer aux larves de moustiques | EntomoNews | Scoop.it
Le moustique Aedes Aegypti, vecteur de la dengue, du chikungunya ou encore du virus Zika a un ennemi mortel : le champignon Metarhizium brunneum.
Les spores aquatiques de ce parasite peuvent reconnaître la larve du moustique et la perforer pour y proliférer. L'attaque tue l'animal en quelques heures. De telles spores pourraient fournir un moyen de lutte biologique efficace contre les moustiques .

 

Un Champignon dévore les moustiques. [Lu dans Sciences et Avenir d'août 2016 (n°834)] Lindépendant.fr., 29.07.2016 

 

[L'étude] Metarhizium brunneum Blastospore Pathogenesis in Aedes aegypti Larvae: Attack on Several Fronts Accelerates Mortality - PLOS Pathogens, 07.07.2016 http://journals.plos.org/plospathogens/article?id=10.1371/journal.ppat.1005715

 

[Image] Scanning electron microscopy of Aedes aegypti larvae infected with Metarhizium brunneum blastospores.

                                                      

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