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La fin des néonicotinoïdes en Europe : des nouvelles pistes à envisager

La fin des néonicotinoïdes en Europe : des nouvelles pistes à envisager | EntomoNews | Scoop.it

Récemment, la France et son Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), a mandaté un groupe d’experts pour faire le point sur les alternatives existantes. Le dernier groupe de travail était présidé par le Pr. François Verheggen, qui enseigne entre autres les alternatives aux insecticides à Gembloux Agro-Bio Tech.

 

La fin des néonicotinoïdes en Europe : Et maintenant ?

Gembloux Agro-Bio Tech, 10.02.2023

 

"Ces études ont permis de dégager plusieurs choix contre les pucerons. Pour évaluer chaque alternative, l’équipe du Pr. François Verheggen s’est basée sur trois critères : leur efficacité, la facilité de les appliquer et leur durabilité (donc respectueuse de l’environnement).

 

Les insecticides de synthèse comme le Flonicamid et la Spirotetramat semblent être le meilleur compromis entre les trois critères. Ce n’est pas la méthode la plus durable mais elle reste la plus efficace et la plus facile à appliquer. Ce serait donc une solution à court terme et mise en place rapidement pour cette année en Belgique.

 

Dans les autres options, moins efficaces, on trouve des insecticides naturels comme des huiles essentielles d'orange, le spinosad et l’huile de neem (extrait du margousier). Il existe aussi des pratiques agricoles, par exemple les couverts végétaux (ou cultures intermédiaire) et le paillage. L’huile de paraffine est aussi envisageable.

 

Pour François Verheggen, seules, aucune de ces techniques ne sont aussi efficaces que les néonicotinoïdes. Elles représentent aussi un coût en produits, en main-d'œuvre et en formation. Ce sont des dépenses que les agriculteurs ne pourront pas se permettre et il sera nécessaire que l’État intervienne financièrement.

 

 

Cependant, l’utilisation d’insecticides de manière raisonnée et d’alternatives plus respectueuses de l’environnement pourrait avoir un effet bénéfique à long terme sur la biodiversité et sur les cultures. Comme l’explique le Pr. Francçois Verheggen :

« Il faut se rappeler que si les bioagresseurs pullulent, c'est parce qu'avec des monocultures et sans diversité végétale, leurs ennemis naturels ne peuvent pas survivre, se multiplier, et donc réguler naturellement les populations de ces bioagresseurs. » 

 

Le dernier élément qu’il convient de prendre en compte est la réémergence d’anciens bioagresseurs, comme les larves de taupin, qui s’attaquent aux racines des betteraves et qui étaient jusqu’alors maitrisés par les néonicotinoïdes.

 

La solution sur laquelle les chercheurs se penchent n’est donc pas de savoir qui est le meilleur remplaçant des néonicotinoïdes mais quelle combinaison permettra d’obtenir un résultat similaire sans nuire à la biodiversité autour des cultures et dans leur sol. De son côté, l’État devra accompagner les agriculteurs dans cette transition en fournissant de nouvelles aides et en se préparant contre les nouvelles menaces."

 

[Image] Myzus persicae (PLoS)

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« Comment on engraisse les moustiques » (à l’engrais agricole)

« Comment on engraisse les moustiques » (à l’engrais agricole) | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - Les Épingles du n° 188 d'Insectes (1er tr. 2018)

 

"Il faut s’y prendre à leur naissance et leur fournir une eau riche en algues et bactéries, leur provende, riche aussi en matières végétales, dont les microbes susdits se nourrissent. Ces dernières, feuilles et aiguilles, foin et herbes noyées, attire les femelles prêtes à pondre. Mais le plus efficace est de complémenter l’eau avec des engrais agricoles et horticoles. Ceux-ci, mélanges d’azote, de phosphore et de potassium (NPK), favorisent directement la prolifération des algues et bactéries en suspension.


Cela fonctionne de l’échelle du paysage (rizières, champs) à celle de l’assiette sous la plante en pot.


Au laboratoire, Frédéric Darriet (MIVEGEC, Montpellier) a procédé à l’élevage de deux espèces, Aedes aegypti et Anopheles gambiae (Dip. Culicidés) dans des bacs grands comme une feuille A4, remplis d’un litre d’eau, avec 3 doses de fertilisants et 2 de matière végétale (de l’herbe). Dans chaque bac, 100 larves de 1er stade de l’une ou de l’autre espèce, dont on suit le devenir. L’expérience cesse quand tous les moustiques se sont nymphosés, ont émergé ou sont morts.


Aucun traitement ne modifie le taux sexuel. Leur effet se manifeste très clairement sur la survie, multipliant son taux par un facteur entre 1,7 et 3, et sur la vitesse de développement qui est doublée jusqu’à quadruplée.


La stratégie de lutte contre ces moustiques vecteurs devrait inclure l’ajout de larvicides aux engrais : le spinosad (toxines de la bactérie Saccharopolyspora spinosa, autorisé en agriculture biologique), le pyriproxifen (fausse hormone juvénile) et le diflubenzuron (inhibiteur de la synthèse de la chitine)."


Article source (gratuit, en anglais) : //doi.org/10.1093/jme/tjx231

 

 

[Image] via DocPlayer "Une composition anti-moustique à usage domestique associant un engrais à un larvicide chimique ou biologique (NPK-LAV) Frédéric Darriet et Fabrice Chandre
http://docplayer.fr/docview/57/40235456/#file=/storage/57/40235456/40235456.pdf

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Des engrais bénéfiques… pour les moustiques | EntomoNews | Scoop.it - From www.ird.fr - March 11, 11:21 AM
 
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