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Prix Jules-Michelet : une proposition de loi pour améliorer le bien-être des invertébrés

Prix Jules-Michelet : une proposition de loi pour améliorer le bien-être des invertébrés | EntomoNews | Scoop.it
Cette année, le Prix Michelet (qui récompense les meilleures propositions de réforme du droit animalier) a été décerné au nom du bien-être des invertébrés ! Bien qu’ils représentent 99% des espèces animales présentent sur Terre, les invertébrés échappent aux règes protectrices applicables aux seuls vertébrés terrestres et à quelques animaux aquatiques (les poissons d’élevage notamment). Pourtant, chaque année, des centaines de milliards de crustacés décapodes (crabes, homards, écrevisses...) sont pêchés ou élevés, puis transportés sur de longues distances, commercialisés vivants, stockés les uns sur les autres, parfois à même la glace, pour ensuite être mis à mort de façon cruelle par ébouillantage, démembrement ou congélation.

 

Fondation 30 Millions d'Amis

16.09.2023

Protéger les crabes, homards et écrevisses

« De telles pratiques sont contraires aux besoins éthologiques des décapodes marcheurs et incompatibles avec leur qualité d’être sensible, déplore Lucie Carras, diplômée de la promotion du DU de droit animalier parrainée par le Dr vétérinaire Loïc Dombreval, ancien député des Alpes-Maritimes, à l’initiative de la loi de 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale. D’après plusieurs études scientifiques, leur conservation dans le froid leur génère des douleurs intenses, tandis que leur mise à mort sans étourdissement préalable les fait souffrir pendant de longues minutes, d’autant plus qu’ils n’ont pas la possibilité de s’évanouir de douleur et restent conscients jusqu’à ce que leur système nerveux soit complètement atteint. » 

 

C’est donc pour y remédier que Lucile Carras propose d’interdire le stockage sur glace et hors de l’eau, ainsi que la mise à mort sans étourdissement préalable des décapodes marcheurs. « Des alternatives existent, tels que l’étourdissement préalable et la mise à mort immédiate, assure la lauréate. Bien-sûr, la mise en place d’un protocole reste à faire. » L’Etat français pourrait, à cet égard, s’inspirer des pays déjà engagés cette voie, à l’instar de la Belgique, la Norvège, l’Autriche, la Suisse, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis qui ont interdit l’ébouillantage des crustacés sans étourdissement, tandis que l’Italie et la Suisse ont interdit le transport et le stockage des crustacés sur la glace."

 

[Image] Transportés et "stockés" sur la glace, les décapodes marcheurs ressentent douleurs et stress. Crédit : AdobeStock

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Les insectes peuvent ressentir la douleur, selon des preuves de plus en plus nombreuses et voici ce que cela signifie pour les lois sur le bien-être animal

Les insectes peuvent ressentir la douleur, selon des preuves de plus en plus nombreuses et voici ce que cela signifie pour les lois sur le bien-être animal | EntomoNews | Scoop.it
In one of the largest studies of its kind we looked at the evidence from over 300 published reports.

 

Insects may feel pain, says growing evidence – here’s what this means for animal welfare laws

 

Matilda Gibbons, Andrew Crump, Lars Chittka

Publié: 14 décembre 2022, 16:58 CET

 

[Image] Can this dragonfly feel pain? Stefan Csontos/Shutterstock

 

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NDÉ

Traduction

 

Au moins un trillion d'insectes sont tués chaque année pour l'alimentation humaine et animale. Les méthodes d'abattage habituelles comprennent la chaleur et le froid extrêmes, souvent précédés par la famine. En comparaison, "seulement" quelque 79 milliards de mammifères et d'oiseaux d'élevage sont abattus chaque année.

 

Les spécialistes reconnaissent depuis longtemps que la valeur de la douleur pour la survie signifie que de nombreux animaux la ressentent, à l'exception, semble-t-il, des insectes. Mais nous avons examiné plus de 300 études scientifiques et trouvé des preuves qu'au moins certains insectes ressentent la douleur. D'autres insectes, en revanche, n'ont pas encore été étudiés de manière suffisamment détaillée.

 

Nous avons également mené notre propre étude sur la réaction des bourdons à des stimuli potentiellement dangereux. La façon dont ils réagissaient à ces stimuli était similaire aux réponses à la douleur chez les humains et les autres animaux que nous admettons pouvoir ressentir la douleur.

 

Les pesticides tuent des trillions d'autres insectes sauvages chaque année. La cause réelle de la mort est souvent la paralysie, l'asphyxie ou la dissolution des organes internes, parfois sur plusieurs jours.

 

Si les insectes ressentaient la douleur, l'élevage d'insectes et la lutte contre les nuisibles provoqueraient une souffrance massive. Pourtant, les débats et les lois sur le bien-être animal ignorent presque universellement les insectes. L'une des raisons en est que, historiquement, les insectes étaient souvent considérés comme trop simples, avec une durée de vie trop courte. Mais les preuves que les insectes ressentent la douleur s'accumulent.

 

Il est difficile de répondre à la question de savoir si les insectes ressentent la douleur. La douleur est une expérience intrinsèquement privée. La difficulté de diagnostiquer la douleur lorsque l'être en question ne peut pas parler est illustrée par le traitement relativement récent des bébés pendant une opération.

Dans les années 1980 encore, de nombreux chirurgiens pensaient que les bébés ne pouvaient pas ressentir la douleur et utilisaient rarement des anesthésiques, car ils pensaient que les réactions évidentes des bébés, comme les cris et les torsions, n'étaient que des "réflexes". Bien que nous n'ayons toujours pas la preuve que les bébés ressentent la douleur, la plupart d'entre nous acceptent aujourd'hui qu'ils la ressentent avec une quasi-certitude.

 

Pour tout être qui ne peut communiquer directement sa souffrance, nous devons nous fier au bon sens et aux probabilités. Plus on trouve d'indicateurs de douleur, plus la probabilité est élevée. Il est important d'utiliser des critères cohérents d'un animal à l'autre et de rechercher les mêmes indicateurs comportementaux de la douleur chez les insectes que chez une vache ou un chien de compagnie.


La douleur dans le cerveau

 

La plupart des animaux présentent une "nociception", c'est-à-dire un traitement des stimuli nocifs qui peut entraîner des réponses de type réflexe. Les scientifiques savent depuis longtemps que les insectes présentent une nociception. Toutefois, si un animal détecte des stimuli potentiellement nuisibles, ce n'est pas nécessairement un indicateur de la douleur de type "aïe" qui, chez l'homme, est générée dans le cerveau. La nociception et la douleur peuvent, dans une certaine mesure, se produire indépendamment l'une de l'autre.

 

Dans une étude récente, nous avons découvert que les réponses des bourdons à la chaleur dépendent d'autres motivations. Nous avons donné à des bourdons quatre mangeoires : deux chauffées et deux non chauffées. Chaque mangeoire distribuait de l'eau sucrée, que les bourdons adorent.

 

Lorsque chaque mangeoire avait la même concentration d'eau sucrée, les abeilles évitaient les deux mangeoires chauffées. Mais lorsque les mangeoires chauffées distribuaient une eau sucrée plus douce que les mangeoires non chauffées, les bourdons choisissaient souvent les mangeoires chauffées. Leur amour du sucre l'emportait sur leur haine de la chaleur. Cela suggère que les abeilles ressentent la douleur, car (comme les humains) leurs réponses sont plus que de simples réflexes.

 

Les abeilles se sont également souvenues des mangeoires chauffées et non chauffées, et elles ont utilisé cette mémoire pour décider laquelle elles allaient utiliser pour se nourrir. Le compromis s'est donc produit dans le cerveau.

 

Le cerveau des insectes modifie d'autres façons leurs réactions comportementales en cas de danger. Par exemple, les mouches affamées sont moins susceptibles de sauter devant une chaleur extrême que les mouches rassasiées. Les mouches décapitées peuvent toujours sauter, mais elles ne présentent pas cette différence, ce qui démontre l'implication de leur cerveau dans l'évitement de la chaleur. La communication entre le cerveau et la partie du corps qui réagit est également compatible avec la douleur.


Autres indicateurs de la douleur

 

Le cadre que nous avons utilisé pour évaluer les preuves de l'existence de la douleur chez différents insectes est celui qui a récemment conduit le gouvernement britannique à reconnaître la douleur chez deux autres grands groupes d'invertébrés, les crustacés décapodes (dont les crabes, les homards et les crevettes) et les céphalopodes (dont les pieuvres et les calmars), en les incluant dans la loi de 2022 sur le bien-être des animaux (Sentience). Le cadre comporte huit critères, qui évaluent si le système nerveux d'un animal peut supporter la douleur (comme la communication cerveau-corps), et si son comportement indique la douleur (comme les compromis motivationnels).

 

Les mouches et les cafards satisfont à six de ces critères. Selon le cadre de référence, cela constitue une "preuve solide" de la douleur. Malgré des preuves plus faibles chez d'autres insectes, beaucoup d'entre eux présentent des "preuves substantielles" de douleur. Les abeilles, les guêpes et les fourmis remplissent quatre critères.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

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NDÉ

Les études mentionnées

 

 

 

Autres références

 

Insects raised for food and feed — global scale, practices, and policy — Rethink Priorities https://rethinkpriorities.org/publications/insects-raised-for-food-and-feed

 

On the torment of insect minds and our moral duty not to farm them | Aeon Essays https://aeon.co/essays/on-the-torment-of-insect-minds-and-our-moral-duty-not-to-farm-them

 

To Regulate or Not to Regulate? The Future of Animal Ethics in Experimental Research with Insects | SpringerLink
https://link.springer.com/article/10.1007/s11948-018-0066-9

 

"Decapod Sentience" by Andrew Crump, Heather Browning et al.
https://www.wellbeingintlstudiesrepository.org/animsent/vol7/iss32/1/

 

OSF Preprints | The scale of direct human impact on invertebrates
https://osf.io/psvk2/

 

[...]

Bernadette Cassel's insight:

 

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Le spécisme désigne le fait de traiter différemment des individus sur la base d’un critère arbitraire : l’espèce. Est-ce pertinent biologiquement et éthiquement ?

 

Par Bernard GODELLE, Cécile Huchard et Elise Huchard, 01.02.2018

 

La sentience pour tous

"Les derniers travaux sur les capacités cognitives et les états émotionnels révèlent l’existence de sentience (capacité à ressentir des sensations et des émotions) chez tous les vertébrés et même certains invertébrés (...)"

 

[...]

 

"La lecture biologique de la nature ne fournit ni justification scientifique ni guide moral d’une différence qualitative entre homme et animal, laissant toute latitude pour construire une éthique sans préjugés(...)"

Bernadette Cassel's insight:
 
  • 'capacités cognitives' in EntomoNews | Scoop.it
    https://www.scoop.it/t/entomonews/?&tag=capacit%C3%A9s+cognitives
 
  • Les animaux, ces êtres doués de « sentience » | EntomoScience | Scoop.it - From theconversation.com - October 23, 2017 12:33 AM

 

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Vous devriez sans doute réfléchir à deux fois avant de sortir votre tapette à mouches.

 

par Aurore Maubian — 7 février 2023

 

Sentiments et émotions

La notion d'émotions chez les insectes n'est pas nouvelle. En 1872, dans The Expression of the Emotions in Man and Animals, Charles Darwin écrivait: « Même les insectes expriment la colère, la terreur, la jalousie et l'amour.» Mais comme le souligne un article publié dans Science, les chercheurs font généralement la distinction entre les sentiments et les émotions. La première catégorie représente des états conscients privés n'étant pas observables, et donc inaccessibles à la science. Les émotions, quant à elles, sont des états physiologiques se reflétant dans le comportement.

 

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NDÉ

L'article

 

 
 
Perspective - Hypothesis
 
Do animals, including invertebrates, have felt emotions and does this morally matter?

Abstract

If the UK joins a handful of other nations to recognize the sentience of invertebrates, such as cephalopod mollusks and decapod crustaceans, by, for example, prohibiting the boiling of live lobsters, this will be based on evidence that emotions and felt experiences (i.e., sentience) are not limited to animals close to humans, such as the mammals. This topic has been heavily debated in both affective neuroscience (how to define an emotion?) and philosophy (what is the moral relevance of animal experiences?), but a consensus on the criteria for and implications of recognizing animal sentience seems to be emerging (1).
 
 
 
Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

  • Les insectes pourraient avoir possédé une conscience de soi depuis plus de 500 millions d'années [en anglais] - De www.abc.net.au - 19 avril 2016, 12:08

 

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Les insectes souffrent-ils ? - Le Parisien

Les insectes souffrent-ils ? - Le Parisien | EntomoNews | Scoop.it
S’ils ne peuvent pas verbaliser leur ressenti, les mouches, les moustiques, les termites et les cafards à l’âge adulte semblent faire l’expérience consciente de la douleur, affirment des chercheurs.

 

Par Axelle Playoust-Braure 

Le 14 décembre 2022 à 09h16
 

"Il existe des preuves solides que certains insectes ressentent la souffrance au stade adulte – notamment les mouches, les moustiques, les termites et les cafards. C’est la conclusion d’une revue systématique de littérature scientifique menée par six chercheurs en biologie et philosophie des sciences, publiée en novembre dans la revue Advances in Insect Physiology.

 

Cette synthèse des connaissances, réalisée à partir de plus de 350 études, dresse le bilan des preuves disponibles sur la sentience des insectes – c’est-à-dire sur leur « capacité à éprouver des sensations, des états mentaux consciemment vécus comme bons ou mauvais ». Ses résultats démentent l’idée répandue selon laquelle ces petits invertébrés sont avant tout des automates réagissant par instinct ou réflexe.

Au-delà des réflexes, la sentience animale

La souffrance des insectes est longtemps restée un domaine d’investigation scientifique négligé : « Il y a 15 ans, personne n’aurait pris au sérieux ce sujet, explique Lars Chittka, zoologiste ayant contribué à l’étude, auteur d’un récent ouvrage sur les capacités cognitives des abeilles. Cela aurait facilement été ridiculisé. »

 

Pourtant, bien que petits, les systèmes nerveux de ces animaux sont d’une complexité étonnante."

(...)

 

 

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NDÉ

Illustration

 

→ Short Research Summary: Can insects feel pain? A review of the neural and behavioural evidence by Gibbons et al. 2022 - EA Forum, 22.11.2022 https://forum.effectivealtruism.org/posts/yPDXXxdeK9cgCfLwj/short-research-summary-can-insects-feel-pain-a-review-of-the

 

[Image] Blattodea (cockroaches, termites), Coleoptera (beetles), Diptera (flies, mosquitoes), Hymenoptera (bees, ants, wasps, sawflies), Lepidoptera (butterflies, moths), Orthoptera (crickets, katydids, grasshoppers). This table is an adapted version of Table 11 on page 49 of the original paper; figure credited to Sajedeh Sarlak.

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