Expédition du programme "La Planète Revisitée", Campagne de Guyane 2014/2015. Cette expédition en forêt tropicale à l'extrême sud de la Guyane a pour but de faire un inventaire de flore et de faune du massif du Mitaraka avec l'accent mis sur l'entomologie.
Par Francetv info avec AFP. « L'agence régionale de la biodiversité a mené un diagnotic de l'état de la faune et de la flore dans la région parisienne. »
« C'est un cri d'alarme que lance le premier état des lieux global de la biodiversité en Ile-de-France : un quart des espèces vivant dans la région sont menacées, selon Natureparif, l'agence régionale de la biodiversité, qui a présenté ce bilan mardi 28 janvier à Paris. Cette "photographie de l'état de santé de la faune et de la flore" dans la région la plus peuplée de France (20% de la population française sur 2% du territoire métropolitain) doit permettre de mieux "orienter les politiques" de préservation, a expliqué lors d'une conférence de presse Liliane Pays, conseillère régionale écologiste et présidente deNatureparif. »
SCIENCES - Des chercheurs français vont partir un mois en Australie pour reconstituer l'arbre généalogique d'insectes australiens...
Faire l’arbre généalogique d’un insecte est plus compliqué que de retrouver la trace de ses propres ancêtres. C’est pourtant à cette tâche minutieuse que des scientifiques français vont se dédier durant un mois: du 11 novembre au 5 décembre 2013, des chercheurs du Muséum national d’histoire naturelle et du CNRS partiront en Australie pour y collecter des insectes dont les racines sont à chercher du côté du Gondwana, cet immense continent qui regroupait Amérique du Sud, Afrique, Inde, Australie et Antarctique avant que les continents ne se séparent il y a 140 millions d’années.
« L’objectif est de ramasser différents insectes, punaises, collemboles, moucherons, et coléoptères coprophages, pour retracer l’évolution de ces groupes au fil de la dérive des continents», explique Eric Guilbert, entomologiste au Muséum, qui partira avec cinq autres chercheurs. Les échantillons collectés permettront de mesurer les effets de la vicariance, c’est-à-dire l’émergence d’une barrière géographique entre deux populations d’une même espèce, sur leur évolution. «Lorsqu’elles se séparent, deux espèces sœurs peuvent évoluer complètement différemment, explique Eric Guilbert. Nous allons donc rechercher les liens de parenté entre des espèces australiennes et des espèces d’Afrique du sud, par exemple.»
Il y a 10 ans, un gigantesque incendie ravageait 310 hectares de forêt au dessus de Loèche. Aujourd'hui, la nature reprend ses droits. Lentement mais sûrement.
[...]
Ce qui vaut pour la flore, vaut aussi pour la faune. Plus de 900 espèces d'insectes ont été répertoriées dans la zone incendiée. Les forêts voisines, non touchées par les flammes, en comptent deux fois moins et on y recense six fois moins d'individus par espèce, explique l'entomologiste du WSL Beat Wermelinger.
La colonisation par les insectes s'est faite très rapidement. Deux ans après l'incendie, le maximum d'individus était atteint. Pour Beat Wermelinger, "ce qui est considéré comme une catastrophe pour les humains est un miracle pour la nature".
Un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement dresse un constat accablant : en vingt ans, la population des papillons de prairie a diminué de moitié.
Avec près de 10000 espèces sur les 39000 identifiées en France, l’entomofaune du Mercantour affiche une richesse qui a contribué au classement, dès 1936, du vallon du Lauzanier en réserve naturelle et, en 1979, d’une partie du massif en Parc national.
Cette richesse se traduit non seulement par une abondance des populations, mais aussi par un endémisme élevé qui s’explique par le contexte biogéographique.
Les inventaires en cours confirment cette diversité : en plus du papillon Petit Apollon, aux ailes blanches tachées de rouge et de noir, endémique du Boréon et de la Gordolasque, 232 espèces de papillons ont été recensées dans la haute vallée du Verdon.
Site internet du Conservatoire d'espaces naturels de la région Centre (Cen Centre), association loi 1901 de préservation de la nature en région Centre.
Depuis 2003, un suivi a lieu tous les ans afin d'évaluer la biodiversité entomologique des Chaumes de la Périsse. Chaque année est riche en découvertes exceptionnelles, et 2012 est marquée par l'observation de la 1000ème espèce d’insectes. De plus, ce site héberge un grand nombre d’espèces extrêmement rares, mais ce n’est que cette année que la première espèce protégée a été découverte : la Bacchante.
Bernadette Cassel's insight:
→ Conservatoire d'espaces naturels de la région Centre
Paroles de chercheurs : Les podcasts de la recherche à l'ULB
[...] Tous les 15 jours, un chercheur de l’ULB présente ses travaux dans une conversation à bâtons rompus avec un journaliste scientifique. En une dizaine de minutes et avec des mots simples, il vous fait entrer au cœur même de sa recherche et en décrit les perspectives concrètes.
Partis en octobre dernier pour une grande expédition naturaliste en Papouasie-Nouvelle-Guinée, des scientifiques du monde entier sont de retour après trois mois d'exploration avec dans leurs bagages 1,5 million de spécimens divers et sans doute quelques milliers d'espèces nouvelles à identifier sur plusieurs décennies.
Près d'un quart des espèces de mammifères sont aujourd'hui menacées et, dans de nombreux cas, principalement pour les animaux vivant dans les forêts tropicales denses, les données sur la biodiversité sont insuffisantes, voire inexistantes. Or il n'est pas d'action de conservation pertinente sans une mesure précise de la diversité et de la répartition des espèces et, dans ce domaine, la tâche est proprement complexe et herculéenne, sans parler de son coût souvent rédhibitoire... Les écologues se prennent sans doute parfois à rêver d'auxiliaires zélés autant qu'ailés, capables d'explorer sans se fatiguer les espaces naturels et d'y faire, gratuitement ou presque, l'état des lieux du vivant.
Si l'on en croit une étude allemande parue ce lundi 7 janvier dans la revue Molecular Ecology, ces auxiliaires existent pour évaluer la diversité des mammifères : ce sont les mouches vertes ou bleues, grandes amatrices d'excréments animaux et de charognes, dont elles dépendent pour une bonne part de leur cycle de vie. Comme me l'a expliqué Sébastien Calvignac-Spencer, chercheur français en post-doctorat à l'Institut Robert Koch de Berlin (sorte d'équivalent allemand de l'Inserm) et premier auteur de cette étude, "le principe est tout bête : on capture des mouches, on les réduit en poudre, on les met en solution et on en extrait l'ADN. Certes il y aura beaucoup d'ADN de mouches, mais il y aura aussi de l'ADN de mammifères, que ces insectes auront ingéré, soit sur des carcasses, soit dans des fèces." Il faut ensuite comparer les séquences génétiques ainsi obtenues à celles des bases de données pour savoir quelles espèces de mammifères vivent dans les parages.
Mercantour Evasion. « Le plus grand inventaire de la faune et flore jamais réalisé en Europe »
« L’ATBI (de l’anglais « All Taxa Biodiversity Inventories and Monitoring ») est un inventaire de grande ampleur et généralisé de la biodiversité d’un site. »
« L’inventaire généralisé de la biodiversité dans le parc national du Mercantour est en marche depuis 2007 : c’est le plus ambitieux inventaire de la faune et de la flore jamais réalisé en Europe (et le second à l’échelle de la planète) ! »
« Explication sur cet inventaire sans précédent en Europe qui concerne 25 équipes de spécialistes issus de quinze pays, associées à des naturalistes locaux qui vont se relayer pendant dix ans : la formidable biodiversité du Mercantour. »
[Image] « Grande queue fourchue, Cerura vinula L. (Photo de P.Pierini / PNM) »
Par Alizée Golfier. Le Berry Républicain. « En 2013, des espèces ont été recensées, d’autres se sont faites plus rares et des habitats ont régressé. En 2014, la vigilance est toujours de mise. »
« Libellules, papillons, amphibiens, reptiles, oiseaux de tout plumage, pelouses calcicoles, résineux, chênes… Le Cher est un écrin accueillant pour une faune et une flore riches. [...] « Cela fait deux ou trois ans que l’on travaille sur la protection des amphibiens et particulièrement autour du sonneur à ventre jaune, explique Sébastien Brunet, chargé d’étude faune-flore à l’association Nature 18. [...]»
« L’association s’est également penchée sur les cas de nos plus petits voisins : les insectes. Plus particulièrement les libellules et les papillons. « On a recensé 45 espèces de libellules sur 46 communes, retrace Sébastien Brunet. Parmi elles, quelques espèces rares d’ailleurs comme l’agrion orné dont on ne connaît qu’une seule station dans la Région Centre, et l’agrion de Mercure. »
[...]
[Image] « Observé dans deux nouvelles zones, le sonneur à ventre jaune est la surprise 2013. - S. Brunet NATURE 18 »
Une étude a été menée par la Société d’Histoire Naturelle Alcide d’Orbigny durant les 2 dernières années sur les coléoptères se nourrissant du bois mort. Des observations, des pièges ont été installées en 2012 et 2013, principalement sur des parcelles du Conservatoire.
Les résultats viennent de nous parvenir et sont particulièrement exceptionnels puisque 234 espèces ont été inventoriées dont 211 liées au bois morts. 54 espèces sont considérées comme bio-indicatrices c’est à dire remarquables. A titre comparatif, seules les gorges de la Rhue (63 espèces) et la forêt de la Comté (55 espèces) devancent ce site avec une pression d’étude plus importante. On peut donc considérer les gorges du Chavanon comme un site d’importance régional pour ce groupe animal. Merci à Benjamin Calmont pour cette étude et au financeur (DREAL Auvergne, crédits d’animation Natura 2000).
Après un hiver interminable et un printemps désastreux, on pouvait s’interroger sur l’abondance et la variété des populations de papillons « de jour » durant l’été 2013.
L’Observatoire de la Biodiversité en Haute-Normandie (OBHN) est un outil mis en place par l’Etat, la Région et les Départements de l’Eure et de la Seine-Maritime, pour lutter contre l’érosion de la biodiversité et contribuer à la stratégie régionale de préservation de la biodiversité.
Afin de développer une série d’indicateurs pour suivre et évaluer l’état de la biodiversité haut-normande, l’OBHN a lancé plusieurs études pour réaliser des suivis spatiaux et temporels permettant de caractériser l’état et la dynamique des populations concernées.
Les premières études remontent à trente ans. Des scientifiques observent le canton d’Aurignac à la loupe et multiplient les recherches pour en inventorier la biodiversité et en connaître l’évolution.
Dans le cadre du projet européen «Farmland», cette zone se caractérise par une agriculture de polyculture et d’élevage, par la petite taille des parcelles et l’organisation des cultures.
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En ce moment, Amélie Bourgeade et Lea Frontaro arpentent le terrain pour une opération d’inventaire des insectes que l’on trouve dans la nature. Depuis deux mois, elles mènent un travail de fourmi pour capturer abeilles, papillons, syrphes, carabes et araignées . Non seulement, elles piègent ces insectes qu’elles font examiner en laboratoire mais encore, elles poussent l’expérience jusqu’à poser des cartes garnies de pucerons pour appâter et recenser les prédateurs qui rodent dans les environs. C’est la vie secrète et complexe des animaux que ces études mettent à jour comme un diagnostic du monde rural, pour produire des connaissances et répondre peut être aux enjeux environnementaux de demain.
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Ces études sur la biodiversité sont réalisées par le laboratoire Dynafor (Dynamique forestière dans l’espace rural) une unité mixte qui regroupe des chercheurs de l’INRA (institut national de recherche agronomique) de l’ENSAT (Ecole Nationale d’Agronomie de Toulouse) et de l’Institut National Polytechnique de Toulouse.
Le Parc national de Chréa, dans la wilaya de Blida, est sujet à de nombreuses modifications ayant affecté tant sa flore que sa faune, selon le directeur de cet espace naturel protégé, Dehal Ramdane. «Ces modifications sont liées aux changements climatiques affectant le nord de l’Afrique depuis une dizaine d’années», a indiqué à l’APS M. Dehal.
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Dans une déclaration à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, coïncidant avec le 5 juin de chaque année, M. Dehal a assuré que le «poumon de la Mitidja» est sujet à de nombreux phénomènes nouveaux attestés par les rapports de contrôle périodiques effectués par les agents du parc. Parmi ces nouveaux phénomènes, le directeur du parc citera la «progression de la force des vents du Sud touchant le parc, durant ces 10 dernières années». Les agents du Parc national de Chréa ont, aussi, constaté tout au long de cette période des désordres et des modifications dans les cycles biologiques du couvert végétal et de la faune, voire même des insectes de cet espace naturel, a-t-il indiqué.
« Les insectes : 214 espèces ont été inventoriées elles se repartissent sur les taxons suivants :18 Arachnides, 85 Coléoptères, 20 lépidoptères, et 91representants plusieursautres taxons.
Les myriapodes : Ils sont au nombre de 6 dont 3 Diplopodes et 3 Chilopodes.»
En 1989, Vigie-Nature se lançait dans un gigantesque inventaire de la biodiversité. Mais ce réseau d’observateurs amateurs doit faire face à un défi : la mobilisation durable des volontaires, encore insuffisante.
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Dix mille observateurs, 6 500 jardins inscrits à l’Observatoire des oiseaux où l’on en a compté 335 000. Plus de 1 400 000 papillons dénombrés. Vingt ans de données pour le suivi temporel des oiseaux communs (Stoc). Dès 2003, ses chiffres prouvaient que le réchauffement climatique induisait chez les espèces boréales un déclin bien plus conséquent que celui des espèces méridionales. Ils permettent de savoir si les zones Natura 2000 protègent efficacement ou non les faunes et les flores. Des observations qui se retrouvent dans plus de 60 articles de revues scientifiques internationales (1).
Les résultats accumulés commencent à faire poids et démontrent l’intérêt de la démarche. S’appuyer sur un réseau d’amateurs pour construire la connaissance scientifique n’est pas nouveau. Réseaux naturalistes et sociétés savantes ont même connu leur heure de gloire au XIXe siècle. C’est ainsi que les prévisions météo, alimentées par des médecins et des instituteurs, fonctionnaient avant l’ère des satellites.
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Reste la question de la valorisation des résultats. Pour l’instant trop confidentielle et tournée presque exclusivement vers une communauté de spécialistes. Sans perdre de vue l’ambition scientifique, qui doit rester «l’élément central», insiste Romain Julliard, les résultats devront s’ouvrir à un public plus large. Les 25 et 26 mai au muséum, les 10 ans de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) - qui puise dans Vigie-Nature de précieux résultats - devraient en fournir l’occasion.
(1) «Nature climate change», «Biology letters», «Plos One», etc.
Bernadette Cassel's insight:
→ L'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) fête ses 10 ans !
Un Plathelminthe (ver plat) terrestre, prédateur de lombrics (ver de terre), vient d'être détecté cet hiver dans trois localités françaises (Finistère, Alpes-Maritimes, Corse). Ce genre de ver n'existe pas naturellement en Europe. Dans les quelques pays où des espèces proches ont été récemment détectés, comme en Angleterre, on observe une quasi disparition de sa proie (les lombrics), causant des pertes agronomiques et des déséquilibres majeurs sur les milieux naturels. Son origine serait l'hémisphère sud, le plus probablement la Nouvelle-Zélande.
Dans son aire de répartition naturelle, les lombrics ont développé des stratégies d'évitement qui leur permettent de se maintenir malgré ce prédateur. Mais en Europe, les lombrics ne sont pas préparés à cette menace. Or les lombrics sont des « espèces ingénieurs » : ils creusent des galeries qui aèrent le sol et permettent la circulation de l'eau, elles réassimilent la matière organique du sol, la rendant disponible et exploitable par les végétaux.
L'impact de leur disparition, autant pour les systèmes agricoles que naturels, serait un désastre. Les lombrics sont par ailleurs considérés dans beaucoup d'écosystèmes comme la biomasse animale la plus importante. Ils sont donc une ressource déterminante dans les chaînes alimentaires, permettant à de nombreux prédateurs naturels d'exister (insectes, oiseaux, mammifères, amphibiens...). Leur disparition pourrait provoquer la disparition de ces autres espèces...
Le ver plat invasif est assez facile à reconnaître. Il est un peu aplati, noir avec deux vagues bandes dorées. Il arrive qu'on le rencontre en amas emmêlé. C'est un organisme d'apparence anodine, mais d'un impact majeur pour l'environnement. Il n'est pas venimeux, mais peut être toxique si on l'ingère (et ne peut donc se substituer au lombric dans la chaîne alimentaire)...
Nous lançons donc un appel à témoin afin de réaliser une cartographie de son implantation.
Les naturalistes de cette expédition sont de retour après 3 mois passés en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ils ont récolté plusieurs milliers d'insectes, de végétaux, de crustacés et de coraux qui seront analysés au cours des prochaines années.
[...]
Pas moins de 620 spécimens de plantes, 1 500 arbres, 400 espèces de coraux, 1 450 espèces de crustacés décapodes, 4 500 mollusques, 320 espèces d’échinodermes, 1 300 espèces de poissons, 300 espèces d’algues, et environ 500 000 insectes ont été récoltés durant ces 3 mois, de quoi occuper les chercheurs pour un long moment !
Bernadette Cassel's insight:
Sur EntomoNews :
→ Une expédition scientifique revient de Papouasie avec 1,5 million de spécimens http://sco.lt/7xxmzJ
Pour la première fois, une équipe internationale, à laquelle le Cirad participe, vient de publier l'inventaire complet de la richesse de l'une de ces forêts, celle de San Lorenzo, au Panamá. Plus de 6 000 espèces d'arthropodes y ont été recensées sur un demi-hectare, soit, en extrapolant ce chiffre à l'ensemble de la forêt, près de 25 000 espèces. Entretien avec Henri-Pierre Aberlenc, entomologiste au Cirad et co-auteur de l'étude publiée dans la revue Science fin 2012.
Bernadette Cassel's insight:
Dans EntomoNews :
→ Combien y a-t-il d'espèces d'arthropodes dans une forêt tropicale ?
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SUR INSECT ARCHIVE :
→ Le site de "La Planète Revisitée" Expéditions Guyane Française