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Comment ont fait les moustiques pour envahir toute la planète ?

Comment ont fait les moustiques pour envahir toute la planète ? | EntomoNews | Scoop.it
On connaît aujourd’hui plus de 3 500 espèces de moustiques différentes distribuées sur tous les continents. Chaque continent héberge son propre assemblage d’espèces qui descendent directement des moustiques présents sur la Pangée et qui ont « surfé » sur la dérive des continents.

 

Frédéric Simard, Institut de recherche pour le développement (IRD)

Publié: 28 avril 2024, 09:50 EDT


"Au fil des générations, des populations de moustiques séparées géographiquement accumulent les différences génétiques et finissent par former des espèces différentes, aux caractéristiques biologiques et morphologiques différentes.

Sur chaque continent, différentes forces évolutives vont alors agir et façonner les espèces telles qu’on les connaît aujourd’hui. Grâce aux techniques de génomique, il est possible de retracer en partie l’histoire évolutive de ces espèces.

Ces études* ont en particulier révélé l’extraordinaire potentiel adaptatif caché au cœur du génome des moustiques qui se manifeste par une diversité génétique parmi les plus élevées du règne animal."

(...)

 

 

 

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NDÉ

Illustration

 

 

[Image] Geographical population structure and migration

In the upper panel, each mosquito is depicted as a vertical bar painted by the proportion of the genome inherited from each of K=8 inferred ancestral populations. Pie charts on the map depict the same ancestry proportions summed over all individuals for each population. Text in white shows average FST followed in parentheses by estimates of the population migration rate (2Nm).

 

Bernadette Cassel's insight:

 

 

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Le grand voyage des syrphes migrateurs

Le grand voyage des syrphes migrateurs | EntomoNews | Scoop.it
CHRONIQUE. Ces pollinisateurs friands de pucerons, en passant du nord de l’Europe à l’Afrique, participent au flux de nutriments terrestres le plus important à l’échelle mondiale.

 

Angela Bolis

Publié aujourd’hui [08.10.2023] à 17h00 (abonnés)

 

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Études

 

 

Migratory insects are a key component of terrestrial ecosystems, but understanding their full contribution is challenging as they are difficult to track, and migration often takes place at high altitude. Migration hotspots offer an exceptional opportunity to study these otherwise indiscernible movements as migration can be visible at ground level; however these events are often also ephemeral and reported only from chance encounters. It is therefore often difficult to fully characterise the range and number of species involved, the drivers of migration or to appreciate the potential interactions and ecological roles of the migrants. Here we pursue field evidence suggesting that the Karpaz peninsula in northeast Cyprus is a suitable location to systematically collect data on migratory insects. In the spring of 2019, using a combination of timed-counts, migration-camera traps and netting we documented over 39 million day-flying insects from eight orders arriving on Cyprus at rates of up to 5900 insects m-1 min-1. Mass arrivals were correlated with higher temperatures and easterly winds. Wind direction and normalised vegetation difference index (NDVI) data suggest that these insects had their natal origins in locations including Syria, Iraq and Saudi Arabia. It is estimated that many billions of insects left the coast of the Middle East heading west into Europe during the study period. While the migrant assemblage was diverse, Diptera were by far the most numerous insect order (86%) followed by Lepidoptera (10%). These migrating insects play a range of vital ecological roles including cross-continental pollination and the transfer of important nutrients. We believe that the very infrequently explored processes described in this manuscript have important consequences for ecosystems in the destinations of these migratory insects across Europe.

 

 

Insects are capable of extraordinary feats of long-distance movement that have profound impacts on the function of terrestrial ecosystems. The ability to undertake these movements arose multiple times through the evolution of a suite of traits that make up the migratory syndrome, however the underlying genetic pathways involved remain poorly understood. Migratory hoverflies (Diptera: Syrphidae) are an emerging model group for studies of migration. They undertake seasonal movements in huge numbers across large parts of the globe and are important pollinators, biological control agents and decomposers. Here, we assembled a high-quality draft genome of the marmalade hoverfly (Episyrphus balteatus). We leveraged this genomic resource to undertake a genome-wide transcriptomic comparison of actively migrating Episyrphus, captured from a high mountain pass as they flew south to overwinter, with the transcriptomes of summer forms which were non-migratory. We identified 1543 genes with very strong evidence for differential expression. Interrogation of this gene set reveals a remarkable range of roles in metabolism, muscle structure and function, hormonal regulation, immunity, stress resistance, flight and feeding behaviour, longevity, reproductive diapause and sensory perception. These features of the migrant phenotype have arisen by the integration and modification of pathways such as insulin signalling for diapause and longevity, JAK/SAT for immunity, and those leading to octopamine production and fuelling to boost flight capabilities. Our results provide a powerful genomic resource for future research, and paint a comprehensive picture of global expression changes in an actively migrating insect, identifying key genomic components involved in this important life-history strategy

 

Bernadette Cassel's insight:

 

 

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20% des espèces de la planète se trouvent dans les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO

20% des espèces de la planète se trouvent dans les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO | EntomoNews | Scoop.it
Plus de 20 % de la richesse mondiale cartographiée se trouve dans des sites du patrimoine mondial, bien que ces zones représentent seulement 1 % de la surface de la Terre, selon une évaluation conjointe de l’UICN et de l’UNESCO.

 

 

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NDÉ

L'étude

 

  • Patrimoine mondial Une contribution unique à la conservation de la biodiversité - Publié en 2023 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) - UNESCO Bibliothèque Numérique https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000385392_fre

 

Extrait

 

Les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO sont
d’importants lieux de reproduction, d’alimentation et
de repos pour les espèces migratrices, ce qui dans
certains cas, a été l’une des principales raisons de
leur inscription sur la Liste du patrimoine mondial.

 

MIGRATION DU PAPILLON MONARQUE
La migration annuelle du papillon
monarque de l’Est est la plus longue
trajectoire migratoire de tous les
insectes. Jusqu’à un milliard de papillons
monarques quittent chaque année des
zones de reproduction situées au
Canada pour rejoindre les sites
d’hivernage de la Réserve de biosphère
du papillon monarque (Mexique),
colorant ses arbres d’un orange profond.

 

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La canicule provoque une invasion de "mini-insectes" à Buenos Aires

La canicule provoque une invasion de "mini-insectes" à Buenos Aires | EntomoNews | Scoop.it

De petits insectes semblables à des poux envahissent la zone métropolitaine de Buenos Aires, en Argentine, après une intense vague de chaleur qui a frappé la ville ces dernières semaines.

Frédéric Villeroux

20/03/2023

Comprendre:

  • La vague de chaleur historique en Argentine attire les thrips, des insectes ressemblant à des poux, dans la grande région de Buenos Aires ;
  • Ces animaux sont connus dans les campagnes, mais n'ont jamais été vus en si grand nombre dans le périmètre urbain ;
  • Les biologistes expliquent que cette migration est motivée par la combinaison de deux facteurs : sécheresse et chaleur extrême ;
  • Ces conditions interfèrent avec le cycle de reproduction des mini-insectes, qui sont obligés d'étendre leur zone de colonisation pour survivre.

 

"Au contact de la peau humaine, ces petits animaux, communément appelés « thrips », peuvent provoquer des irritations et de fortes démangeaisons.

 

Selon le Système National de Surveillance et de Suivi des Ravageurs (Sinavimo), ces mini-insectes appartiennent à l'espèce Caliothrips phaseoli et sont assez fréquents dans les zones rurales."

(...)

 

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NDÉ

Complément vidéo

 

 

"¿Qué son los bichitos que invadieron el AMBA? Expertos explicaron que se tratan de un insecto cuyo nombre científico es Caliothrips phaseoli, y que se los conoce comúnmente como “trips”. Una de las causales de su aparición puede ser la combinación de sequía y calor extremo."

 

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Avec le changement climatique, la migration silencieuse des espèces

Avec le changement climatique, la migration silencieuse des espèces | EntomoNews | Scoop.it
Les images évoquées par le réchauffement global des températures sont souvent celles de la fonte des calottes glaciaires. Mais un autre phénomène est aussi en marche : la redistribution du vivant.

 

Jonathan Lenoir, 12.10.2022

 

"Les images évoquées par le réchauffement global des températures et ses conséquences sont souvent celles de la fonte des calottes glaciaires et de la banquise dans les zones polaires ou bien celles du retrait des glaciers en haute montagne. Mais ceci n’est que la partie visible de l’iceberg.

 

La partie cachée de l’iceberg renvoie à la grande migration silencieuse des espèces qui sont « en marche » vers les pôles en latitude et vers les sommets en altitude. Mais à quelle vitesse ces espèces migrent-elles ? Quelles sont les espèces qui migrent le plus rapidement ? Migrent-elles assez vite pour retrouver un environnement qui leur est clément ? Quels sont les défis que pose cette redistribution des espèces pour nos sociétés ?

 

En analysant la vitesse de déplacement des aires de répartition de plus de 12000 espèces, nous avons montré que ce sont les espèces marines qui font la course en tête, se déplaçant jusqu’à six fois plus vite vers les pôles que leurs congénères terrestres, dont les déplacements se font principalement vers les sommets des montagnes.

 

Ces différences interrogent sur les conséquences et les défis associés à un complet remaniement de la biodiversité marine et terrestre dont nous dépendons toutes et tous pour notre alimentation et notre santé."

 
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L'étude

 

 

[Image] Taxonomic coverage.

 

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Références

 

Asher, J., Fox, R. & Warren, M. S. British butterfly distributions and the 2010 target. J. Insect Conserv. 15, 291–299 (2011).

 

Bässler, C., Hothorn, T., Brandl, R. & Müller, J. Insects overshoot the expected upslope shift caused by climate warming. PLoS ONE 8, e65842 (2013).

 

Biella, P. et al. Distribution patterns of the cold adapted bumblebee Bombus alpinus in the Alps and hints of an uphill shift (Insecta: Hymenoptera: Apidae). J. Insect Conserv. 21, 357–366 (2017).

 

Delava, E., Allemand, R., Léger, L., Fleury, F. & Gibert, P. The rapid northward shift of the range margin of a Mediterranean parasitoid insect (Hymenoptera) associated with regional climate warming. J. Biogeogr. 41, 1379–1389 (2014).

 

Fox, R. et al. Moths count: recording moths for conservation in the UK. J. Insect Conserv. 15, 55–68 (2011).

 

Merrill, R. M. et al. Combined effects of climate and biotic interactions on the elevational range of a phytophagous insect. J. Anim. Ecol. 77, 145–155 (2008).

 

Moret, P., Aráuz, M., de los, A., Gobbi, M. & Barragán, A. Climate warming effects in the tropical Andes: first evidence for upslope shifts of Carabidae (Coleoptera) in Ecuador. Insect Conserv. Divers. 9, 342–350 (2016).

 

Wells, C. N. & Tonkyn, D. W. Range collapse in the Diana fritillary, Speyeria diana (Nymphalidae). Insect Conserv. Divers. 7, 365–380 (2014).

 

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Chez le moustique aussi, il y a malheureusement des estivants

Chez le moustique aussi, il y a malheureusement des estivants | EntomoNews | Scoop.it
Une équipe de scientifiques maliens et américains confirme qu'un moustique vecteur du paludisme peut survivre plusieurs mois malgré la saison sèche, avant de reprendre une vie normale

 

Denis Delbecq
Publié mercredi 12 octobre 2022 à 12:39

 

"Les scientifiques les appellent des «estivants». Ce sont des animaux capables de vivre au ralenti pendant une saison chaude et sèche avant de se réveiller au retour de conditions environnementales favorables. Une version hot de l’hibernation en quelque sorte. Au Mali, où le paludisme est endémique, des chercheurs viennent de confirmer dans Nature Ecology & Evolution qu’Anopheles coluzzii, un des vecteurs de cette maladie, peut estiver pendant des mois, avant de reprendre sa coupable activité."

(...)

 

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L'étude :

 

 

Traduction du résumé

 

Les données suggèrent que le moustique vecteur du paludisme Anopheles coluzzii persiste pendant la saison sèche au Sahel grâce à un mécanisme de dormance connu sous le nom d'estivation ; cependant, la contribution de l'estivation par rapport aux stratégies alternatives telles que la migration est inconnue.

 

Ici, nous avons marqué les larves de moustiques Anopheles dans deux villages sahéliens au Mali en utilisant le deutérium (2H) pour évaluer la contribution de l'estivation à la persistance des moustiques pendant les sept mois de la saison sèche. Après une période initiale d'enrichissement, 33% des moustiques An. coluzzii étaient fortement marqués. Sept mois après l'enrichissement, des méthodes d'analyse multiples ont confirmé la présence continue de moustiques marqués, ce qui est compatible avec la prédiction selon laquelle la fraction de moustiques marqués devrait rester stable tout au long de la saison sèche si une estivation locale a lieu.

 

Les résultats suggèrent que l'estivation est un mécanisme majeur de persistance d'An. coluzzii au Sahel, contribuant à au moins 20% des adultes au début des pluies.

 

Cette stratégie de persistance pourrait influencer les campagnes de contrôle des moustiques et d'élimination du paludisme.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] Anopheles coluzzii Coetzee & Wilkerson 2013 | Walter Reed Biosystematics Unit (WRBU)
https://wrbu.si.edu/vectorspecies/mosquitoes/coluzzii

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Des scientifiques créent une nouvelle abeille résistante aux parasites

Des scientifiques créent une nouvelle abeille résistante aux parasites | EntomoNews | Scoop.it
Le travail a fini par payer. Des chercheurs ont réussi à développer une nouvelle espèce d'abeilles mellifères. Celles-ci sont capables de résister aux parasites Varroa, leur principale menace, en éliminant les larves infestées de leurs colonies, explique une étude publiée dans le journal Scientific Reports, et réalisée par les universités de Louisiane et d'Exeter, et le Service de recherche agricole du Département américain de l'agriculture.

 

Chloé Gurdjian Publié le 08/04/2022 à 12h21
 

Au terme d'un programme de reproduction de 20 ans, des scientifiques ont réussi à créer une abeille résistante aux parasites.

 

"Il aura fallu 20 ans pour arriver à ce résultat, grâce à un élevage sélectif des abeilles domestiques. Cette nouvelle espèce a été élevée pour identifier et éliminer les acariens, et, de ce fait, la survie des colonies a été multipliée par deux. Les scientifiques se sont également aperçus que ces abeilles résistantes aux acariens étaient beaucoup plus susceptibles de survivre à l'hiver que les abeilles "classiques" (60% de survie pour la nouvelle espèce d'abeilles, contre 26% pour les autres)."

(...)

 

 

The ectoparasite Varroa destructor is the greatest threat to managed honey bee (Apis mellifera) colonies globally. Despite significant efforts, novel treatments to control the mite and its vectored pathogens have shown limited efficacy, as the host remains naïve. A prospective solution lies in the development of Varroa-resistant honey bee stocks, but a paucity of rigorous selection data restricts widespread adoption. Here, we characterise the parasite and viral dynamics of a Varroa-resistant honey bee stock, designated ‘Pol-line’, using a large-scale longitudinal study. Results demonstrate markedly reduced Varroa levels in this stock, diminished titres of three major viruses (DWV-A, DWV-B, and CBPV), and a two-fold increase in survival. Levels of a fourth virus that is not associated with Varroa—BQCV—do not differ between stocks, supporting a disruption of the transmission pathway. Further, we show that when decoupled from the influence of Varroa levels, viral titres do not constitute strong independent predictors of colony mortality risk. These findings highlight the need for a reassessment of Varroa etiology, and suggest that derived stocks represent a tractable solution to the Varroa pandemic.

 

[Image] Migration routes used in the experimental setup. Arrows indicate travel routes, distances, and timings for each migration group (California, dark blue; Mississippi, light blue; both, dark and light blue). Choropleth map generated using Datawrapper (release v. 1.25.0).

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Voyager en taxi : Les parasites de la maladie du sommeil voyagent à travers la mouche hôte en détectant le pH environnemental créé par leurs voisins

Voyager en taxi : Les parasites de la maladie du sommeil voyagent à travers la mouche hôte en détectant le pH environnemental créé par leurs voisins | EntomoNews | Scoop.it
Trypanosome parasites travel through their fly host by sensing the environmental pH created by their neighbours

 

12 mars 2022

BPoD | Travelling by Taxis

Écrit par John Ankers

 

 

Traduction :

 

Se déplaçant en colonies spiralées, les jeunes trypanosomes comme ceux-ci peuvent causer la maladie du sommeil mortelle - chaque vrille ondulée est un parasite distinct. Ils se développent au cours d'un voyage effroyable : cachés dans de petites quantités de sang aspirées dans l'intestin d'une mouche, ils se propagent dans leur nouveau milieu de dissémination. Plus tard, ils se précipitent vers les glandes salivaires de la mouche, prêts à sauter sur un nouvel hôte, potentiellement humain.

 

Les chercheurs étudient ici les trypanosomes procycliques [un stade de vie] précoces (surlignés en rouge et en vert), et constatent qu'ils se déplacent dans la mouche en réagissant aux signaux chimiques produits par leurs voisins. Mimant cette chimiotaxie naturelle, ces trypanosomes se dirigent vers des gouttes alcalines invisibles placées de part et d'autre de la colonie (colonne du milieu) mais s'éloignent des gouttes acides (à droite).

 

Les chercheurs obtiennent des indices sur la façon dont le métabolisme du parasite guide ces signaux acides et sur la façon dont ils pourraient bloquer ces étapes essentielles dans la propagation de la maladie.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

 

Le mouvement collectif des trypanosomes africains sur des surfaces semi-solides, connu sous le nom de motilité sociale, est présumé être dû à des facteurs de migration et des répulsifs libérés par les parasites. Nous montrons ici que les formes procycliques (intestin moyen d'insecte) acidifient leur environnement en fonction du métabolisme du glucose, générant des gradients de pH par diffusion.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] Les parasites trypanosomes se déplacent dans leur hôte, la mouche tsé-tsé, en détectant le pH environnemental créé par leurs voisins.

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Des colonies d'abeilles géantes observées en Thaïlande réutilisent régulièrement le même site pour bivouaquer lors de leur migration annuelle

Des colonies d'abeilles géantes observées en Thaïlande réutilisent régulièrement le même site pour bivouaquer lors de leur migration annuelle | EntomoNews | Scoop.it
Surfing the Sweet Wave: Migrating Giant Honey Bees (Hymenoptera: Apidae: Apis dorsata) Display Spatial and Temporal Fidelity to Annual Stopover Site in Thailand

 

Willard S Robinson
Journal of Insect Science
01 November 2021

 

Traduction :

 

 

Apis dorsata F. (Hymenoptera : Apidae), l'abeille géante du sud de l'Asie, est une importante pollinisatrice des cultures et des angiospermes non cultivées, et une productrice de miel et de cire d'abeille. Ses populations sont en déclin dans de nombreuses régions.

 

Les colonies migrent de façon saisonnière entre les sites de nidification des hautes terres et des basses terres, profitant des sources de nourriture disponibles. En 2009, un site d'escale a été découvert en Thaïlande où de nombreuses colonies migratrices bivouaquaient à proximité les unes des autres. Des bivouacs ont à nouveau utilisé ce site en 2010. Je me suis rendu sur le site en 2016 pour tester l'hypothèse selon laquelle les abeilles utilisent régulièrement le site dans le cadre d'une migration annuelle. J'ai été témoin de nombreux bivouacs, s'étendant presque exactement sur la même période et occupant la même zone qu'en 2010. Je décris ici leurs danses migratoires en préparation du départ et leurs vols ultérieurs ainsi que les vols de masse périodiques et les comportements défensifs.

 

L'analyse des photographies indique que les abeilles qui bivouaquent vieillissent lentement et peuvent donc vivre assez longtemps pour être capables de transmettre de génération en génération la connaissance des routes migratoires. Je décris les attributs du site d'escale, par exemple l'abondance de nourriture et d'eau, sa situation le long d'une rivière importante et d'autres indices de navigation possibles. Bien que ce site soit le seul de ce type connu à ce jour des chercheurs, de tels sites de halte existent probablement partout où les abeilles géantes entreprennent de longues migrations saisonnières. Je recommande de rechercher des sites de bivouac, notamment le long des rivières, partout où les abeilles domestiques géantes migrent.

 

Les sites de halte migratoire sont sans aucun doute essentiels au cycle de vie et à la santé des populations d'abeilles migratrices, et justifient donc des politiques de conservation.

 

[Image] Une abeille ouvrière âgée, qui exécute le mouvement d'agitation d'une danse de migration, est entourée de recrues, probablement un peu plus jeunes. Notez les marques orange et noires particulièrement profondes sur le métasome de la danseuse.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Apis dorsata, appelée communément abeille géante, est une pollinisatrice-clé du sud de l'Asie. Elle n'est pas domestiquée mais représente une source importante de miel sauvage.

 

Les colonies d'abeilles géantes migrent avec la mousson, faisant des allers-retours entre les sites de nidification des hautes terres et des basses terres. Robinson a observé que les abeilles migratrices utilisent régulièrement un verger de manguiers dans le nord de la Thaïlande à la même période chaque année comme bivouac d'étape pour se reposer et se réapprovisionner avant de poursuivre leur voyage. Sa découverte du site d'escale en 2009 a été la première jamais documentée pour l'espèce. C'est toujours le cas, mais il pense qu'il en existe beaucoup d'autres.

 

d'après Ed Ricciuti
https://entomologytoday.org/2022/01/04/giant-honey-bees-apis-dorsata-rest-annual-migration-stopover-thailand/

 

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Des papillons battent le record de la plus longue migration d'insectes

Des papillons battent le record de la plus longue migration d'insectes | EntomoNews | Scoop.it
Le papillon Belle-Dame peut traverser le Sahara pour rejoindre l'Europe, révèle une nouvelle étude.

 

Migration : des papillons traversent le Sahara 

Par Anne-Sophie Tassart le 23.06.2021 à 14h46

 

"Les Belles-Dames, des papillons, sont capables de parcourir entre 12 000 km et 14 000 km aller-retour, quand les conditions météorologiques le permettent."

 

 

The painted lady butterfly is an annual migrant to northern regions, but the size of the immigration varies by more than 100-fold in successive years. Unlike the monarch, the painted lady breeds year round, and it has long been suspected that plant-growing conditions in winter-breeding locations drive this high annual variability. However, the regions where caterpillars develop over winter remained unclear. Here, we show for the European summer population that winter plant greenness in the savanna of sub-Saharan Africa is the key driver of the size of the spring immigration. Our results show that painted ladies regularly cross the Sahara Desert and elucidate the climatic drivers of the annual population dynamics.

Abstract

Many latitudinal insect migrants including agricultural pests, disease vectors, and beneficial species show huge fluctuations in the year-to-year abundance of spring immigrants reaching temperate zones. It is widely believed that this variation is driven by climatic conditions in the winter-breeding regions, but evidence is lacking. We identified the environmental drivers of the annual population dynamics of a cosmopolitan migrant butterfly (the painted lady Vanessa cardui) using a combination of long-term monitoring and climate and atmospheric data within the western part of its Afro-Palearctic migratory range. Our population models show that a combination of high winter NDVI (normalized difference vegetation index) in the Savanna/Sahel of sub-Saharan Africa, high spring NDVI in the Maghreb of North Africa, and frequent favorably directed tailwinds during migration periods are the three most important drivers of the size of the immigration to western Europe, while our atmospheric trajectory simulations demonstrate regular opportunities for wind-borne trans-Saharan movements. The effects of sub-Saharan vegetative productivity and wind conditions confirm that painted lady populations on either side of the Sahara are linked by regular mass migrations, making this the longest annual insect migration circuit so far known. Our results provide a quantification of the environmental drivers of large annual population fluctuations of an insect migrant and hold much promise for predicting invasions of migrant insect pests, disease vectors, and beneficial species.

 

[Image] Migration arena of the painted lady. Regions implicated in driving population abundance of painted ladies in the western section of the Afro-Palearctic migratory range, according to the results of our preliminary correlation analyses. Regions labeled and outlined in purple are either potential source areas for winter breeding of painted ladies (“tropical forest,” “West Sudanian Savanna,” “Western Sahel,” “Maghreb,” and “Southern Iberia”) or regions where butterfly monitoring data were collected (green crosses in “NE Spain,” “Netherlands,” and “England & Wales”). Red and pink points superimposed on the map indicate areas with positive significant correlations between January NDVI values and spring painted lady counts in NE Spain, whereas dark- and light-blue points indicate areas with positive significant correlations with February NDVI values. The gray squares represent the “west kernel” (red) and “east kernel” (blue) used in our final models. See SI Appendix, Fig. S1 for a close-up view of the sub-Saharan region and the kernel areas.

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

La « belle-dame », monarque absolu des papillons migrateurs - De www.lemonde.fr - 11 mai, 11:39

 

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Les effets de la dispersion et de la migration sur la morphologie alaire du Monarque

Les effets de la dispersion et de la migration sur la morphologie alaire du Monarque | EntomoNews | Scoop.it
L'étude de Monarques de plusieurs collections à travers le monde a mis en évidence des relations entre taille des ailes et taux de dispersion

 

Par Benoît GILLES, 25.01.2021

 

"...  À l’aide de données provenant de spécimens en collection et d’expériences en conditions d’élevage, l’équipe de Micah G. Freedman a démontré que la dispersion des Monarques dans de nouvelles zones géographiques a été effectuée par des individus possédant de grandes ailes, puis, une fois établies, que la taille des ailes s’est réduite au cours d’environ 1 000 générations.

Ces résultats intéressants offrent 1) une preuve d’un lien direct entre la capacité d’expansion et la perte de la faculté à migrer ; 2) une chronologie du changement morphologique dans le temps et du mode de sélection sous-jacent.

 

Il est en effet complexe de faire la distinction entre la sélection directionnelle vers un optimum phénotypique de type non migratoire et la sélection de traits maintenus par la migration : la perte des yeux chez les poissons cavernicoles, la réduction de la colonne vertébrale chez les épinoches à trois épines, ou encore la perte du vol chez les oiseaux insulaires par exemple.

 

Les ailes du Monarque interviennent dans de nombreux comportements en plus de la migration : recherche de nourriture, évitement de prédateurs, poursuite de partenaires sexuels par exemple. L’absence de données sur la structuration génétique (gènes et loci) associée à la morphologie de l’aile, il est actuellement difficile de déterminer directement si les populations non migratrices résulteraient d’un processus de sélection divergente (perte de fonction) ou de sélection directionnelle (perte de diversité génétique).

 

Les données phénotypiques obtenues durant l’étude fournissent des preuves confirmant la première hypothèse. Le rythme de l’évolution morphologique des ailes a été graduel. Arrivés en 1871, les Monarques australiens possèdent une surface alaire 7,3% plus petite que celle de leurs ancêtres nord-américains (819 mm2 contre 884 mm2), soit une réduction de moins de 0,5 mm2 par an, ou de moins de 0,1 mm2 par génération.

 

Ces résultats n’excluent pas la possibilité que le caractère « ailes antérieures larges » soit activement sélectionné dans les populations non migratrices. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour comprendre comment des facteurs autres que la migration à longue distance façonnent la morphologie des ailes des Monarques.

Enfin, cette étude met en évidence l’importance des collections pour tester des hypothèses évolutives.

Les collections ont fourni non seulement les spécimens utilisés pour les mesures mais aussi permis de déduire l’histoire expansive du Monarque dans l’Atlantique et dans le Pacifique. Comme l’expansion de l’aire de répartition de nombreuses espèces associée au changement climatique et aux activités anthropiques devient courante, la valeur des collections de spécimens biologiques ne fera qu’augmenter."

 

 

[Image] A) Aires de distribution et d’expansion du Monarque – B) Nombre de spécimens étudiés et date des collectes – C) Relations de parenté entre les populations (Source : Freedman et al., 2020)

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Des coléoptères côtiers peuvent traverser les océans simplement en se laissant flotter

Des coléoptères côtiers peuvent traverser les océans simplement en se laissant flotter | EntomoNews | Scoop.it
Study shows that some insects can survive floating on sea water for several weeks

 

Coastal beetles may be spanning oceans just by floating themselves across | Research Results | KYUSHU UNIVERSITY, 28.07.2020

 

 

[Image] Phelopatrum scaphoides floating on sea water.

Bernadette Cassel's insight:

 

"Une étude montre que certains insectes peuvent survivre en flottant sur l'eau de mer pendant plusieurs semaines."

 

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Une nouvelle colonie de papillons monarques découverte au Mexique

Une nouvelle colonie de papillons monarques découverte au Mexique | EntomoNews | Scoop.it
La planète est sur pause, mais la nature continue de nous révéler les merveilles de sa force et de sa résistance.

Le monarque, ce papillon emblématique des trois pays d’Amérique du Nord, insecte fragile et délicat, continue d’étonner.

Après qu'il a été maintes fois menacé dans sa migration et son habitat d’hiver au Mexique, dans l’État de Michoacan, les habitants des environs du volcan Nevado de Toluca, plus au sud, ont découvert une nouvelle colonie impressionnante.
 
Par Jean-Michel Leprince. Publié le 13 mai 2020
 

 

Les monarques du Nevado de Toluca

"Ce volcan éteint, à quelque deux heures au sud de Mexico, lieu sacré des civilisations préhispaniques, contient des trésors cachés.

 

Sur son versant occidental, il y a un parc naturel, le Parque nacional Nevado de Toluca (Nevado veut dire enneigé, car le sommet du cratère du volcan est souvent recouvert de neige).

La municipalité d’Amanalco, dans l’État de Mexico (à trois heures de route de Mexico), est la gardienne des sommets du parc où, ces dernières années, des monarques avaient été remarqués. Mais jamais autant que cette année.

 

Il s’agit d’une véritable colonie, et nous sommes parmi les premiers à l’avoir filmée, juste avant sa grande migration vers le nord, le Canada."

(...)

 

[Image] Un monarque sur une asclépiade jaune

Photo : Radio-Canada / Christine Tremblay

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Presque un quart des espèces migratrices menacées d’extinction

Presque un quart des espèces migratrices menacées d’extinction | EntomoNews | Scoop.it
Alors que s’ouvre ce lundi la 14e COP à ce sujet, l’ONU publie un rapport alarmant sur le déclin des animaux voyageurs, des oiseaux aux poissons en passant par les mammifères. Une situation catastrophique provoquée par l’homme.

 

par Julie Renson Miquel et Anaïs Moran

publié le 12 février 2024 à 9h45
 

"C’est une COP technique, juridique, pour ne pas dire d’initiés. Bien moins retentissante que la COP climat, plus méconnue que la COP biodiversité, mais dont l’objet est tout aussi capital pour saisir les bouleversements planétaires en cours. Ce lundi 12 février à Samarcande, en Ouzbékistan, commence la 14e édition de la Convention sur la conservation des espèces migratrices (CEM)."

 

[...]

 

« Niveaux insoutenables de pression causée par l’homme »

En France, Matthieu Guillemain, spécialiste du suivi des oiseaux à l’Office français de la biodiversité, observe chaque jour la catastrophe en marche. Tourterelle des bois, outarde canepetière, guifette noire… Toutes ces espèces aviaires connaissent une chute drastique de leur population. «Dorénavant, une longue série d’obstacles se dresse sur le chemin des oiseaux migrateurs et cette accumulation les déstabilise, expose-t-il. Intensification des pratiques agricoles, développement des infrastructures humaines, étalement urbain, disparition des haies et des lisières de bois, destruction de marais…»

 

Sans oublier le changement climatique, qui détraque la chronologie des saisons. Confrontés à l’arrivée précoce du printemps, au développement prématuré des bourgeons et l’apparition hâtive des insectes, les oiseaux perdent leur boussole. « Par exemple, les mésanges ne parviennent plus à se coordonner avec le pic d’abondance des chenilles, et donc elles arrivent souvent sur leurs zones de reproduction avec un train de retard, dit Matthieu Guillemain. Les conditions d’alimentation des migrateurs vont se complexifier et les mettre de plus en plus en danger.»"

(...)

 
-------
NDÉ
Le communiqué
 
 
 
Illustration
 
 
[Capture d'écran] "Proportion d’espèces inscrites à la CMS classées dans chaque catégorie de la Liste rouge de l’UICN, par groupe taxonomique." [Une seule espèce est prise en considération chez les insectes, ndé]

 

 
Explication de la colonne de droite concernant les insectes :
 
"Le seul insecte inscrit aux Annexes de la CMS - le papillon monarque (Danaus plexippus) - est évalué comme étant de préoccupation mineure, bien que les monarques migrateurs (sous-espèce plexippus) aient récemment été classés comme étant en voie de disparition, en raison du déclin de l’abondance des populations migratrices et de la petite taille de leur aire d’hivernage. Ce n’est là qu’un exemple qui illustre l’importance d’une interprétation prudente de l’état de conservation mondial, car l’état des sous-populations peut différer considérablement de l’état mondial de l’espèce."
 
-------
Le rapport
 
  • Rapport en ligne — en français — sur l'état des espèces migratrices dans le monde - De www.cms.int - 16 février, 19:11

 

 

"... un nombre disproportionné de crustacés, de céphalopodes et de poissons migrateurs sont classés comme « données insuffisantes » ou n’ont pas été récemment évalués dans la Liste rouge de l’UICN, et on sait peu de choses sur l’état de conservation de nombreux insectes migrateurs. D’autres recherches sur l’état de conservation et les menaces qui pèsent sur ces espèces sont nécessaires."

(...)

 

Qu’est-ce qu’une espèce migratrice ?


"Le comportement migratoire se retrouve dans tous les grands groupes taxonomiques d’animaux, y compris les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les poissons et les insectes. Les raisons pour lesquelles les animaux migrent sont complexes et peuvent être motivées par une combinaison de facteurs, y compris le suivi des ressources saisonnières et des conditions climatiques favorables, et la recherche de sites de reproduction optimaux."

(...)

 

"Les insectes sont susceptibles d’être particulièrement sous-représentés dans la liste des espèces migratrices non inscrites à la CMS qui figure dans le Tableau B1 de l’Annexe B, malgré
les preuves de plus en plus nombreuses soulignant l’ampleur et l’importance écologique des migrations d’insectes, ainsi que les déclins de population qui ont été signalés pour de nombreuses espèces d’insectes, à travers une variété d’échelles géographiques. Cela est dû à un manque d’information au
niveau des espèces sur le statut migratoire des espèces d’insectes dans de nombreux groupes taxonomiques."

(...)

 

Menaces par groupe taxonomique


"Si l’on examine l’ensemble des groupes taxonomiques, la « surexploitation » apparaît comme le facteur le plus courant des impacts signalés sur les mammifères aquatiques, les oiseaux, les poissons et les reptiles migrateurs et inscrits à la CMS (Graphique 3.4). Les mammifères terrestres sont principalement affectés par « l’agriculture et l’aquaculture », qui est également la deuxième menace la plus répandue affectant les oiseaux et les insectes migrateurs inscrits à la CMS. La menace la plus répandue pour les
insectes migrateurs est la « pollution », qui couvre un large éventail de contaminants et d’intrants environnementaux, allant des effluents industriels et des pesticides à la pollution sonore et lumineuse."

 

"... De même, les insectes migrateurs sont également affectés par la « perte, la dégradation et la fragmentation de l’habitat » et par
la « pollution »."

(...)

 

"... La perte et la dégradation de l’habitat causées par l’expansion de l’agriculture intensive sont reconnues comme l’un des principaux moteurs du déclin à grande échelle des populations de nombreuses espèces d’insectes, qui, en plus de leur valeur intrinsèque, sont une source de nourriture vitale pour de nombreux oiseaux migrateurs, poissons et chauves-souris."

(...)

 

"... l’application généralisée de pesticides dans l’agriculture intensive a été reconnue comme un facteur clé dans le déclin signalé des populations de nombreuses espèces d’insectes. Ces pertes peuvent entraîner des pénuries alimentaires pour un large éventail d’espèces, y compris les nombreux
oiseaux migrateurs insectivores."

(...)

 
Bernadette Cassel's insight:

 

Il existe beaucoup d'autres migrations d'insectes :

 

 

 

Bernadette Cassel's comment, February 20, 12:57 PM
Scoop mis à jour (illustration, explication colonne de droite et lien vers le rapport)
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Les abeilles et d'autres insectes volants à plus grand risque d'extinction en raison de la crise climatique

Les abeilles et d'autres insectes volants à plus grand risque d'extinction en raison de la crise climatique | EntomoNews | Scoop.it
La plupart des insectes qui contribuent à polliniser les plantes appartiennent aux espèces volantes que les chercheurs jugent menacées, et leur extinction serait catastrophique pour l'approvisionnement alimentaire mondial.

 

Par Pieuvre.ca le 13 septembre 2023 Environnement
 

"En réaction à la hausse des températures, à l’échelle mondiale, plusieurs plantes et animaux se déplacent vers les hauteurs pour survivre sous un climat plus frais. Mais une nouvelle étude de l’Université du Colorado à Denver et du Georgia Institute of Technology révèle que pour les insectes volants, notamment les abeilles et les papillons de nuit, cette sortie de secours pourraient être accompagnée de problèmes insurmontables qui pourraient signifier leur disparition.

 

L’équipe de recherche a examiné plus de 800 espèces d’insectes de partout dans le monde et découvert que plusieurs insectes ailés se déplaçaient vers des altitudes plus élevées, mais de façon beaucoup plus lente que les autres insectes non ailés. Cela s’explique en raison du fait qu’en altitude, l’air est moins dense, et offre donc moins d’oxygène pour ces espèces volantes.

 

Puisque le déplacement dans les airs nécessite plus d’oxygène pour générer l’énergie nécessaire au mouvement, comparativement aux autres types de déplacements, comme la marche, ces espèces migrent plus lentement.

 

Les conclusions de l’équipe de recherche sont publiées dans Nature Climage Change.

 

« Lorsque nous pensons aux endroits où les espèces seront en mesure de vivre, en raison des changements climatiques, au cours des prochaines décennies, nous devons nous rappeler que les animaux sont sensibles à davantage de choses que la simple question d’avoir chaud ou froid », mentionne le principal auteur de l’étude, Michael Moore."

(...)

 

-------

NDÉ

L'étude

 

 

 

Traduction

 

Le changement climatique oblige les espèces à migrer vers des températures plus fraîches en altitude, mais de nombreux taxons se dispersent plus lentement que nécessaire. L'une des explications de ces taux de migration inadéquats, qui n'a pas encore été testée, est que les environnements de haute altitude posent des obstacles physiologiques à la dispersion, en particulier chez les espèces ayant des exigences métaboliques élevées. En faisant la synthèse de plus de 800 espèces, nous avons trouvé des preuves de l'existence de contraintes métaboliques : la migration vers le haut des pentes est plus lente chez les insectes qui dépendent de la stratégie locomotrice la plus coûteuse de la nature - le vol.

 

Fig. 1 : Taux relatifs de migration ascendante des espèces d'insectes dépendant du vol par rapport aux espèces utilisant des modes de locomotion moins coûteux d'un point de vue physiologique.

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La classification papillons de jour/papillons de nuit est à considérer avec précaution !

La classification papillons de jour/papillons de nuit est à considérer avec précaution ! | EntomoNews | Scoop.it
Les Hedylidae, une famille de papillons présents en Amérique anciennement rattachée aux papillons de nuit et présentant leurs caractéristiques morphologiques, ont été rapprochés des papillons de jour suite à des analyses moléculaires. La classification papillons de jour/papillons de nuit est donc à considérer avec précaution !

 

Par Noé, 05.06.2023

Sciences participatives au jardin

via La minute papillon Juillet 2023

 

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NDÉ

Quelques études

 

 

The recent discovery of the moth-butterfly Macrosoma cascaria (Schaus, 1901), together with the already recognized M. stabilinota (Prout, 1932), results in a total of two species of Macrosoma (Hübner) known from Jamaica.

 

 

 

[Image] Graphical Abstract

 

 

 

 

via Google Scholar

 

 
TR New - The Other Lepidoptera: Moth Conservation in Australia, 2023 - Springer
… They are regarded as a single superfamily (Papilionoidea), but the relationships between
the skippers (Hesperiidae) and a group of butterfly-like moths from South America (Hedylidae) …
 
 
RR Childers, L Cai, S Chowdhury, J Crall, M Cornwall… - 2023 - researchsquare.com
… Wing 128 shape and evolutionary rate of each family except the monotypic Hedylidae (Methods) are 129 shown in the explanatory diagram. (cd) The independent explanatory power of …

 

 
 
TR New - 2023 - books.google.com
… They are regarded as a single superfamily (Papilionoidea), but the relationships between the skippers (Hesperiidae) and a group of butterfly-like moths from South America (Hedylidae) …

 

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Une symbiose magnétique entre des bactéries et un protiste

Une symbiose magnétique entre des bactéries et un protiste | EntomoNews | Scoop.it

"Dans un article publié dans le journal Proceedings of the National Academy of Science, des scientifiques viennent de révéler la symbiose entre des organismes microbiens, dont les propriétés magnétiques leur permettent de naviguer collectivement dans les sédiments. Ce travail rendu possible par une forte interaction entre la science des matériaux et la microbiologie, aide à comprendre les mécanismes associés à l’émergence de nouvelles fonctions chez le vivant."

 

Contact

Christopher Lefevre

 

"L’étude des interactions du vivant à l’échelle microscopique serait encore aujourd’hui inaccessible sans l’interdisciplinarité de scientifiques armés de technologies de pointe. En effet, le résultat du croisement de leurs travaux a aujourd’hui permis de révéler une singulière association entre des bactéries magnétotactiques et leur hôte, un eucaryote unicellulaire (i.e. protiste).

 

Comprendre l’intérêt de la présence des bactéries attachées à la surface du protiste, montre l’ingéniosité d’adaptations environnementales dont font preuve les microorganismes face à leur environnement.

 

Les microorganismes sont en effet capables de percevoir leur environnement et de réagir à leurs fluctuations à l’aide de récepteurs en tous genres : pression, température, et même le champ magnétique terrestre. Des microorganismes ont élaboré des structures sensorielles spécifiques ou des stratégies écologiques leur permettant d’exploiter les variations du champ magnétique terrestre.

 

De nombreux animaux, notamment des oiseaux, des poissons et des insectes, possèdent naturellement cette capacité de géolocalisation pour s’orienter lors de leur migration sur de longues distances. Dans le monde microbien, la magnétoréception des bactéries repose sur la synthèse de chaînes de nanocristaux magnétiques intracellulaires. C’est à l’heure actuelle, la seule forme de géolocalisation à avoir été caractérisée par les scientifiques."

 

[...]

 

"De manière surprenante, la description détaillée des structures mises en place entre les bactéries et le protiste montre un excès de magnetosome par rapport à ce qui serait nécessaire pour expliquer les mécanismes de géolocalisation. Il semble que d’autres avantages pour la physiologie des microorganismes aient été développés au cours du temps. Ces travaux ouvrent donc de nouvelles pistes à explorer pour comprendre ces interactions symbiotiques."

 

 

Pour en savoir plus :

 

 
[Image] Image colorisée de cryomicroscopie à rayons X à transmission obtenue au synchrotron d’Alba en Espagne. Reconstruction du volume d’un holobionte magnétotactique montrant les chaines de nanocristaux magnétiques (en rouge) synthétisées par les symbiontes magnétotactiques attachés à la surface de leur hôte eucaryote (en cyan).
Crédit : Lefèvre and al.
Bernadette Cassel's insight:

 

 

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L’évolution est plus rapide qu’on ne le pensait chez les animaux sauvages

L’évolution est plus rapide qu’on ne le pensait chez les animaux sauvages | EntomoNews | Scoop.it
Mais sera-t-elle suffisante pour s’adapter aux changements environnementaux majeurs à venir ?

 

Timothée Bonnet, 06.10.2022

 

"Quelle est la vitesse de l’évolution ? L’évolution adaptative se produit quand la sélection naturelle cause des changements génétiques favorisant la survie et la reproduction des individus.

Charles Darwin, le découvreur de ce phénomène, pensait qu’il était tellement lent qu’on ne pouvait l’observer que sur des échelles de temps géologiques. Cependant, au cours du siècle dernier, plusieurs exemples d’évolution adaptative se produisant sur seulement une poignée de générations ont été documentés. Ainsi, la phalène du bouleau, un papillon a changé de couleur en quelques décennies quand la pollution de l’air a noirci les murs et l’écorce des arbres. Ce papillon, qui était le plus souvent blanc, est rapidement devenu noir à cause de la sélection due aux prédateurs. En effet, les papillons noirs étaient mieux camouflés sur les surfaces salies, et les gènes produisant des papillons noirs sont devenus de plus en plus communs. Dans un autre exemple, la fréquences des éléphants sans défenses a augmenté en réponse au braconnage, les braconneurs tuant en priorité les animaux avec des défenses.

 

Cependant, il reste difficile de dire à quelle vitesse l’évolution adaptative se produit actuellement. Pourrait-elle être suffisamment rapide pour influencer la réponse des populations confrontées aux changements environnementaux actuels ? Jusqu’à maintenant on supposait plutôt que la réponse était non, sans toutefois avoir de données précises sur le sujet.

 

Pour mesurer la vitesse d’évolution adaptative dans la nature, nous avons étudié 19 populations d’oiseaux et de mammifères sur [plusieurs décennies](https://www.science.org/doi/10.1126/science.abk0853](https://www.science.org/doi/10.1126/science.abk0853). Nous avons constaté qu’elles évoluaient deux à quatre fois plus vite que les travaux antérieurs ne le suggéraient. Cela montre que l’évolution adaptative peut jouer un rôle important dans la façon dont les traits et les populations d’animaux sauvages changent sur des périodes de temps relativement courtes."

(...)

 

La vitesse de l’évolution adaptative

Parmi nos 19 populations, nous avons constaté qu’en moyenne, le changement génétique en réponse à la sélection était responsable d’une augmentation de 18,5 % par génération de la capacité des individus à survivre et à se reproduire.

 

Cela signifie que la progéniture est en moyenne 18,5 % « meilleure » que ses parents. Autrement dit, une population moyenne pourrait survivre à un changement environnemental qui réduit la survie et la reproduction de 18,5 % à chaque génération.

Compte tenu de cette vitesse, nous avons constaté que l’évolution adaptative pouvait expliquer la plupart des changements récents dans les caractéristiques des animaux sauvages (tels que la taille ou le moment de la reproduction). D’autres mécanismes sont également importants, mais ce résultat indique que l’évolution doit être considérée parallèlement à d’autres explications.

Un résultat enthousiasmant pour un avenir incertain

Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir ? À une époque où les environnements naturels changent radicalement partout dans le monde, en raison du changement climatique et d’autres forces, l’évolution aidera-t-elle les animaux à s’adapter ?

 

Malheureusement, c’est là que les choses se compliquent. Notre recherche n’a estimé que les changements génétiques dus à la sélection naturelle, mais dans le contexte du changement climatique, d’autres forces sont en jeu.

 

Premièrement, il existe d’autres forces évolutives (telles que les mutations, le hasard et la migration).

 

Deuxièmement, le changement environnemental lui-même est probablement un moteur plus important de la démographie de la population que le changement génétique. Si l’environnement continue de se détériorer, la théorie nous dit que l’évolution adaptative sera généralement incapable de compenser entièrement.

 

Enfin, l’évolution adaptative peut elle-même modifier l’environnement vécu par les générations futures. En particulier, lorsque les individus sont en compétition pour une ressource (comme la nourriture, le territoire ou les partenaires), toute amélioration génétique entraînera une plus grande compétition au sein de la population.

 

Notre travail seul est insuffisant pour formuler des prédictions. Cependant, il montre que l’évolution ne peut être ignorée si l’on veut prédire avec précision l’avenir proche des populations animales.

 

Malgré les défis pratiques, nous sommes émerveillés d’assister à l’évolution darwinienne, un processus autrefois considéré comme extrêmement lent, agissant de manière observable au cours de nos vies."

 

 

[Image] La phalène du bouleau : un exemple d'adaptation rapide. Siga/Wikimedia, CC BY-SA

 
 
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Le surprenant GPS des papillons sphinx tête-de-mort

Le surprenant GPS des papillons sphinx tête-de-mort | EntomoNews | Scoop.it
Des chercheurs ont équipé les insectes d’une balise afin de suivre leur migration en Suisse, rapporte “Le Temps”. À leur grande surprise, malgré les imprévus du trajet, les papillons de nuit ont maintenu leur cap vers le sud, ce qui suggère l’existence de mécanismes internes d’orientation.

 

Courrier international
Publié hier à 13h59
 

"ces papillons de nuit [...] sont des grands voyageurs qui parcourent, chaque automne, des milliers de kilomètres depuis l’Europe avec pour destination l’autre rive de la Méditerranée.

 

Des chercheurs de l’Institut Max Planck, en Allemagne, et de l’université d’Exeter, en Grande-Bretagne, se sont intéressés au sens de l’orientation hors du commun de cet insecte, rapporte Le Temps. Les scientifiques ont profité de l’envergure des papillons – 13 centimètres en moyenne – qui les classe parmi les plus grands d’Europe, pour poser sur leur dos des minitransmetteurs à haute fréquence afin de suivre leurs mouvements. Quatorze spécimens ont ainsi été relâchés depuis Constance, dans le nord de la Suisse.

 

Sept sphinx ont finalement entamé leur migration et les biologistes ont pu suivre leur trajet pendant toute une nuit. “Les papillons ont voyagé vers le sud ou le sud-ouest, toujours en ligne droite sur des dizaines de kilomètres, c’est très surprenant, et cela dénote un bon système de navigation”, explique au quotidien suisse Myles Menz, biologiste à l’Institut Max Planck à l’époque de l’expérience et auteur de l’étude publiée dans le magazine Science le 11 août.

Stratégies et optimisation du trajet

Myles Menz souligne que les papillons ont dû faire face aux éléments, notamment des vents contraires, et ont été capables de mettre au point des stratégies, comme voler face aux alizés à basse altitude pour mieux contrôler leur trajectoire. Les chercheurs estiment que cet éventail de techniques servirait à optimiser la vitesse de vol afin d’économiser des forces durant le voyage.

 

Nous pensons que les sphinx tête-de-mort possèdent une sorte de compas interne, basé sur une combinaison de mécanismes biologiques encore non expliqués, pour s’orienter et garder leur cap”, détaille Myles Menz, qui avance également que ces insectes pourraient utiliser “le champ magnétique terrestre” ou encore “leur très bonne vision nocturne” pour se repérer."

 
 
[Image] Un spécimen de sphinx tête-de-mort [Acherontia atropos, NDÉ]. Photo Georges Lopez/ Biosphoto via AFP
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(Re)lire aussi :

 

Ces papillons de nuit peu communs migrent sur des milliers de kilomètres. Nous les avons suivis pour découvrir leurs compétences secrètes en matière de navigation. - De theconversation.com - 16 août, 18:14

 

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Le vol de la mort du papillon monarque

Le vol de la mort du papillon monarque | EntomoNews | Scoop.it
... Chez les monarques, comme chez bien des espèces animales (insectes, oiseaux, mammifères), la migration permet aux individus d’échapper à l’hiver, mais aussi de quitter des zones infestées de parasites. De plus, le voyage vers le Mexique se transforme en vol de la mort, au cours duquel les papillons les plus parasités disparaissent. Grâce à cette sélection brutale, des populations assainies parviennent à destination.

 

par David Grémillet
publié le 2 avril 2022 à 11h00

 

"Ce déparasitage annuel fonctionne-t-il encore à l’heure où le réchauffement climatique et l’agriculture intensive transforment les paysages visités par les monarques ? La question est pertinente et urgente, notamment parce que les populations de monarques, emblème de la nature sauvage aux Amériques, ont régressé de 80 % depuis l’an 2000. Afin d’y répondre, Ania Majewska et ses collègues de l’université Emory à Atlanta et de l’université de Géorgie, ont recueilli un demi-siècle d’informations sur les abondances et les taux de parasitage des monarques, ainsi que sur les températures et le couvert végétal de leurs habitats. Ce faisant, les chercheurs ont non seulement étudié les populations migratrices entre le nord-est des Etats-Unis et le Mexique, mais aussi d’autres qui se déplacent sur de plus faibles distances entre l’ouest des Montagnes Rocheuses et la Californie.

Amoureux des papillons

En inspectant 58 926 monarques de 1968 à 2019, l’équipe de recherche a constaté que les vols de la mort conservent toute leur utilité : les populations de monarques qui ne migrent que sur des courtes distances sont beaucoup plus parasitées que celles qui se déplacent sur tout le continent. De manière surprenante, les chercheurs n’ont trouvé aucun lien entre températures de l’air, changements de végétation et taux de parasitisme des papillons. Et pourtant, ces taux augmentent de manière significative depuis 2002. A qui la faute ? Les auteurs soupçonnent qu’en hiver les papillons s’agglutinent dans des zones naturelles mexicaines en constante régression, ce qui favorise la transmission du parasite. En outre, de plus en plus d’amoureux des papillons capturent, élèvent et relâchent des monarques. Leurs volières, dans lesquelles ils ont tout loisir d’observer les sublimes créatures, seraient des nids à parasites qui infecteraient chaque nouveau groupe de papillons."

 

 

[Image] Le papillon monarque peut mesurer de 8,6 à 12,4 cm. (Art Wolfe/Getty Images)

 

David Grémillet est directeur de recherche au Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CNRS-La Rochelle Université) Chaire d’Excellence Nouvelle-Aquitaine

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L'éclairage artificiel nocturne est une menace majeure pour la biodiversité, y compris dans les zones protégées

L'éclairage artificiel nocturne est une menace majeure pour la biodiversité, y compris dans les zones protégées | EntomoNews | Scoop.it

A plea for a worldwide development of dark infrastructure for biodiversity – Practical examples and ways to go forward
 
1. An emergency for nocturnal biodiversity on Earth
1.1. ALAN as a major threat to biodiversity, including in protected areas
1.2. The plethorous and detrimental effects of ALAN on living organisms
1.3. ALAN leads to habitat loss and fragmentation

 

Sordello et al., 15.12.2021

 

 

Traduction :

 

1.1. ALAN, une menace majeure pour la biodiversité, y compris dans les zones protégées

 

 

En quelques décennies seulement, la pollution lumineuse, c'est-à-dire l'émission de lumière artificielle la nuit (ALAN), a été reconnue comme un phénomène mondial (Bennie et al., 2015, Falchi et al., 2016). ALAN génère généralement un ciel lumineux très prononcé au-dessus des villes qui peut se disperser dans l'atmosphère et être visible à des dizaines voire des centaines de kilomètres de la source d'émission (Duriscoe et al., 2018, Jechow et al., 2020).

 

Par conséquent, la pollution lumineuse concerne non seulement les régions urbaines (par exemple, les aéroports, les centres-villes) et les zones industrielles (par exemple, les plateformes pétrolières, les mines, les usines, les centres logistiques), mais aussi les zones où les activités humaines sont limitées (Davies et al., 2016).

 

Ainsi, il a été montré qu'entre 1992 et 2010, les zones sombres (c'est-à-dire sans, ou presque sans pollution lumineuse) ont diminué de 15% en Europe, y compris dans les zones protégées (Gaston et al., 2015). Ensuite, nous sommes face à une menace contre laquelle les espaces dédiés à la préservation de la biodiversité (Parcs nationaux, Réserves, zones Natura 2000) sont très peu ou pas du tout protégés (Mu et al., 2021).

 

Sur une période presque similaire (1992-2012), 3624 espèces de mammifères terrestres ont connu une augmentation de l'intensité lumineuse moyenne au sein de leurs aires de répartition dans le monde, tandis que seulement 41 espèces ont connu des diminutions significatives (Duffy et al., 2015). ALAN est également identifié comme l'un des principaux facteurs expliquant la répartition de plusieurs espèces de chauves-souris (Azam et al., 2016).

 

D'autres études suggèrent que l'ALAN pourrait être l'une des causes de l'effondrement des populations d'insectes constaté dans le monde entier (Grubisic et al., 2018, Owens et al., 2020). À titre d'indice, les résultats récents d'une étude de suivi de l'impact d'ALAN sur les populations de papillons nocturnes indiquent que certains effets démographiques peuvent être identifiés après une durée de 3 ans (van Grunsven et al., 2020). Ce type d'exemple est de plus en plus fréquent dans la littérature existante.


1.2. Les effets pléthoriques et néfastes de l'ALAN sur les organismes vivants

 

La littérature scientifique sur ce sujet est devenue conséquente au cours de la dernière décennie (par exemple Davies et Smyth, 2018, Falcón et al., 2020), même si certains effets sont connus depuis plus d'un siècle et sont toujours d'actualité, comme la mortalité par collision des oiseaux migrateurs (Lao et al., 2020, Longcore et al., 2013). Aujourd'hui, les impacts sont démontrés sur la flore (Segrestin et al., 2021) et la plupart des groupes d'animaux, englobant à la fois les espèces nocturnes, c'est-à-dire adaptées à l'obscurité (Elgert et al., 2021) et les organismes diurnes (par exemple parce que l'éclairage artificiel prolonge involontairement leur phase d'activité dans la nuit).

 

Par exemple, les mésanges charbonnières sauvages exposées à l'ALAN avaient en moyenne des niveaux de mélatonine inférieurs de 49 % à ceux des oiseaux nocturnes, ce qui a entraîné une altération de la réponse immunitaire innée (Ziegler et al., 2021).

ALAN agit à différents niveaux de la vie (par exemple, les gènes, les individus, les populations, les écosystèmes) et sur différents traits d'histoire de vie (par exemple, la croissance, la survie, la fécondité, la mobilité) (Sanders et al., 2021) (Fig. 1). Par exemple, pour une espèce donnée Bufo bufo, l'ALAN provoque une dérégulation des gènes (Touzot et al., 2021) autant qu'il altère sa reproduction (comportement de reproduction, fertilisation) (Touzot et al., 2020).

 

L'ALAN diminue la production de mélatonine chez de nombreux organismes et donc la capacité à synchroniser les processus métaboliques diurnes et nocturnes (Grubisic et al., 2019). Il déséquilibre les relations interspécifiques (Maggi et al., 2020), comme les interactions prédateur-proie (Gomes, 2020) ou la compétition entre espèces indigènes et exotiques (Speißer et al., 2021). Elle perturbe également les rythmes biologiques des espèces végétales (Lian et al., 2021) et animales (Bumgarner & Nelson, 2021). Elle diminue la richesse des espèces (Mena et al., 2021), modifie les communautés (Grubisic & van Grunsven, 2021) et génère des effets en cascade au sein des écosystèmes (Fleming & Bateman, 2018). Enfin, les fonctions et services écosystémiques peuvent être dégradés ou entravés, comme la consommation de litière dans les écosystèmes aquatiques (Czarnecka et al., 2021), la pollinisation nocturne et diurne (Giavi et al., 2021, Knop et al., 2017) ou la minéralisation du carbone (Hölker et al., 2015). ALAN peut également interagir avec de multiples facteurs de stress environnementaux, y compris d'autres sources de pollution (par exemple le bruit), les exacerbant ainsi (Dominoni et al., 2020).


1.3. ALAN entraîne la perte et la fragmentation de l'habitat

 

ALAN influence la mobilité de la faune en modifiant les repères spatiaux (Vowles & Kemp, 2021). C'est particulièrement vrai pour les espèces (par exemple, les insectes, les oiseaux) qui s'orientent à l'aide de sources de lumière céleste naturelles (c'est-à-dire la Lune, la Voie lactée, les étoiles) pendant la migration ou les déplacements " quotidiens " (Foster et al., 2018). ALAN peut également affecter le mouvement des individus par le biais de la phototaxie, ce qui peut être soit positif (cela peut entraîner le piégeage et même la mortalité massive d'animaux tels que les insectes et les oiseaux), soit négatif.

(...)

 

[Image] Exemples de mécanismes des effets de l'ALAN sur la biodiversité.

 

________________________

 

Réf. :

 

Boyes et al., 2021

D.H. Boyes, D.M. Evans, R. Fox, M.S. Parsons, M.J.O. Pocock
Is light pollution driving moth population declines? A review of causal mechanisms across the life cycle
Insect Conservation and Diversity, 14 (2) (2021), pp. 167-187, 10.1111/icad.12447

 

 

 

Camacho et al., 2021

L.F. Camacho, G. Barragán, S. Espinosa
Local ecological knowledge reveals combined landscape effects of light pollution, habitat loss, and fragmentation on insect populations
Biological Conservation, 262 (2021), Article 109311, 10.1016/j.biocon.2021.109311
 
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Au cœur du développement des écailles des ailes de papillon pendant leur métamorphose

Au cœur du développement des écailles des ailes de papillon pendant leur métamorphose | EntomoNews | Scoop.it
Des ingénieurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont partagé une étonnante vidéo montrant comment se forment les ailes des papillons lors de leur métamorphose. Les écailles des ailes leur donnent de la couleur et de la brillance et les protègent contre les agressions extérieures. Pour les chercheurs, ces résultats pourraient servir de modèle pour le développement de nouveaux matériaux destinés à des applications telles que les fenêtres iridescentes et les textiles imperméables.

 

Guru Med, 23.11.2021

"Anthony McDougal, ingénieur en mécanique au MIT, explique que les papillons forment avec précision l’architecture structurelle de leurs écailles pour contrôler les attributs de leurs ailes. Leurs observations leur ont permis d’apprendre comment ces matériaux complexes, “micro-nano-structurés”, se forment dans les ailes des papillons."

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Image d’entête : des écailles plus grandes et superposées en rouge et vert commencent à former leurs détails structurels à la moitié du développement (à droite). Chaque image a une largeur de 75 μm. (Anthony McDougal et Sungsam Kang/ MIT)

 

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Monarques de moindre envergure

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"Le Monarque d’Amérique Danaus plexippus (Lép. Nymphalidé) est très   connu pour ses migrations annuelles entre le nord et le sud de l’Amérique du Nord. Dans certains lieux isolés, comme des îles, des individus emportés par des courants aériens violents loin de leur route habituelle ont pu trouver des plantes hôtes acceptables et faire souche, engendrant des populations qui ne migrent pas. Ces Monarques « casaniers », non soumis à la pression de sélection du caractère migrateur sont-ils différents de leurs cousins ?"

 

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - Épingle publiée dans le n° 199 (4e tr. 2020)


"Les îles du Pacifique et de l’Atlantique où vivent isolées ces populations détachées constituent autant de laboratoires pour l’étude de l’évolution des caractères liés à la migration.
Micah Freedman et ses collaborateurs (université de Californie à Davis, États-Unis) se sont d’abord plongés dans les collections entomologiques des muséums, et ont mesuré les ailes de quelque 6 000 spécimens épinglés. Les plus anciens dataient de 1856. Les Monarques vivant actuellement dans les îles ont les ailes plus petites que les continentaux et que les premières générations de pionniers.


La diminution d’envergure semble correspondre à un besoin moindre de voler loin et longtemps. Elle pourrait aussi découler d’une adaptation à des conditions locales affectant les chenilles. L’équipe a donc procédé à l’élevage d’un millier de Monarques provenant d’Hawaii, de Guam, d’Australie et de Porto Rico en extérieur près de leur labo, à côté d’individus autochtones migrants. Les Monarques insulaires ont conservé leurs ailes plus petites. Leur réduction est donc d’ordre génétique et est indépendante des conditions d’élevage.


Ce travail fournit un exemple convaincant d’évolution des caractères liés à la migration, conservés dans un premier temps, puis perdus. Et souligne le rôle des collections."


Article source

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[Image] Monarch butterflies are known for their lengthy migrations, but in some cases the insects have spread outside their normal range and settled in non-migrating populations. These non-migrating butterflies consistently have smaller wings (bottom, collected in S. America) than migrators (top, collected in San Francisco). Credit: Micah Freedman, UC Davis

 

via Two centuries of Monarch butterflies show evolution of wing length, 03.11.2020 https://phys.org/news/2020-11-centuries-monarch-butterflies-evolution-wing.html

 

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Migrer loin ou pondre sur place, le dilemme des papillons

Migrer loin ou pondre sur place, le dilemme des papillons | EntomoNews | Scoop.it
Une étude indienne comparant la physiologie d’espèces de lépidoptères décortique les compromis induits par les contraintes migratoires et reproductives. Avec des observations parfois contre-intuitives.

 

Par Florence Rosier, 23.08.2020 (abonnés)

 

 

[Image] Dispersal records and morphometric features of Catopsilia. (a) Catopsilia dispersal records from southern India from 2013 to 2019 (additional details in electronic supplementary material, table S1), with arrows indicating direction of flight. Dispersals during Mar–Jun generally consist of C. pomona, while dispersals during Sep–Nov consist mainly of C. pyranthe. (b) Thorax : abdomen ratios of males and females of all species (wings not to scale). (c) Pooled thorax : abdomen ratios of each sex in Catopsilia, other pierids and danaines. Statistically different groups are indicated with different lower case letters, and inset numbers indicate sample sizes. ND = non-dispersing, D = dispersing, O = ovulating, RD = reproductive diapause (females). Horizontal bars indicate p-values: n.s. (non-significant), ** < 0.01, ***<0.001, ****<0.0001.

 

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Étudier les déplacements animaux avec des réseaux

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Que se passe-t-il dans la tête d’un animal quand il se déplace ? Comment cherche-t-il de la nourriture, des partenaires sexuels ou bien un site de migration ? Planifie-t-il son trajet ou se déplace-t-il au hasard ? Des éthologues du Centre de Recherche sur la Cognition Animale de Toulouse (CRCA-CBI / CNRS / Université Toulouse III Paul Sabatier) se sont associés à des écologues du Laboratoire Évolution et Diversité Biologique de Toulouse (EDB – CNRS / Université Toulouse III Paul Sabatier / IRD), des chercheurs de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT), ainsi qu’une entreprise spécialisée dans les outils de radio-traçage (Xerius), ont développé une nouvelle méthodologie à portée de tous, basée sur l’analyse réseau, afin de simplifier et caractériser les déplacements animaux dans l’espace et le temps. Cette nouvelle étude est parue dans la revue Methods in Ecology and Evolution.

 

INEE, 28.05.2020

 

"... les scientifiques ont analysé les déplacements de différentes espèces : un insecte en exploration (bourdon cherchant des fleurs à butiner), un oiseau en migration (milan noir rejoignant son site d’hivernage) et deux mammifères (chevreuil et loup exploitant leurs territoires) suivis avec différentes technologies. Dans chacun des cas, l’analyse réseau a révélé des comportements répétés dans le temps qui sont la signature de stratégies de recherche ou d’interactions avec l’environnement jusqu’alors inconnues, ou difficiles à identifier."

 

  

[Image] bumblebee Analysis of temporal patterns in animal movement networks – Recherche Google
https://www.google.com/search?tbm=isch&q=bumblebee+Analysis+of+temporal+patterns+in+animal+movement+networks#imgrc=LkrJxTx15Ko-UM

 

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