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Les feuilles de plantes vieilles de 250 millions d'années étaient capables de se refermer la nuit sur elles-mêmes, comme l'attestent des traces d'attaques d'insectes dont le motif est symétrique. Cette plante, vieille de 250 millions d'années, était déjà capable de fermer ses feuilles la nuit Par Joël Ignasse le 15.02.2023 C'est la preuve la plus ancienne de ce type de comportement chez les plantes. Ce sont des traces d'attaques d'insectes qui ont permis de le révéler. [Image] Graphical abstract En haut à gauche : Feuille fossilisée de Gigantoptéride portant des trous symétriques dus à une attaque d'insecte. Current Biology/Feng et al
"Grâce à une nouvelle méthode, les scientifiques peuvent désormais reconstruire les chromosomes d'espèces ancestrales parfois vieilles de plusieurs centaines de millions d'années, et ce, en très peu de temps. De quoi mieux comprendre comment la Vie a évolué et peut-être aussi faciliter la renaissance de certaines espèces disparues." 600 génomes ancestraux reconstruits par algorithme Par Joël Ignasse le 22.04.2022 "« Pourquoi les biologistes cherchent-ils à recréer des génomes ancestraux ? Parce qu'ils évoluent au fil du temps. Les gènes se cassent, se combinent, se réordonnent. Les chromosomes peuvent fusionner, fissionner, s'inverser. Et notre méthode permet d'identifier tous ces remaniements sur plusieurs centaines de millions d'années » explique, en guise d'introduction, Matthieu Maffuto, bio-informaticien aujourd'hui employé au Wellcome Sanger Institute à Hixton, en Angleterre. Ses travaux ont débuté il y a une dizaine d'années et aboutissent aujourd'hui à un article, encore en prépublication, présentant la reconstruction génomique de centaines d'espèces aujourd'hui disparues. Une formidable base de données, accessible en ligne, et qui permettra à d'autres scientifiques de travailler de façon plus pointue sur un animal ou une plante pour tenter de comprendre les causes à l'origine de ces réarrangements chromosomiques." (...) Des données qui vont se multiplier Une telle recherche a été rendue possible par la multiplication des publications dans la littérature scientifique. Depuis 1977 et le séquençage du génome du phage phiX174 et de ces 11 gènes, les technologies d'analyse de l'ADN a fait d'énormes progrès et aujourd'hui séquencer un animal ou une plante avec leurs dizaines de milliers de gènes ne prend que quelques heures. Et la quantité de données disponibles ne va faire que croître dans les prochaines années, offrant ainsi la possibilité d'explorer plus en avant et avec plus d'acuité encore ces génomes ancestraux. Matthieu Maffuto travaille ainsi en ce moment sur le projet Darwin Tree of Life, qui vise à séquencer l'intégralité des eucaryotes (des protistes aux animaux) qui vivent en Angleterre et en Irlande, soit environ 70.000 espèces. Ce dernier est lui-même intégré au Earth BioGenome Project qui ambitionne de réaliser le même travail sur l'ensemble des espèces terrestres ! "Un travail qui demandera plusieurs dizaines d'années mais qui sera pourvoyeur d'une énorme quantité de données qui enrichiront d'autant plus ce que l'on pourra intégrer dans l'algorithme pour des résultats encore plus étoffés", se réjouit Matthieu Maffuto. Ils permettront de mieux placer les espèces dans l'arbre de l'évolution, ce qui s'avère particulièrement compliqué pour des organismes de type levures, bactéries ou même les insectes." (...)
Découverte de fossiles du Cambrien comprenant un grand nombre de juvéniles. Une nurserie de 500 millions d'années : Un gisement fossile découvert en Chine contient un nombre impressionnant de formes larvaires. Par Joël Ignasse le 01.07.2021 à 14h14 Une exceptionnelle quantité de fossiles "Le gisement de fossiles, appelé Haiyan Lagerstätte, contient un nombre exceptionnellement important de vertébrés primitifs et d'autres organismes rares à corps mou presque parfaitement conservés dont plus de la moitié sont encore à un stade larvaire ou juvénile. En tout, ce sont près de 2 846 spécimens que les chercheurs de l’Université de Yunnan, en Chine, ont mis au jour. Ils représentent 118 espèces, dont 17 nouvelles espèces, détaillent-ils dans un article publié dans la revue Nature Ecology & Evolution. Les espèces comprennent les ancêtres des insectes et des crustacés modernes, des vers, des trilobites, des algues, des éponges et des premiers vertébrés apparentés aux poissons sans mâchoire. (...)" [Image] Chuandianella ovata est une sorte de crevette datant du Cambrien. Xianfeng Yang, Yunnan Key Laboratory for Palaeobiology, Yunnan University _____________________________ Pour en savoir plus : "Comme la plupart des gisements fossilifères de type Burgess, le Haiyan Lagerstätte est dominé par les arthropodes à la fois en nombre de spécimens (59,8 %) et d'espèces (35,2 %) qui constituent la majeure partie de la faune préservée." → pdf (p.2) via تويتر \ NatureEcoEvo على تويتر: https://twitter.com/NatureEcoEvo/status/1409817520740179970 "Babies! Cambrian babies, to be exact: Xianfeng Yang, @julienkimmig et al present an unusually juvenile-rich palaeocommunity from the lower Cambrian Chengjiang biota https://t.co/TXMGymvR9M Free-to-read: https://t.co/B6npxHJh1a https://t.co/NZSJWoFKGK"
Le fossile d'un petit coléoptère préservé dans l'ambre révèle qu'il se nourrissait de pollens des premières fleurs du Crétacé. Il y a 100 millions d'années, les coléoptères se nourrissaient de pollen. Par Joël Ignasse le 12.04.2021 à 17h00. Abonnés "Un nouveau fossile figé dans l'ambre de Birmanie révèle le lien qui s'est établi entre les premières plantes à fleurs et certains insectes."
L’étude de l’histoire évolutive des insectes est depuis longtemps liée à celle du registre fossile et aux informations qu’il fournit. Dans deux articles parus respectivement dans Zoological of the Linnean Society en juillet 2020, et dans Cretaceous Research en septembre 2020, Corentin Jouault (étudiant en Master PPP de l'université de Rennes 1) et des chercheurs de Géosciences Rennes, du Muséum National d’Histoire Naturelle, et de l’Académie des Sciences de Moscou, clarifient l’histoire évolutive des guêpes Bethylidae et décrivent une nouvelle famille de guêpes fossiles. Par AHLeGall, 12.01.2021 "L’ambre du Crétacé moyen du Myanmar est actuellement le plus étudié au monde. Depuis deux décennies, l'exploitation des très riches gisements de la vallée du Hukawng a fourni une quantité pléthorique d’inclusions fossiles d’insectes, de plantes, et plus rarement de petits vertébrés, tous piégés dans des coulées de résine de conifères il y a environ 98 millions d’années. Ces fossiles livrent des informations cruciales pour comprendre l’histoire évolutive des lignées d’insectes. L’une des particularités de l’ambre est de conserver l'organisme piégé en 3D, parfois même ses structures internes, et ainsi de restituer de manière exceptionnelle tous les détails morphologiques préservés depuis des millions d'années. Dans le cas des guêpes étudiées (Figs. 1-2), il est alors possible de les comparer avec leurs plus proches représentants actuels, puis d’établir les relations de parenté entre les espèces actuelles et fossiles en se basant sur leurs ressemblances et sur les caractères qu’elles partagent (Fig. 1C). Dans la première étude visant à clarifier les relations de parenté au sein des guêpes parasitoïdes Bethylidae, aussi appelées « guêpes plates » en raison de leur apparence aplatie, deux nouveaux genres et espèces ont été décrits: Cretapristocera longiscapa (Fig. 1A,B) et Megalopsenella pouilloni. Les nouveaux taxons ont ensuite été implémentés dans une analyse cladistique intégrant des genres actuels mais également fossiles, et représentant l’ensemble des 8 sous-familles de Bethylidae (Fig. 1C). Cette analyse a permis d’établir un « schéma d’apparition » des sous-familles et suggère que les Holopsenellinae, auxquels appartient Megalopsenella pouilloni, ont divergé en premier, c’est à dire qu’ils se sont séparés précocement de l’ancêtre commun qu’ils partagent avec le reste des Bethylidae (Fig. 1C). Ce placement est également confirmé par l’étude de la nervation alaire qui suggère une simplification (réduction du nombre de veines et de cellules) au cours de l'histoire de cette famille. Dans la seconde étude, la découverte par Vincent Perrichot, dans une collection d’ambre privée allemande, d’un spécimen de guêpe présentant des caractéristiques morphologiques atypiques, a mené à la description d’une nouvelle famille : les Ohlhoffiidae (Fig. 2). Nommée en l’honneur du collectionneur Rainer Ohlhoff qui a fourni le spécimen type, cette famille représente une lignée éteinte au sein d'un groupe de guêpes parasites visiblement florissant au Crétacé, mais aujourd'hui réduit à une seule famille." (...) [Image] A-B : Cretapristocera longiscapa (holotype I GR. BU-009), habitus en vue dorsale.
A team of paleontologists from Australia and the United Kingdom has found that ancient deep-sea creatures called radiodonts developed sophisticated eyes over 500 million years ago (Cambrian period), with some specially adapted to the dim light of deep water. Cambrian Deep-Sea Arthropods Had Complex Compound Eyes | Paleontology | Sci-News.com, 04.12.2020 Traduction : Une équipe de paléontologues d'Australie et du Royaume-Uni a découvert que d'anciennes créatures des profondeurs, appelées radiodontes, ont développé des yeux très perfectionnés il y a plus de 500 millions d'années (période cambrienne), certains étant spécialement adaptés à la faible lumière des eaux profondes. Les radiodontes (signifiant "dents rayonnantes") sont un groupe d'arthropodes qui dominaient les océans il y a environ 500 millions d'années. Les nombreuses espèces de radiodontes ont un corps similaire, composé d'une tête avec une paire de grands appendices segmentés pour la capture de proies, d'une bouche circulaire avec des dents dentelées et d'un corps ressemblant à un calmar. Il semble maintenant probable que certaines vivaient à des profondeurs allant jusqu'à 1 000 m (3 281 pieds) et avaient développé de grands yeux complexes pour compenser le manque de lumière dans cet environnement extrême. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) [Image] Une reconstitution d'artiste d'Anomalocaris briggsi. Crédit image : Katrina Kenny.
Un fossile d’insecte trouvé près de Kamloops en Colombie-Britannique intrigue des chercheurs. Radio-Canada, 17.06.2020 Extrait (traduction) : "Un nouveau genre et une nouvelle espèce de Nymphidae (Neuroptera) sont décrits dans la localité de Falkland, en Colombie-Britannique (Canada), dans les hautes terres de l'Okanagan ypresien : Epinesydrion falklandensis nouveau genre, nouvelle espèce. [...] Les fossiles de cette famille [Nymphidae] sont présents dans une grande partie du globe, mais aujourd'hui, ils sont limités à l'Australie, à la Nouvelle-Guinée et peut-être aux Philippines. Les Nymphinae modernes ne se trouvent qu'en Australie. Cela peut s'expliquer par la nécessité d'un climat sans gel, qui était plus répandu dans le passé." [Image] Le fossile du névroptère présente une aile presque complète. Photo : Université Simon Fraser
"Des chercheurs de l'université du Texas à Austin (Etats-Unis) affirment avoir identifié le plus ancien insecte au monde. Le spécimen est un ancêtre du mille-pattes trouvé sur l'île de Kerrera en Écosse, et il remonte à 425 millions d'années. Selon l'équipe, cette découverte implique que les insectes ont connu une phase d'évolution rapide." Par Guru Med, 02.06.2020 "“Insecte” est un terme assez banal, mais dans ce cas, l’équipe précise qu’il fait référence à tout insecte, arachnide ou toute autre créature rampante. C’est un terme assez large, mais il est d’autant plus impressionnant que ce fossile est le plus ancien de tous. Le spécimen est une espèce de mille-pattes éteinte appelée Kampecaris obanensis. Bien que le fossile ait été découvert en 1899, il n’a été daté avec précision que récemment." (...) [Image] Image d’entête : le fossile du mille-pattes Kampecaris obanensis âgé de 425 millions d’années. (British Geological Survey)
Malgré toutes leurs différences, l'un étant un petit insecte brunâtre et l'autre l'un des plus grands prédateurs de l'histoire, la punaise des lits et le Tyrannosaurus rex (T-Rex) ont étonnamment beaucoup en commun. Par Guru Med, 18.05.2019
À l’occasion de la Fossil Week, plongée dans les entrailles de gisements exceptionnels par leur richesse et leur intérêt scientifique, les Lagerstätte. Publié le 09.07.2018 Pour la première fois, la France organise le Congrès International de Paléontologie (9-13 juillet 2018 à Paris). Le projet est piloté par notre unité. Notre pays étant le berceau de la paléontologie, c’est tout naturellement que nous avons posé notre candidature pour l’organisation de ce congrès qui est l’un des événements internationaux les plus importants dans le calendrier des paléontologues. Il a lieu tous les 4 ans et attire des représentants de tous les coins du globe qui auront, pendant une semaine, une occasion fantastique de partager leurs dernières découvertes, de débattre des nouvelles orientations que prend la paléontologie et de discuter de l'utilisation de nouvelles technologies (extraction d’ADN ancien, tomographie, etc.). [Image] Libellule géante Meganeura de Commentry (Carbonifère supérieur, -300 Ma), France. C. Lemzaouda, Charles Brongniart, P. Loubry, CC BY
... la découverte de cette araignée de 100 millions d’années, conservée dans de l’ambre, pourrait s’inscrire… ou pas, dans l’histoire de l’évolution des araignées.
Par la découverte de 4 spécimens, le nom formel de l’ancien arachnide fut Chimerarachne yingi. Son nom de genre, issu de la mythique Chimère grecque, est une allusion à son inhabituel mélange de caractéristiques physiques. Il y en a déjà une que vous avez probablement remarquée : une longue queue segmentée ressemblant à un fouet.
Les quatre spécimens ont été conservés dans de l’ambre du Myanmar (anciennement Birmanie). L’une des études décrit l’holotype, ou un exemple, de l’espèce, ainsi qu’un deuxième spécimen. L’autre étude détaille deux autres individus.
La combinaison des caractères primitifs et avancés chez la C. yingi est si inhabituelle que les deux équipes de chercheurs à l’origine de ces études sont en désaccord sur ce qu’est l’animal, en termes d’évolution.
Les plus anciennes traces fossiles de papillons, conservées dans des sédiments en Allemagne, montrent que ces insectes ailés virevoltaient déjà sur la planète il y a 201 millions d’années, au côté des premiers dinosaures.
Certains grands dinosaures herbivores qui vivaient en Amérique du Nord il y a 75 millions d'années amélioraient leur ordinaire en ingérant des crustacés, ont découvert avec surprise des scientifiques. Cette consommation pourrait être liée à la ponte des oeufs.
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Paleontologists have just discovered 10 new species of ancient mammal thanks to the tiny mound-building insects. By Michael Greshko Published June 21, 2022 Traduction : Dans l'ouest des États-Unis, les insectes industrieux connus sous le nom de fourmis moissonneuses sont souvent considérés comme des nuisibles. Ces fourmis récoltent des graines et vivent dans de grands monticules de sédiments, et elles peuvent infliger de vilaines piqûres aux créatures qu'elles perçoivent comme des menaces. Un monticule peut durer des dizaines d'années et, au grand dam de certains propriétaires, le terrain situé jusqu'à 30 pieds de distance est débarrassé de la végétation pour des raisons de protection. Mais lorsque ces fourmis construisent leurs monticules, elles font quelque chose de remarquable : elles sont les plus petites collectrices de fossiles du monde. Les colonies recouvrent leurs monticules d'une couche d'un demi-pouce d'épaisseur de petites pierres de la taille de perles, probablement pour protéger les structures de l'érosion éolienne et hydrique. Pour trouver le matériau de ce revêtement, les fourmis s'aventurent à plus de 30 mètres du monticule. En plus des morceaux de gravier, elles ramassent tous les petits fossiles et objets archéologiques qu'elles trouvent par hasard. L'abondance scientifique que ces fourmis peuvent accumuler est stupéfiante. En examinant 19 monticules de fourmis moissonneuses sur une propriété du Nebraska, des chercheurs ont récemment découvert plus de 6 000 microfossiles - chacun ne dépassant pas quelques millimètres de large - provenant d'anciens mammifères. Ces spécimens comprennent de petites dents et des fragments de mâchoires représentant neuf nouvelles espèces de rongeurs et une nouvelle espèce d'animal insectivore ressemblant à une musaraigne. Le butin fossile, décrit récemment dans la revue scientifique Paludicola, comprend également des dents de primates, d'anciens cousins des lapins et d'une espèce de chauve-souris non identifiée. Aussi petites que soient ces dents, leurs formes fournissent une foule d'informations, notamment sur la place qu'elles occupent dans l'arbre de vie des mammifères. Images : En construisant leurs monticules de sable et de gravier, les fourmis moissonneuses trouvent et accumulent régulièrement des fossiles de quelques millimètres de diamètre, une aubaine pour les paléontologues ! Fossiles d'oligoryctes sur fond noir. Ces minuscules dents, d'à peine un millimètre de large chacune, appartiennent à Oligoryctes tenutalonidus, une nouvelle espèce fossile de mammifère insectivore ressemblant à une musaraigne. Clint A. Boyd Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) - Fossil mammals from ant mounds situated on exposures of the Big Cottonwood Creek Member of the Chadron Formation (latest Eocene-early Oligocene), Sioux County, Nebraska - Paludicola, 01.05.2022
[Image] Graphical abstract ---------- NDÉ Autre référence de cet article :
La plupart des fossiles proviennent de vertébrés. La récente découverte en Australie de fossiles de plantes, d'insectes et de tissus fragiles est donc exceptionnelle et permet de comprendr Publié le 10/01/2022 "Les paléontologues cherchent notamment à comprendre comment s'organisaient des écosystèmes aujourd'hui disparus. Des chercheurs australiens travaillant notamment pour l'Australian Museum, l'Université de Nouvelle-Galles du Sud et l'Université de Canberra, ont fait la découverte d'un gisement fossilifère livrant des spécimens exceptionnels. L'analyse de ces fossiles a été publiée dans le journal Science Advances. Les fossiles ont été trouvés au niveau de la Nouvelle-Galles du Sud, près de la ville de Gulgong en Australie. Le site a été qualifié de « Lagerstätte », un terme qui s'applique aux sites dans lesquels la qualité des spécimens fossiles est exceptionnelle. Les tissus les plus durs (os et émail notamment) sont en effet les plus résistants aux intempéries, ce qui explique qu'il est rare de trouver des fossiles de plantes et d'insectes par exemple. “ Le site a été qualifié de « Lagerstätte », un terme qui s'applique aux sites dans lesquels la qualité des spécimens fossiles est exceptionnelle Dans ce contexte, il est donc possible de comprendre l'enthousiasme de l'un des auteurs de l'étude, le Dr McCurry, qui explique que « de nombreux fossiles [qui ont été trouvés, ndlr] étaient inconnus de la science et incluent des mygales fouisseuses, des cigales géantes, des guêpes et divers poissons ». La datation des fossiles situe ces derniers au Miocène, entre 11 et 16 millions d'années en arrière. C'est à cette période qu'a eu lieu un phénomène d'aridification en Australie qui a engendré le développement des espèces actuelles adaptées à des sécheresses extrêmes. C'est donc aux alentours de cet événement de transition climatique majeur que se sont fossilisés les spécimens découverts par l'équipe de chercheurs. La forme des empreintes fossiles de feuilles suggère en effet que celles-ci se développaient dans une forêt humide. Des interactions entre organismes encore visibles Parmi la flore, les auteurs décrivent des microfossiles de spores mais également du pollen et des feuilles de conifères. Des empreintes fossiles de feuilles d'angiospermes (plantes à fleurs), de fleurs, de fruits et de graines sont également issues de ce gisement fossilifère. Parmi la faune, les auteurs recensent des fossiles de nématodes, de larves de trichoptères et de libellules, de charançons et de capricornes. Ils ont également identifié la présence de cigales, de guêpes parasitoïdes, de fourmis et d'araignées mygalomorphes." "... La préservation exceptionnelle des spécimens permet de plus d'entrevoir quelques unes des interactions biotiques au sein de cet écosystème passé. Le contenu stomacal d'un poisson montre qu'il se nourrissait de Chaoboridae (similaires à des moustiques), qu'une larve de mollusque se trouvait sur une nageoire de poisson et qu'un nématode était accroché au corps d'un capricorne. La présence d'un certain type de pollen sur la tête d'une mouche à scie permet enfin de savoir quelles espèces pollinisaient cette dernière." "Nous documentons les preuves de plusieurs interactions entre espèces, notamment la prédation, le parasitisme et la pollinisation. Les fossiles indiquent la présence d'un lac en arc de cercle dans une forêt pluviale mésique et suggèrent que la distribution des forêts pluviales a changé depuis le Miocène. La variété des fossiles préservés, ainsi que la grande fidélité de la préservation, permettent d'obtenir des informations sans précédent sur les écosystèmes mésiques qui dominaient l'Australie au Miocène." Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) [Image] Animal fossils. (A) Feather (AM F.145096); (B) larvae of phantom midge (Chaoborus sp.: Chaoboridae, Diptera) (AM F.146585); (C) dragonfly naiad (AM F.145848); (D) parasitoid wasp (AM F.146703); (E) sawfly (Tenthredinoidea: Symphyta) (AM F.145093); (F) tangle web spider (Theridiidae) (AM F.145550); (G) close-up of setae on spider (AM F.145550); and (H) mygalomorph spider (Mygalomorphae) (AM F.146659). Scale bars, 100 μm (G), 750 μm (B), 1 mm (A and D), 2 mm (E), 2.5 mm (C and F), and 5 mm (H).
Les anciennes relations prédateurs-proies peuvent être déduites indirectement par la présence de fossiles découverts dans les mêmes zones, mais il arrive parfois que les paléontologues tombent sur des preuves plus directes. par Brice Louvet, 17 mai 2021 (...) "Les chercheurs ont en effet découvert un fossile de bélemnite (ancien céphalopode marin) vieux d’environ 180 millions d’années accompagné des restes d’un crustacé semblable à un homard. Selon eux, les deux créatures sont probablement mortes ensemble avant de couler au fond de l’eau (moins de charognards et des courants plus faibles facilitent le processus de fossilisation). La question est : pourquoi ?" (...) [Image] Les restes de la bélemnite et de sa proie conservés. Les parties les plus molles de la bélemnite ont disparu. Crédits : Klug et coll., Swiss J Palaeontol., 2021
"... Le spécimen récemment découvert révèle qu’une “diffusion" de coléoptères bioluminescents s’est produite au milieu du Crétacé et qu’ils avaient déjà commencé à se diversifier à l’époque. On pense que la production de lumière a évolué chez les larves molles et vulnérables des coléoptères en tant que mécanisme de défense et qu’elle a été absorbée par les adultes pour d’autres fonctions, telles que communiquer et attirer des partenaires. (...)" Guru Med | 26 Jan 2021 "Le nouveau fossile a été découvert par l’auteur principal Chenyang Cai, de l’Académie chinoise des sciences, dans le nord de l’État Kachin, au Myanmar, à la frontière de la Chine, qui possède un trésor de fossiles d’ambre birman. En cherchant parmi les spécimens, l’un d’eux a attiré son attention : un scarabée mâle de taille moyenne avec des antennes inhabituelles à 12 segments ramifiés. Un examen plus approfondi par analyse phylogénétique a révélé une petite zone blanchâtre sur l’abdomen du coléoptère qui semble sombre et sans poils sous un microscope épifluorescent. Sa position, sa forme et sa structure correspondaient à l’organe lumineux observé chez les lucioles et les vers luisants, ce qui confirme que les mâles peuvent produire de la lumière." (...) [Image] "Un parent éteint de la luciole, le récemment baptisé Cretophengodes azari est très similaire aux familles modernes de coléoptères lumineux Rhagophthalmidae et Phengodidae, qui produisent une gamme de couleurs allant du vert au rouge. Mais ses caractéristiques distinctes lui ont valu une place dans sa propre nouvelle famille, les Cretophengodidae, ajoutant une autre branche à la riche superfamille des Elateroidea qui compte environ 24 000 espèces décrites jusqu’à présent." À partir de l’étude : répartition géographique des Cretophengodidae (genre Cretophengodes), Phengodidae (sous-familles Cydistinae, Mastinocerinae et Phengodinae) et Rhagophthalmidae. (Chenyang Cai et Col./ Proceedings of the Royal Society B)
Si la COVID-19 a grandement retenu l’attention, de nombreuses percées ont aussi marqué l’année scientifique. Par Alain Labelle, 29.12.2020 "Une créature fossilisée ressemblant à un mille-pattes mise au jour en Écosse est devenue le plus ancien animal terrestre découvert jusqu'à maintenant. Ce pionnier de la vie a vécu il y a 425 millions d'années. Les paléontologues ont nommé la bête Kampecaris obanensis. L’animal d'environ 2,5 cm de long et au corps segmenté évoluait dans un environnement lacustre et mangeait probablement des plantes en décomposition." ______________________________________________ [Image] L’île de Kerrera, où ont été découverts les restes fossilisés
Deux paléontologues qui travaillent sur les schistes de Burgess, gisement fossilifère connu dans le monde entier, ont découvert une nouvelle espèce qui est à ce jour le plus ancien chélicérate (ou chélicéré) connu. Mollisonia plenovenatrix, de son nom, ferait donc remonter ce vaste groupe d’invertébrés, qui regroupe au-delà de 115 000 espèces parmi lesquelles les limules, les scorpions et les araignées, à plus de 500 millions d'années. Les observations des chercheurs sont publiées dans le numéro du 11 septembre 2019 de la prestigieuse revue Nature. Par David McKay, 11.09.2019 [Image] Phylogenetic position and life reconstruction of M. plenovenatrix
Une découverte très rare faite par des paléontologues chinois dans de l'ambre birman. Cet insecte de 99 millions d'années a gardé toutes ses couleurs. Par Lise Gougis, 18.08.2020 [Image] Diverse structural-coloured insects in mid-Cretaceous amber from northern Myanmar. (a) A metallic green cleptine cuckoo wasp and a non-metallic brown stem-group ant, NIGP166126. (b) Wasp with metallic bluish-green head and green mesosoma, NIGP166127. (c) Cuckoo wasp with bluish-green head and mesosoma, NIGP166128. (d) Metallic green head and mesosoma of cleptine wasp, NIGP166129. (e) Cleptine wasp with bluish-green head, mesosoma and femora, NIGP166130. (f) Chalcid wasp with metallic blue head and mesosoma, NIGP166131. (g) Aculeata wasp with green head and mesosoma, NIGP166132. (h) Primitive soldier fly with bluish-green thorax, NIGP166146. (i) Elongate bark-gnawing beetle with metallic blue head, pronotum and elytra, FXBA10102. (Online version in colour.)
Il y a quelques semaines, on vous rapportait la découverte d'au moins 40 organismes, piégés dans un morceau d'ambre vieux de 99 millions d'années, trouvé dans une grotte du Myanmar. Une Par Richard, 23 mai, 2020 [Image] New dinosaur-aged cavernicolous Mulleriblattina bowangi (a–m); NIGPAS--P0000001) and epigeic Crenocticola svadba (n–u: SNM Z 38888B; y–z: private) from Burmite. (a–d) Dorsal view – body 4.50 mm long, wings; genitalia with left genital hook and stylus; (e) ventral view on body, (f) head and palpi; (g) translucent abdomen with dark food particles; (h) entire specimen; (i) filiform antenna with sensilla chaetica; (k) L cercus; (l) R cercus; (m) front femora “C1”; (n–o) dorsal view with Keroplatidae as syninclusions; (p) head; (q) phallomere; (r) syninclusion head of Crenocticola immature SNM Z 38888A; (s) antenna; (t–u) lateral view 1.94 mm long and antenna; (v–x) undetermined syninclusions and eutheiin; (y–z) adult 4.8 mm long. (Parentheses in figure are for syninclusions.)
... La petite créature a récemment été trouvée dans un morceau d’ambre vieux de 99 millions d’années au Myanmar. La microscopie à rayons X 3D a révélé qu’il s’agit du premier mille-pattes fossile de l’ordre Callipodida à avoir été découvert, ainsi que le plus petit parmi ses parents modernes. Par Guru Med, 04.05.2019 "L’équipe a utilisé cette approche pour générer des ” tranches ” transversales à travers l’échantillon et enregistrer chaque détail de son anatomie, qui ne serait normalement pas conservée dans les fossiles. Un modèle 3D de l’animal, baptisé Burmanopetalum inexpectatum, est également disponible dans l’étude." (...) Image d’entête : fixé dans le temps pendant 99 millions d’années, un mille-pattes conservé dans de l’ambre. (Leif Moritz)
Grâce à la génomique, il est aujourd’hui possible d’en savoir plus sur le régime alimentaire des mammifères qui vivaient sur Terre au temps des dinosaures, il y a 100 millions d’années. Des chercheurs du CNRS à l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier1 et de l’Université de Californie à Berkeley se sont intéressés au gène CHIA qui permet de produire la chitinase, une enzyme capable de dégrader la chitine composant les carapaces des insectes. Ce gène était déjà connu pour être présent chez l’Homme. En étudiant 107 espèces de mammifères actuels2, les scientifiques ont découvert que leur génome conservait les traces de l’histoire évolutive de CHIA. Existant probablement en 5 versions, ce gène a traversé les âges en s’inactivant petit à petit lorsque les mammifères délaissèrent progressivement le régime insectivore après la disparition des dinosaures. Cette étude, publiée le 16 mai 2018 dans Science Advances, démontre que l’humain comme le rhinocéros ou le dauphin a conservé dans son génome des « fossiles moléculaires » hérités d’un lointain ancêtre commun qui côtoyait les dinosaures et mangeait essentiellement des insectes. CNRS - Institut écologie et environnement - Actualités de l'institut, 17.05.2018 [Image] Un arsier spectral (Tarsius tarsier) se nourrissant d’une sauterelle dans le Parc National de Tangkoko à Sulawesi (Indonésie). Comme les ancêtres des mammifères placentaires actuels, les tarsiers possèdent cinq gènes fonctionnels codant pour des chitinases qui leur permettent de digérer les nombreux insectes qu’ils ingèrent. Crédit : Quentin Martinez
Selon une nouvelle étude, un prédateur de mer minuscule, mais féroce, avec une tête de « couteau suisse », qui chassait sous les vagues il y a 508 millions d’années, serait l’ancêtre des crabes et des araignées d’aujourd’hui. Les chercheurs pensent en effet que la créature étrange était un « parent proche » des araignées, des scorpions et des crabes vivant de nos jours. Les paléontologues ont réétudié l’ancienne créature marine, « minuscule et pourtant exceptionnellement féroce », baptisée Habelia optata, qui a confondu les scientifiques depuis sa découverte il y a plus d’un siècle.
La découverte de tiques, piégées dans de l’ambre birman, montre que ces parasites suçaient déjà les dinosaures il y a plus de 100 millions d’années. Un papier, décrit également une nouvelle espèce de tique, Deinocroton draculi, Tique terrible de Dracula, qui illustre cette relation entre les tiques et les dinosaures.
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