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« Un piqué puis la piqûre », la première vidéo d'un parasitoïde plongeur, espèce nouvelle

« Un piqué puis la piqûre », la première vidéo d'un parasitoïde plongeur, espèce nouvelle | EntomoNews | Scoop.it

"Saluons l'inscription au catalogue des insectes d'un tout petit nouveau, au comportement pas du tout banal. Jose Fernandez-Triana (Collection nationale canadienne d'insectes) et ses collaborateurs l'ont nommé Microgaster godzilla, en référence au monstre japonais comme lui."

 

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Novembre

 

"Il appartient à la vaste famille des Hyménoptères Braconidés, parasitoïdes d'autres insectes. Parmi eux, deux seulement étaient connus pour se développer au détriment de chenilles aquatiques. M. godzilla est non seulement le troisième de cette très courte liste mais c'est le premier à avoir révélé aux entomologistes, qui l'ont observé et filmé dans de petits aquariums, sa façon de faire pour pondre, tout à fait unique.


L'insecte est parasitoïde d'Elophila turbata (Lép. Crambidé), dont la chenille aquatique, qui vit juste sous la surface, s'entoure d'un fourreau de fragments végétaux. La femelle de M. godzilla patrouille sur les feuilles flottantes à sa recherche. Dès qu'elle la trouve, elle la tâte de ses antennes, tourne autour, fait sortir la chenille de son abri et la pique aussitôt de son ovipositeur.

 

Souvent, notre pondeuse n'hésite pas à plonger et reste plusieurs secondes sous l'eau à asticoter la chenille. Celle-ci émerge en voulant s'échapper et se fait piquer, toujours à l'air libre. À moins qu'elle se fasse parasiter au travers du fourreau.


Ce Microgaster possède des griffes tarsales grandes et courbées, qui lui servent sans doute à s'agripper au substrat pendant ses manœuvres en immersion.


Les auteurs soulignent que leur description de l'espèce nouvelle, faite dans les règles, est de façon originale accompagnée d'un enregistrement vidéo."


Article source (gratuit, en anglais)

  

  • Microgaster godzilla (Hymenoptera, Braconidae, Microgastrinae), an unusual new species from Japan which dives underwater to parasitize its caterpillar host (Lepidoptera, Crambidae, Acentropinae), Journal of Hymenoptera Research, 30.10.2020 https://jhr.pensoft.net/article/56162


Photo : Microgaster godzilla vu de dos et de côté. Cliché des auteurs

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Cette guêpe parasite porte désormais le même nom que l’Alien du film “Alien”

Cette guêpe parasite porte désormais le même nom que l’Alien du film “Alien” | EntomoNews | Scoop.it
La redoutable créature à double mâchoire et à la forte acidité a inspiré la désignation d’une guêpe parasite ichneumon, une créature solitaire qui injecte ses œufs dans un insecte, qui subit ensuite le même sort que la plupart des humains du film “Alien” de Ridley Scott.

L’extraterrestre vient de rendre la faveur, prêtant son nom à une espèce de guêpe australienne nouvellement découverte qui partage ses macabres stratégies de reproduction.

La nouvelle espèce a été surnommée Dolichogenidea xenomorph, ce dernier nom est un hommage direct au monstre du film, que l’on appelle souvent le Xenomorphe. Le terme désigne une créature étrange, déplacée.

 

Par Guru Med, 28.06.2018

 

"La D. xénomorphe s’attaque aux chenilles d’un papillon qui se nourrit de feuilles d’eucalyptus. En utilisant son très long ovipositeur, un organe d’administration en forme d’aiguille, la guêpe injecte des œufs dans la chenille. Éventuellement, les œufs éclosent et les larves qui en résultent grignotent lentement leur victime pour s’en extraire.

 

C’est l’une des trois nouvelles espèces de guêpes parasitoïdes que Fagan-Jeffries et ses collègues présentent officiellement dans une étude publiée dans le Journal of Hymenoptera Research"

  

 

[Image] La guêpe Dolichogenidea xenomorph. (Erinn Fagan-Jeffries et Col./ Hymenoptera Research)

 

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L’ovipositeur des hyménoptères parasitoïdes : comment la micro-chirurgie s’inspire des inventions de la nature

L’ovipositeur des hyménoptères parasitoïdes : comment la micro-chirurgie s’inspire des inventions de la nature | EntomoNews | Scoop.it

"Description de la structure anatomiques de l'ovipositeur chez les insectes - par Pascal Rousse, entomologiste spécialiste des Hyménoptères parasitoïdes"

 

Par Pascal Rousse, 25.04.2017

 

Curieusement, certains ovipositeurs ont des formes particulièrement sinueuses (Photo ci-dessus). On s’est longtemps interrogé sur l’utilité d’une semblable géométrie, a priori plus gênante qu’autre chose lorsqu’il s’agit de perforer un substrat. Il est de tout de même plus facile de perforer le sol avec une aiguille qu’avec un ressort… Puis on a réalisé que le mouvement relatif des valves d’un ovipositeur sinueux a ceci d’intéressant qu’il en modifie l’orientation verticale. Ainsi, en jouant sur le frottement des deux valves, la femelle en guide l’extrémité. Vous saisissez l’utilité du dispositif lorsqu’il s’agit d’atteindre un hôte enfoui dans une galerie non rectiligne ? La recherche médicale s’est d’ailleurs empressée de récupérer cette petite merveille naturelle pour faire naviguer les instruments de microchirurgie à l’intérieur des vaisseaux sanguins.

 

  • Quicke, D.L.J. (2015) : The Braconid and Ichneumonid parasitoid wasps : biology, systematics, evolution and ecology. John Wiley & Sons, Chichester, UK, 681p (Lien)

 

[Image] Habitus de Pristomerus hansoni – Rousse, Villemant & Seyrig. Notez la grande taille de l’ovipositeur et surtout la forme très sinueuse de son extrémité (Source : photo – Rousse / Iziko SA Museums) 

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Pinces à sucre

Pinces à sucre | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2016 : Février


"La Mouche du vinaigre (= Drosophile, insecte modèle) a des organes du goût un peu partout, sur les pièces buccales (labelle, pharynx) bien sûr mais aussi sur les tarses, les ailes (bord antérieur) et l’ovipositeur. Ces organes ont la forme de soies et de boutons équipés de récepteurs spécialisés (salé, sucré, amer…) qui projettent plusieurs neurones vers des régions différentes du système nerveux central.


L’expérience menée par Vladimiros Thoma et ses collaborateurs (de l’université Tohoku, Japon) a consisté à étudier le rôle des récepteurs du sucré du tarse de la droso avec des outils de génie génétique, en éteignant des groupes définis de neurones.


Normalement, une mouche à jeun a une forte appétence pour le sucre. Les individus manipulés dont tous les récepteurs du tarse ont été inactivés est incapable de consommer du sucre.


Dans le tarse, les chercheurs ont trouvé deux populations de récepteurs du sucré, l’une reliée au ganglion ventral correspondant à la patte, l’autre au cerveau. En les manipulant séparément, ils ont trouvé que les premiers provoquent l’arrêt de la locomotion tandis que les seconds déclenchent la prise de nourriture.


Ce premier résultat devra être complété par l’étude des autres organes du goût, ceci en vue notamment d’améliorer les répulsifs.


Article source (en anglais, gratuit)"


[Image] Taste sensors in fly legs control feeding, 22.02.2016
http://phys.org/news/2016-02-sensors-legs.html


[L'étude] Functional dissociation in sweet taste receptor neurons between and within taste organs of Drosophila - Nature Communications, 19.02.2016


http://www.nature.com/ncomms/2016/160219/ncomms10678/full/ncomms10678.html


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Un outil chirurgical inspiré de l'organe de ponte des guêpes parasitoïdes pourrait être utilisé pour opérer les tumeurs et les caillots sanguins

Un outil chirurgical inspiré de l'organe de ponte des guêpes parasitoïdes pourrait être utilisé pour opérer les tumeurs et les caillots sanguins | EntomoNews | Scoop.it
Researchers from the Netherlands based their prototype on the ovipositor - a long needle-like tube that protrudes from the rear of some wasps.

 

Surgery: Tool inspired by parasitic wasp's egg-laying organ could operate on tumours and blood clots | Daily, 30.09.2020

 

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

L’ovipositeur des hyménoptères parasitoïdes : comment la micro-chirurgie s’inspire des inventions de la nature - De passion-entomologie.fr - 26 avril 2017, 18:35

 

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Les ichneumonidés ectoparasitoïdes d’araignées modifient leur technique de ponte selon l'hôte qu'ils parasitent

Les ichneumonidés ectoparasitoïdes d’araignées modifient leur technique de ponte selon l'hôte qu'ils parasitent | EntomoNews | Scoop.it
Le placement précis des œufs dans ou sur un hôte vivant est une capacité essentielle pour de nombreux parasitoïdes, et les changements dans les phénotypes associés, tels que morphologie des ovipositeurs et comportement, sont corrélés avec des changements significatifs d’hôte.

 

  • Keizo Takasuka, Niclas R. Fritzén, Yoshihiro Tanaka, Rikio Matsumoto, Kaoru Maeto and Mark R. Shaw - The changing use of the ovipositor in host shifts by ichneumonid ectoparasitoids of spiders (Hymenoptera, Ichneumonidae, Pimplinae) | Parasite, 28.03.2018

 

"Nous rapportons ici que dans le groupe des ichneumonidés koinobiontes ectoparasitoïdes d’araignées (« polysphinctines »), plusieurs taxons putatifs ancestraux (clade I ici), parasites d’araignées terrestres RTA (un groupe caractérisé par une apophyse tibiale rétrolatérale sur les tibias des palpes mâles), pondent leurs œufs d’une manière spécifique ; ils courbent étroitement leur métasome au-dessus du céphalothorax de l’araignée, touchant apicalement la carapace avec le côté dorsal de l’ovipositeur (« pression dorsale »).

 

L’œuf s’écoule de la partie médiane du côté ventral de l’ovipositeur et se déplace vers son sommet avec les valves inférieures séparées agissant comme des rails, le dépôt de l’œuf se produisant lorsque le parasitoïde tire l’ovipositeur en arrière de sous l’œuf.

 

La ponte sur la carapace dure du céphalothorax, vraisemblablement moins agréable au goût que l’abdomen, est conservée chez ces taxons, et présumée adaptative en évitant les dommages physiques au parasitoïde en développement.

 

Cette voie spécifique de ponte est inversée dans le clade putatif dérivé des polysphinctines (clade II ici) parasites d’araignées Araneoidea avec des toiles aériennes, qui est déjà connu.

 

Ils courbent leur métasome le long de l’abdomen de l’araignée, saisissent l’abdomen avec leurs pattes antérieures et médianes, pressent l’extrémité ventrale du métasome et les valves inférieures de l’ovipositeur contre l’abdomen (« pression ventrale »).

 

L’œuf est expulsé par une expansion des valves inférieures, qui est développée seulement dans ce clade et évidente dans la plupart des espèces, sur l’abdomen, plus doux et probablement plus nutritif."

 

[Image] Schematic diagram of oviposition behaviour and egg-expulsion. A the dorsal-press of clade I, B the ventral-press of clade II. Lowercase symbols are explanations of characteristics that differ between the two clades.

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Utilisation modifiée de l’ovipositeur au cours des changements d’hôte chez les ichneumonidés ectoparasitoïdes d’araignées (Hymenoptera, Ichneumonidae, Pimplinae)

 

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Papillons de nuit de jour

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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles parues dans le n° 181 d'Insectes

 

« Les Lépidoptères se partagent très inégalement entre les Hétérocères – les papillons de nuit, 90% des espèces – et les Rhopalocères – les papillons de jour. Les deux taxons ont évolué chacun de son côté, amenant des différences notables de morphologie et de comportement.


Pour ce qui est du rapprochement des sexes, les papillons de jour (diurnes sauf les Heydilidés) repèrent les femelles à la vue selon deux pratiques : soit ils se perchent et regardent passer, soit ils patrouillent au vol. Pour leur part les papillons de nuit (nocturnes mais pas tous exclusivement) s’en remettent à une communication chimique à longue distance : la femelle appelle les mâles en diffusant dans l’air une phéromone à partir de glandes situées sur leurs pièce génitales. Dans les deux cas, l’appariement est facilité par l’émission de phéromones de proximité, mal connues.


Une famille de papillons de nuit, notamment, ne suit pas ce schéma. On l’a remarqué dès la venue en Europe, en 2001, pour s’y installer et y commettre des méfaits, de Paysandisia archon, le « tueur de palmiers ». Il y est le premier (et le seul pour l’instant) représentant des Castniidés, famille essentiellement néotropicale, rangée dans les Cossoidea.


Peste redoutable, l’insecte est depuis son arrivée observé par des entomologistes espagnols, autour de Victor Sarto, qui viennent de préciser les particularités de P. archon, mettant une fin définitive à une controverse.


Cet Hétérocère a tout d’un papillon de jour : le mâle est territorial, repère la femelle à la vue ; la femelle n’émet aucune phéromone de rapprochement des sexes et est même dépourvue des glandes à phéromone situées normalement sur son ovipositeur.
Ces particularités sont uniques chez les papillons de nuit. Elles ont été façonnées par une évolution soumise aux mêmes contraintes que celles ayant produit la différentiation des Rhopalocères. Un exemple frappant de convergence évolutive.


Article source (en anglais) : DOI: 10.1017/S0007485316000158

 

À (re)lire : Envahisseuse, envahisseur, Épingle de 2002. »

 

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[l'étude] Sexual communication in day-flying Lepidoptera with special reference to castniids or 'butterfly-moths' - Bulletin of Entomological Research, 05.04.2016
https://www.researchgate.net/publication/299767776_Sexual_communication_in_day-flying_Lepidoptera_with_special_reference_to_castniids_or_'butterfly-moths'

(PDF Download Available)

 

[Image] Zygaena escalerai Poujade (Zygaenidae, Zygaeninae): (a) Calling female, (b) Closeup of ovipositor at calling, showing expanded intersegmental membrane between segments 8 and 9. (Photographs by A. Hofmann).

Bernadette Cassel's insight:

 

Le numéro 181 d’‘Insectes’ (Sommaire, abonnement) :

 

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Cynips du châtaignier : Torymus sinensis, insecte antagoniste, se répand

Cynips du châtaignier : Torymus sinensis, insecte antagoniste, se répand | EntomoNews | Scoop.it


[...]


Pour lutter contre le cynips, l’Italie autorise des lâchers de Torymus sinensis, une micro-guêpe dont la femelle munie d’un ovipositeur, pond dans les jeunes galles encore tendres, vouant ainsi les cynips à une mort certaine.


[...]


[Torymus sinensis, Hymenoptera, Torymidae /

Dryocosmus kuriphilus, Hymenoptera, Cynipidae]


Via Avenir Adn Agri
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