CHRONIQUE. La relativisation et le déni de l’effondrement de la biodiversité se construisent aujourd’hui dans les revues scientifiques les plus cotées, observe avec inquiétude Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Par Stéphane Foucart
mardi 25 mai 2021 (abonnés)
"... En janvier, une vingtaine de biologistes de la conservation ont analysé, dans la revue Trends in Ecology & Evolution, les grands thèmes émergents de leur discipline. « L’un d’eux, le déni de la perte de biodiversité, a commencé à clairement émerger en 2019, après la publication d’une estimation, largement diffusée, selon laquelle 1 million d’espèces risquaient l’extinction », écrivent-ils.
L’un des domaines où ce déni s’exerce avec le plus de succès est celui de l’effondrement des insectes, et plus largement des invertébrés. De nombreuses études, sur des écosystèmes et/ou des espèces donnés, suggèrent des déclins d’une rapidité et d’une magnitude inouïes. (...)"
- A 2021 Horizon Scan of Emerging Global Biological Conservation Issues: Trends in Ecology & Evolution, 17.11.2020 https://www.cell.com/trends/ecology-evolution/fulltext/S0169-5347(20)30306-2#f0005