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Une étude met en garde contre la dévastation imminente des espèces d'insectes par le changement climatique

Une étude met en garde contre la dévastation imminente des espèces d'insectes par le changement climatique | EntomoNews | Scoop.it
Study Warns of Climate Change’s Looming Devastation of Insect Species

 

University of Maryland

By Emily C. Nunez Nov 07, 2022

 
UMD Entomologist on International Team Says Enough Time Remains to Shift Course
 

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NDÉ

Traduction

 

Dans une nouvelle étude scientifique, une équipe de 70 scientifiques de 19 pays, dont un chercheur de l'université du Maryland, a averti aujourd'hui que si aucune mesure n'est prise pour protéger les insectes du changement climatique, les conséquences réduiront "considérablement notre capacité à construire un avenir durable fondé sur des écosystèmes sains et fonctionnels".

 

Citant des recherches menées dans le monde entier, l'équipe a dressé un tableau sombre des effets à court et à long terme du changement climatique sur les insectes, dont beaucoup sont en déclin depuis des décennies. Le réchauffement de la planète et les phénomènes météorologiques extrêmes menacent déjà certains insectes d'extinction, et la situation ne fera qu'empirer si les tendances actuelles se poursuivent, selon les scientifiques.

 

Certains insectes seront obligés de se déplacer vers des climats plus frais pour survivre, tandis que d'autres devront faire face à des impacts sur leur fertilité, leur cycle de vie et leurs interactions avec d'autres espèces.

 

Des perturbations aussi radicales des écosystèmes pourraient finalement se retourner contre l'homme, a expliqué Anahí Espíndola, professeure adjointe d'entomologie et coautrice de l'article publié dans Ecological Monographs.

 

"Nous devons réaliser, en tant qu'humains, que nous sommes une espèce parmi des millions d'autres, et il n'y a aucune raison de penser que nous ne disparaîtrons jamais", a déclaré la Pre Espíndola. "Ces changements chez les insectes peuvent affecter notre espèce de manière assez radicale".

 

Les insectes jouent un rôle central dans les écosystèmes en recyclant les nutriments et en nourrissant d'autres organismes plus haut dans la chaîne alimentaire, y compris les humains. En outre, une grande partie de l'approvisionnement alimentaire mondial dépend de pollinisateurs comme les abeilles et les papillons, et des écosystèmes sains contribuent à limiter le nombre de parasites et d'insectes porteurs de maladies. Ce ne sont là que quelques-uns des services écosystémiques qui pourraient être compromis par le changement climatique, met en garde l'équipe de scientifiques.

 

Contrairement aux mammifères, de nombreux insectes sont ectothermes, ce qui signifie qu'ils sont incapables de réguler leur propre température corporelle. Comme ils sont très dépendants des conditions extérieures, ils peuvent réagir au changement climatique de manière plus aiguë que les autres animaux."

 

 

[Image] (a) Many insects are showing a range of ecophysiological responses to longer-term climatic changes. For example, the emperor dragonfly (Anax imperator) has shifted its distribution northward and to higher elevations in Europe since 2000 in response to warming (Platts et al., 2019). (b) In California and Mexico, the Quino Checkerspot butterfly (Euphydryas editha quino) has responded to recent warming by moving to higher elevations, and by shifting from its preferred lowland food plant (a Plantago species) to Collinsia concolor, which is more abundant at higher elevations. Increased warming, however, still threatens this endangered subspecies (Parmesan et al., 2015). (c) Many recent insect declines, such as the now vulnerable yellow-banded bumblebee (Bombus terricola), have been attributed to climate extremes, and especially hotter maximum temperatures during the summer (Martinet et al., 2015). (d) Exposure to heat waves can have significant effects on insect reproduction. Functional responses in the facultative hyperparasitoid, Gelis agilis, are strongly correlated with ambient temperature, and at high temperatures their ability to exploit hosts is greatly impaired (Chen, Gols, et al., 2019). Photograph of emperor dragonfly by Tim Bekaert; photograph of Quino Checkerspot butterfly by Andrew Fisher (USFWS volunteer biologist); photograph of yellow-banded bumblebee by rob Foster (https://www.inaturalist.org/users/264273); photograph of Gelis agilis by Tibor Bukovinszky (NVWA Wageningen University & Research. Wageningen).

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Sujet proche :

 

Une étude révèle que les insectes ont du mal à s'adapter aux températures extrêmes, ce qui les rend vulnérables au changement climatique - De www.eurekalert.org - 19 octobre, 18:38

 

 

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Le réchauffement de l’hiver fait perdre la boule à la nature

Le réchauffement de l’hiver fait perdre la boule à la nature | EntomoNews | Scoop.it
Des bourgeons éclosent trop tôt, des oiseaux sont balayés par des cyclones, des insectes se reproduisent à gogo... Les hivers sont plus chauds et plus courts, et cela bouleverse les écosystèmes.

 

Hortense Chauvin (Reporterre)

8 mars 2022

"En ce début mars, un petit air de printemps flotte au-dessus des jardins parisiens. Les bourgeons de magnolia gonflent doucement au pied des immeubles. Entre les troncs encore décharnés des platanes, les fleurs roses et blanches des prunus se mettent à poindre. Une envie d’ôter sa veste et de languir au soleil semble gagner les promeneurs. Un peu trop tôt pour la saison ? À cause du réchauffement climatique, les hivers sont de plus en plus doux et de plus en plus courts, rappellent les météorologues. Celui qui s’achève a été marqué par plusieurs records de chaleur, avec des températures allant à 21 °C à Marseille en décembre et à 23,2 °C à Toulon en février. En Europe, l’hiver a été 0,6 °C plus chaud que la moyenne enregistrée entre 1991 et 2020, selon le programme Copernicus. Cela a des conséquences désastreuses pour la biodiversité."

(...)

 

Au lieu d’hiberner, certaines espèces restent actives toute l’année

Les insectes sont, dans leur grande majorité, des animaux ectothermes. Même si toutes les espèces répondent de manière spécifique au réchauffement de l’hiver, le chercheur Kévin Tougeron observe qu’un grand nombre d’entre eux ont tendance à ne plus entrer en diapause, qui correspond, « pour faire simple, à leur hibernation ». Au lieu d’interrompre leur développement pendant les mois les plus frais, certaines espèces restent désormais actives toute l’année. D’autres cessent leurs activités en décembre plutôt qu’en octobre, et la reprennent au mois de février plutôt qu’en mars. « Cela leur permet de continuer à exploiter leur environnement, de faire davantage de générations. »

 

Si les insectes ont de quoi se réjouir, ce n’est pas nécessairement le cas des espèces dont ils se nourrissent. On peut évoquer l’exemple bien connu des scolytes, des petits coléoptères qui dévorent les forêts d’épicéas du Grand Est. « Lorsque les hivers sont plus doux et les périodes de végétation plus allongées, certaines espèces végétales peuvent s’affaiblir (surtout en cas de sécheresse) et devenir plus vulnérables aux ravageurs. Dans les forêts en monoculture, tous les arbres sont touchés en même temps. Cela peut aller très vite », explique Jonathan Lenoir.

« Certaines espèces végétales peuvent devenir plus vulnérables aux ravageurs »

Tous les insectes ne sortent cependant pas gagnants de l’adoucissement des conditions hivernales. « Certains, comme les carabes (de la famille des scarabées) ont besoin de froid, voire de gel pour terminer leur cycle de développement et atteindre la maturation de leurs organes sexuels, note Kévin Tougeron. On peut imaginer que si les hivers se réchauffent trop, cela pourrait leur poser problème. »

(...)

 

 
The global average temperature for February 2022 was about 0.2ºC higher than the 1991-2020 average for February; February daily sea ice extent around Antarctica reached its lowest value on record.
 
[Image] Dessin : Marianne Tricot pour Reporterre
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Papillons et libellules perdent leurs couleurs avec le réchauffement climatique

Papillons et libellules perdent leurs couleurs avec le réchauffement climatique | EntomoNews | Scoop.it
La hausse des températures en Europe favorise l'expansion des insectes aux couleurs claires, dont la thermorégulation est mieux adaptée aux climats chauds.


[Image] « Les libellules aux couleurs claires sont les plus nombreuses dans le sud de l'Europe, tandis que celles aux teintes foncées dominent au nord. | Zeuss et al »


Par Par Pierre Le Hir. Le Monde. « L'explication ? Elle s'apparente aux habitudes vestimentaires des humains qui, l'été, privilégient les habits clairs, ceux-ci emmagasinant moins la chaleur du rayonnement solaire que les tenues foncées.

Dans le cas des animaux ectothermes (dont la chaleur corporelle provient de l'extérieur), comme les insectes, mais aussi les lézards ou les serpents, la coloration joue un rôle-clé dans la thermorégulation. C'est du soleil qu'ils tirent l'énergie nécessaire pour se mouvoir, voler, se nourrir ou s'accoupler. A ce régime, une livrée obscure, qui stocke davantage de chaleur, est mieux adaptée aux frimas, tandis qu'une parure délavée convient aux bains de soleil, tout en évitant la surchauffe. »


[...]  


[L'étude] Global warming favours light-coloured insects in Europe : Nature Communications 


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D'après une étude mise en ligne en 2019, les guêpes seraient en train de rétrécir à cause du réchauffement climatique

D'après une étude mise en ligne en 2019, les guêpes seraient en train de rétrécir à cause du réchauffement climatique | EntomoNews | Scoop.it
De nouvelles analyses suggèrent que les guêpes rétrécissent en taille depuis plusieurs décennies. Et bizarrement, ces données semblent être en corrélation avec celle du réchauffement climatique.

 

par Brice Louvet, 2 août 2019

 

 

"Le réchauffement climatique peut-il avoir une influence sur la taille des êtres vivants ? Nous savons que c’est effectivement le cas chez certains vertébrés. Ainsi, cela se retrouve principalement chez des espèces endothermiques capables de produire de la chaleur grâce à leur activité métabolique. En revanche, peu d’études se sont penchées sur la manière dont les espèces ectothermes (celles qui se réchauffent en s’exposant au soleil) telles que les insectes réagissent à l’augmentation de la température. Pour ces travaux, Carlo Polidori, entomologiste à l’Université de Castilla-La Mancha, en Espagne, s’est concentré avec son équipe sur la guêpe des bois (Dolichovespula sylvestris). 

 

Des guêpes plus petites qu’il y a cent ans

Les chercheurs expliquent avoir analysé plus de deux cents échantillons d’insectes conservés au Musée national des sciences naturelles de Madrid pour cette étude. Certains spécimens évoluaient au début du siècle dernier et jusqu’à 1904 pour le plus ancien. Les spécialistes ont alors mesuré la taille des corps, la largeur des têtes et la taille des ailes de chacune de ces guêpes toutes originaires de la péninsule ibérique. C’est ainsi qu’ils se sont aperçus que plus le temps passait, plus elles rétrécissaient.

En comparant ensuite ces données avec celles du climat de la région, ils ont alors constaté que cette baisse de taille chez les guêpes était corrélée à la hausse des températures.

 

Des conséquences comportementales et écologiques

Les chercheurs ne peuvent affirmer à ce stade qu’il y a effectivement une relation directe de cause à effet. Mais si tel est le cas, ils l’expliquent de la façon suivante : le fait d’avoir des températures plus chaudes inciterait les guêpes à se développer de manière plus précoce et plus rapide. C’est ce qui mène finalement à des spécimens adultes plus petits. Les données suggèrent également que la capacité de thermorégulation des colonies d’insectes sociaux pourrait ne pas suffire face à l’accélération du réchauffement planétaire.

 

Notons par ailleurs que les ailes de ces insectes semblent se rétrécir plus rapidement que le reste du corps. Pour le moment, les chercheurs ne l’expliquent pas. Ils notent en revanche que si la tendance se poursuit, les guêpes vont devoir s’attaquer à des proies de plus en plus petites. Par ailleurs, elles devront vraisemblablement supporter des temps de vols plus courts.

 

Ces impacts morphologiques auront également des conséquences plus globales. Rappelons en effet que même si elles sont généralement détestées, les guêpes jouent un rôle très important sur le plan écologique. Par exemple, elles s’attaquent aux parasites naturels présents sur nos cultures et nos plantes. Ce sont également des pollinisatrices capables de combler les niches laissées vacantes par les abeilles de moins en moins nombreuses."

 

 

[Image] Une reine Dolichovespula sylvestris. Crédits : Flickr / gailhampshire

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Le déclin des papillons serait lié à la taille et la couleur de leurs ailes

Le déclin des papillons serait lié à la taille et la couleur de leurs ailes | EntomoNews | Scoop.it
Question de vie ou de mort : la résistance des papillons au changement climatique pourrait être liée à leur capacité à bien réguler leur température corporelle, qui dépend de la taille et de la couleur de leurs ailes, selon une étude parue ce jeudi 24 septembre.

Ectothermes, les papillons ne produisent pas de chaleur interne : leur température corporelle dépend uniquement des échanges thermiques avec l’environnement. Or leur capacité de régulation varie significativement selon les espèces, relève cette étude publiée dans la revue Journal of Animal Ecology .

 

Ouest-France avec AFP. Publié le 24/09/2020

 

 

[Image] via Andrew Bladon sur Twitter, 11.12.2019

"Come to #PopulationEcology S9 @BritishEcolSoc #BES2019 to hear about work with @EdgarCTurner @matthewlewis896 @MatthewPHayes @tomfayle @AdamMcVeigh0 @Eleanor_Bladon on how #butterflies respond to changing temperatures. Weds 11/12/19, 11:15 room 3A @CamZoology @wildlifebcn"

https://twitter.com/Andrew_Bladon/status/1204557595371020288

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"La capacité des papillons à réguler leur température corporelle pourrait être liée à leur résistance au changement climatique, selon une nouvelle étude."

 

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